Durant une présentation qui s’est tenue le 6 décembre dernier à Alger, la multinationale suédoise Ericsson, leader mondial des technologies et services de communications avait présenté lors de l’Ericsson Technology Day notamment pour faire le point sur l’utilisation des technologies mobiles actuelle à savoir la 3e et 4e génération de téléphonie mobile et anticiper l’arrivée proche de la 5G.
Sur la base d’une étude réalisée auprès des utilisateurs des nouvelles technologies dans 6 grandes villes du pays à savoir Alger, Blida, Constantine, Sétif, Oran et Ouargla, Ericsson à travers son ConsumerLab avait examiné le développement du haut débit en Algérie, et a révélé une explosion de l’utilisation de la 3G chez les utilisateurs de l’internet mobile passant de 50% en 2014 à 99% en 2016. Par ailleurs, cette même étude s’est aussi penchée sur le comportement des consommateurs en fonction de leur âge, profil social et genre, faisant aussi le point sur les supports utilisés (smartphones, desktop, laptop, tablettes…) par les consommateurs algériens.
D’autre part, les activités qu’effectuent les internautes sur tous les supports de connexion ont considérablement augmenté durant ces deux dernières années notamment en ce qui concerne les services bancaires en ligne passant de 9% à 49%, les achats en ligne de 10.5 à 52%... à noter aussi l’engouement marqué pour la consommation de la vidéo en ligne avec une hausse qui atteint une moyenne de 3heures et 39 minutes par jour et par utilisateur.
A travers l’étude menée par le ConsumerLab, la population algérienne peut être subdivisée en quatre grands groupes d’utilisateurs à savoir :
Les « Power users », qui représentent 11% de la population sondée, sont agés entre 15 et 29ans. Ces derniers sont issus de la population active et estiment important d’accéder à internet où qu’ils soient. Parmi le même groupe, quelques 80% d’entre eux souscrivent à la 3G et optent pour des volumes de data variant entre 1 et 4.9GB.
Les « Medium users », qui eux représentent 17% de la population sondée forment une catégorie à majorité féminine dont l’âge varie entre 20 et 39ans. Cet échantillon de personne estime que l’internet favorise l’apprentissage et donne des opportunités d’emploi. Toutefois, ces utilsateurs ont une perception plutôt négative de l’usage d’internet qui conduit selon eux à une dépendance qui affecte les relations sociales. En ce qui concerne leurs consommations mensuelles en termes de data, ces derniers déclaernt que celle-ci varie entre 500MB et 2GB.
Les « Light users » cette catégorie représente une majeure partie de la population 44% soit la plus importante catégorie des utilisateurs d’Internet avec un âge moyen variant entre 15-19ans et 30-34ans. La plupart étant des hommes, étudiants ou encore sans emploi. Ces derniers affirment qu’internet leur permet de rester en contact avec leurs proches. Souvent, leurs volumes de consommation en data est inférieur à 500MB.
Le dernier groupe est celui des « Non users » avec 28% de la population. Souvent des personnes activent dont l’âge moyen est compris entre 35 et 59ans à majorité féminine. Selon l’étude, les considérations culturelles influencent leur perception. Autre fait marquant, la plupart d’entre eux possèdent des téléphones mobiles basiques et disposent de moins d’ordinateurs et de connexion WiFi par rapport à la moyenne des personnes sondés. A vrai dire, dans cette catégorie, seulement 26% d’entre eux se montrent ouverts au souhait d’utiliser internet dans le futur, les 74% restant ne l’envisagent même pas. Comme l’avait souligné Ericsson, cette tendance est similaire dans l’ensemble du Maghreb.
Aussi, face à un trafic de données mobiles qui poursuit sa progression, principalement sous l’impulsion de la consommation de contenus vidéo, la venue de la 5génération de téléphonie mobile se fait déjà nécessaire. Selon le rapport exposé, les premiers réseaux commerciaux de la 5G devraient entrer en service en 2019 et couvrira plus de 20% de la population mondiale d’ici 6ans.
