Dix cabinets conseil et banques d’affaires ont répondu à l’appel d’offres international lancé récemment par le ministère des Finances pour accompagner l’opération d'acquisition, par l'État algérien, de l'entreprise de téléphonie mobile Orascom Telecom Algérie (OTA), en vertu du droit de préemption.
Au cours de la séance d'ouverture des plis des offres techniques et financières, qui a eu lieu hier au siège du ministère, la valeur des offres était comprise entre 1,8 million d’euros et 10,8 millions d'euros (taux du jour 14,36 millions de dollars). La commission ministérielle d’ouverture des plis a ainsi “constaté la conformité des plis ouverts avec le cahier des charges élaboré par le ministère avant que la commission d’évaluation des offres ne prenne la relève incessamment”, explique-t-on. Aucune date pour la publication des résultats de la sélection n’a été révélée. Ont soumissionné à l’appel d’offres RSM (Tunisie) avec une offre financière de 6,58 millions de dollars, le groupement Rothschild (avec 12,55 millions de dollars), Cuturs-Mallet-Prevost-Mosle-LLP (USA - 1,8 million d’euros), Renaissance Capital (GB - 14,36 millions de dollars), HSBC (8,19 millions de dollars), Swicorp (Arabie Saoudite - 6,38 millions d’euros), Grant Thornton (3,6 millions d’euros), Global Investment House (Koweït, 10,43 millions de dollars), Goetz Partners (Allemagne-8,82 millions d’euros), Shearman and Sterling-LLP (France - 2,155 millions de dollars).
Quant aux délais proposés par les soumissionnaires pour l’achèvement de l’évaluation d'OTA, ils vont de 2 mois (RSM) à 6 mois (Rothschild). La sélection prendra en considération les deux offres (technique et financière), le soumissionnaire le moins-disant n’est donc pas systématiquement retenu. La loi de finances 2009 avait instauré le “droit de préemption” selon lequel tout changement de propriétaire en matière de licence doit être fait avec l'autorisation de l'ARPT (Autorité de régulation de la poste et des télécommunications) et les pouvoirs publics. “Toute transaction concernant OTA, sans le recours aux pouvoirs publics, sera nulle et non avenue et pourrait aboutir au retrait de la licence de téléphonie concédée à cette entreprise de droit algérien”, avait averti le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.
Source:
Liberté