Club de presse Nedjma: L'état des fréquences en Algérie

Le club de presse Nedjma a organisé sa 33e session de formation jeudi, avec pour thème «les améliorations indispensables dans l'utilisation du spectre des fréquences», animé par l'expert en télécommunications Ahmed Hamoui.


Après un bilan du secteur de la téléphonie mobile, dix ans après l'ouverture du secteur des télécommunications en Algérie, Hamoui a exposé l'ensemble des mesures qui doivent être prises dans le domaine des fréquences, afin de «renforcer les réseaux de téléphonie mobile actuels et améliorer leurs capacités pour la prise en charge de nouveaux services et notamment une baisse des tarifs».

Pour Hamoui, il y a plusieurs actions à mener. Tout d'abord une révision des prix appliqués pour la location des canaux GSM, étant donné que l'octroi de la 1e licence a plus de dix ans. Ensuite, il y a les redevances d'assignation de fréquences (900 MHz et 1800 MHz) qui s'avèrent très élevées, selon l'expert. Les coûts de ces opérations ont une incidence sur les tarifs payés par les abonnées des opérateurs téléphoniques.

Hamoui a ensuite appelé à une amélioration dans les assignations de fréquences, car plusieurs bandes de fréquences sont indisponibles, ce qui «oblige l'opérateur à satisfaire les besoins avec d'autres systèmes utilisant d'autres bandes de fréquences et qui ne sont pas tout à fait appropriées».

Enfin, le dernier point abordé a été les conflits entre les deux agences qui s'occupent des fréquences: l'ARPT (l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunication) et l'ANF (l'Agence nationale des fréquences). La loi a donné à l'ARPT le pouvoir de planifier, assigner, gérer et contrôler les bandes de fréquences, mais dans la réalité, c'est l'ANF qui a le dernier mot, et qui peut rejeté un dossier validé par l'ARPT. Ce blocage déssert les opérateurs, et donc les clients selon Hamoui.

Driss Merabtene