Selon les récentes données de l’ARPT, fournies à El Watan, le nombre d’abonnés à l’opérateur Djezzy, filiale du groupe égyptien Orascom Telecom Holding, a atteint 15 069 302, tandis que celui de Mobilis est de 10 690 039, alors que Nedjma en est à 8 180 467 clients.
ATM Mobilis a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 47 milliards de dinars durant l’exercice écoulé, soit une croissance de 2% par rapport à l’exercice 2008. Ceci, alors que le chiffre d’affaires de Orascom Telecom Algérie a chuté de 11% au premier trimestre de l’année en cours pour atteindre 412,5 millions dollars en mars 2010, contre 462,537 millions de dollars en mars 2009. Pour Nedjma, il faut relever une progression de 22% du chiffre d’affaires au premier semestre 2009 par rapport à la même période en 2008.
Le marché, dans son ensemble, a permis de passer d’une situation de pénurie à celle d’abondance. Sous l’effet d’un phénomène de diffusion, le produit (téléphone cellulaire) est de plus en plus consommé et la tendance est à l’accroissement. Considéré à la fin des années 1990 comme un marché émergent, le mobile est bel et bien devenu, pour les opérateurs et équipementiers, un marché de développement. La mobilité s’exerce aujourd’hui dans le cadre personnel. Considérée à ses débuts comme un service à usage professionnel, la téléphonie mobile s’est peu à peu intégrée dans la sphère privée, tout en permettant de faire la jonction entre les deux univers.
Le choix de l’opérateur est motivé généralement par les prix attractifs et le principe de la tarification simple. Ce constat révèle la maturité du marché du mobile en Algérie et l’existence d’une concurrence réelle entre les trois opérateurs. L’opérateur historique Mobilis, filiale d’Algérie Télécom, qui s’est fait damer le pion par l’égyptien Djezzy, affiche aujourd’hui l’ambition de reprendre rapidement ses parts de marché. Nedjma mise beaucoup plus sur les nouvelles technologies.
Ses responsables se targuent d’avoir introduit le multimédia en Algérie. Une opération qui a connu, selon eux, un succès qui ne se dément pas. Il dispose encore d’une marge de progression intéressante dans ce domaine. Chez nous, la mobilité a commencé en 1989 avec le réseau NMT (première génération). A l’époque, on a pu mesurer l’attrait qu’avait l’Algérien pour tout ce qui était mobile. En 1998, le GSM a été lancé, avec un peu de retard dû à la conjoncture vécue, et dès l’instant où le réseau a été ouvert, on a mesuré la soif de l’Algérien pour le mobile. Il y a eu un besoin énorme que l’offre n’avait pas pu satisfaire.
Après l’ouverture du secteur à la concurrence (loi 2000-03), la priorité a été donnée au mobile. La première licence octroyée à Djezzy a été le point de départ. Le marché a commencé à s’exprimer et il y a eu une satisfaction relative du besoin. Pendant une période, Djezzy a évolué un peu seul et il y a eu le démarrage d’une autre période (2004) où Mobilis a fait sa relance et le troisième opérateur a été lancé. Le marché a ensuite réellement explosé avec la présence des trois opérateurs.
Source: El Watan