L'équipementier télécoms américain Motorola attaque en justice son homologue chinois pour vol présumé de secrets technologiques.
Aux Etats-Unis, Motorola a déposé une plainte devant un tribunal fédéral de l’Etat de l’Illinois à l’encontre de Huawei pour espionnage industriel et vols de secrets technologiques. Selon les premiers éléments recueillis par le Wall Street Journal, Motorola accuse Huawei d’avoir organisé une entreprise d’espionnage industriel pour lui dérober ses dernières avancées technologiques. Il souhaite obtenir par voie de justice des dommages et intérêts pour le préjudice subi, ainsi que la restitution des présumés secrets de fabrication. Autant d’accusations démenties par l’équipementier pointé du doigt.
“Huawei se défendra vigoureusement contre ces allégations sans fondement”, déclare Huawei dans un communiqué reçu par l’AFP. “Huawei respecte beaucoup les droits des détenteurs de propriété intellectuelle et défendra avec une égale vigueur ses droits de propriété durement gagnés.” Depuis dix ans, Motorola soupçonne une douzaine de ses salariés d’avoir collaboré avec Huawei en lui transmettant des informations confidentielles sur ses offres d’équipements réseaux. En particulier un certain Shaowei Pan, qui a quitté Motorola pour créer Lemko Corp. Celui-ci aurait emporté avec lui des secrets de fabrication de Motorola, qui seraient tombés dans les mains de Huawei. Ce n’est pas la première fois que Huawei est accusé de vol de secrets de fabrication par une société américaine.
En 2004, Cisco avait initié une action en justice. Mais elle avait été abandonné à la suite d’un accord à l’amiable entre les deux parties. Cette nouvelle affaire “tombe mal” pour l’équipementier chinois. Selon le Financial Times, Huawei tente d’obtenir son premier gros contrat aux Etats-Unis avec l’opérateur Sprint Nextel malgré les autorités américaines qui s’inquiètent des liens avec l’armée chinoise. A l’origine, l’équipementier chinois a été fondé par Ren Zhengfei, un ancien ingénieur de l’Armée populaire de libération (APL).
Source: ITespresso