La première édition du salon algérien des centres d’appel (SACA), a eu lieu les 18 et 19 novembre dernier à l’hôtel Hilton d’Alger. Cette activité commerciale qui se développe en même temps que la notion de satisfaction des clients servira aussi bien les entreprises algériennes que les sociétés étrangères établies sur le territoire national ou dans leurs pays d’origine. Notons que ce salon a rassemblé plusieurs fournisseurs de solutions de centres d’appels, parmi lesquels, Avaya, PhoneControl et Vorax technologies ainsi que des centres d’appel algériens, signant ainsi l’entrée de l’Algérie dans le club fermé des destinations prisées de l’offshore des centres d’appels.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre des PTIC, M. Boudjemaâ Haïchour, a mis l’accent sur les perspectives de développement « prometteuses » des centres d’appels en Algérie.
« La problématique des centres d’appels a été intégrée comme l’un des axes essentiels de la réforme du secteur des TIC en vue d’encourager la création et l’implantation de ce type de structures, qu’elles soient « inshore » ou « offshore »n a-t-il souligné.
Toutefois, le représentant du gouvernement a estimé que le nombre de Call Centers en fonctionnement en Algérie est loin de refléter le fort potentiel de notre pays dans les domaines de l’infrastructure des télécommunications et de la ressource humaine.
Ainsi, soucieux d’encourager davantage la création et l’implantation en Algérie des centres d’appels, le gouvernement a pris, selon M. Haïchour, des mesures incitatives, tant au plan fiscal qu’administratif.
C’est ainsi que la redevance annuelle pour l’établissement et l’exploitation des centres d’appels, initialement composée d’une partie fixe de 10 millions de DA et d’une partie variable calculée sur la base de 5% du chiffre d’affaires de l’opérateur, a été ramenée à une redevance annuelle symbolique de 10.000 DA.
« La mutation profonde que vit notre économie, le dynamisme qui caractérise notre marché des communications électroniques et le volontarisme gouvernemental en termes de mesures d’encouragement de l’investissement privé sont autant de facteurs accélérateurs de création et implantation de Call Centers en Algérie », a-t-il expliqué.
De son côté, Mebarek Boukaâba, directeur général de VORAX Technologies, société algérienne ayant déjà à son actif, l’installation de 2 Centres d’appels en Ile Maurice, a estimé les besoins institutionnels et administratifs à plusieurs dizaines de centres d’appels (au moins 1 par Daïra).
Selon lui, 7500 emplois pourraient être créés dans les 2 ans à venir.
À ses yeux, l’Algérie présente tous les atouts pour le développement de cette activité :
Un réseau en fibre optique très efficace couvrant tout le territoire national, des compétences techniques et linguistiques avérées et une proximité géographique avec l’Europe.
Notons au passage que le PDG d’Algérie Télécom (AT), M. Slimane Kheireddine, a annoncé, la veille du salon, la création en 2008 d’une chaîne de 48 centres d’appels (à raison d’un par Wilaya), ce qui permettra de créer quelque 4000 emplois directs.
D’ailleurs, trois sont déjà opérationnels au niveau d’Alger, Constantine et Oran.
À titre comparatif, 30.000 postes d’emplois ont déjà été créés au Maroc grâce aux Call Centers, 10.000 en Tunisie.
« L’Algérie peut rapidement rattraper le retard pour peu que les actes suivent la volonté politique », a indiqué Younès Grar, président de l’AAFSI (Association Algérienne des Fournisseurs d’accès à l’Internet).
La réussite des Call Centers dans de nombreux pays nous incite à nous poser la question :
Quel secteur mieux que les centres d’appel, peut offrir aux jeunes des formations concrètes à l’informatique, à la relation clients, et pour les plus ambitieux, des perspectives de carrières nouvelles ?.
Source : N'TIC N16
1ère édition du S.A.C.A : Call Centers en Algérie « Un marché très prometteur ».
- nabil