En Algérie, certains chercheurs prennent au sérieux leur travail. Pour preuve, des chercheurs à l’Université des Sciences et de la Technologie Mohamed Boudiaf d’Oran (USTO) viennent de réaliser des robots d’inspection sous-marine et aérienne.
Il s’agit, en effet, de deux prototypes d’équipements de conception "100% algérienne", testés avec succès par les chercheurs du Laboratoire d’aéro-hydrodynamique navale du département de génie maritime de l’USTO, a précisé dans une déclaration à l’APS le président du 1er congrès international sur l’aéro-hydrodynamique navale organisé par l’USTO, le Pr. Abdallah Mokhtari.
Selon cet expert, ces robots permettent l’obtention, via une caméra ou autre dispositif intégré, de données requises par le secteur utilisateur. Le Pr. Mokhtari a précisé également que le prototype sous-marin, de type "ROV" (Remotely Operated Vehicle ou véhicule commandé à distance) consiste en un petit engin télécommandé dont l’utilité réside dans la connaissance de l’état d’une structure en profondeur.
" La nature de la mission varie en fonction du dispositif intégré qui peut être une caméra d’inspection, un capteur de pression, un capteur de salinité ou de niveau de pollution ", a révélé le Pr Mokhtar selon lequel son équipe s’attelle actuellement à la mise au point d’un robot sous-marin de plus grande envergure en vue d’un usage en profondeur importante, à plus d’une centaine de mètres.
Il est à signaler que des contacts sont menés en ce moment auprès de l’Entreprise de construction et de réparation navales (ECRN), basée à Mers El-Kébir, sur la côte Ouest d’Oran, afin de valoriser ses inventions.
Il est à souligner enfin que de nombreuses manifestations ont été organisées récemment pour mettre la lumière sur les inventions de ces chercheurs algériens. Malheureusement, il manque encore une instance qui jouerait le rôle d'intermédiaire entre ces inventeurs et les opérateurs économiques qui seraient capables de mettre en pratique ces inventions.