OTA profile son image d’investisseur en Algérie

L’opérateur de téléphonie Orascom Télécom Algérie publie depuis quelques jours, sous forme d’encart publicitaire, son parcours en Algérie, depuis son installation en 2001. Chiffres à l’appui, OTA se dévoile après une série d’interventions de son premier responsable, M. Tamer El-Mehdi,  qui s’est longuement expliqué  sur l’entreprise, dévoilant toutes ses facettes, montrant ainsi  l’état d’OTA dans toute sa transparence.

Confirmant d’une part les engagements en matière d’investissements pris par son prédécesseur, M. Kabani, de l’autre, les sorties de Tamer El-Mehdi sonnent comme un démenti et une mise au point à toutes les informations rapportées au sujet de l’entreprise, notamment celles liées au recul de son volume d’investissement ainsi qu’une perspective de vente d’OTA pour France Télécom. L’opérateur public français a démenti de son côté l’existence de telles négociations. Objet d’une fixation particulière, depuis la cession de sa cimenterie de M’sila, OTA reviendra au-devant de la scène avec la question du transfert des dividendes de l’exercice 2008. Finalement la situation s’est débloquée et l’entreprise a été autorisée à transférer 50% de ses bénéfices. Beaucoup a été dit sur le retard dans l’octroi de l’autorisation du transfert dû, selon des informations, à un litige fiscal.

Au communiqué-plainte sur le blocage administratif dudit transfert s’est vite substituée une autre déclaration positive sur le dénouement de la question. “Les choses sont en train de rentrer dans l’ordre”, aurait indiqué M. Sawaris, à l’issue d’une visite-éclair à Alger où il a rencontré le ministre des Finances pour le règlement du problème.
Optimisme chez l’opérateur qui retrouve un nouveau mode de communication où transparaît une adhésion aux dispositions de la loi de finances complémentaire avec en prime l’insistance du maintien du niveau des investissements de l’entreprise. Malgré le fléchissement de cette tendance pendant l’année 2008, le 1er trimestre 2009, confirmant la croissance soutenue de l’entreprise avec 7%, sera celui de la relance de la courbe ascendante avec un investissement de 500 millions de dollars, selon le P-DG d’OTA. Tendance qui sera poursuivie, a assuré le responsable. Contacté pour apporter des éclaircissements sur cette situation, le chargé de la communication d’OTA, M. Hamid Grine, a indiqué qu’actuellement le P-DG est absent. Tamer El-Mehdi, qui se trouvait encore hier en Égypte, aura à s’exprimer sur la question dans les prochains jours, après son retour à Alger, a-t-il expliqué.

L’issue étant trouvée, certainement dans le respect des dispositions de la LFC 2009 sur lesquelles le gouvernement ne semble pas céder d’un iota, ce qui permet à Orascom, dont la filiale algérienne OTA est la plus rentable du groupe, de passer à la contre-offensive. Loin d’être ainsi un coup de pub, la publication de l’état chiffré de l’entreprise se veut l’expression d’une volonté de transparence, un détour et un prétexte, prenant à témoin l’opinion publique, de la soumission d’OTA aux lois algériennes dont la LFC 2009 et celle à venir sans renoncer à ses engagements premiers de s’installer durablement en Algérie. “Je vais augmenter mes investissements en Algérie et Orascom sera là dans dix, dans vingt ans… Nous ne sommes pas pressés”, avait déclaré Naguib Sawaris, le président d’Orascom Télécom Holding dans une conférence de presse, il y a une année, au Caire.

Source: Liberté