TIC : le retard de nos entreprises fait pâlir de honte le Premier Ministre

Le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, n’a pas hésité à tourner en dérision le retard accusé par nos entreprises en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Selon lui, l’entreprise ne fait pas assez pour se moderniser et se mettre au diapason des progrès. 

 

 
Lors de la réunion organisée par le gouvernement jeudi passé avec plusieurs organisations patronales et l’UGTA, le syndicat des travailleurs, Abdelmalek Sellal a épinglé les entreprises algériennes pour leurs déficiences dans le secteur des TIC. Le Premier Ministre ne comprend pas comment, en 2012, à peine 15% des entreprises algériennes sont connectées à Internet !

Par ailleurs, d’après les chiffres qu’il a lui-même révélés, 9% seulement de nos entreprises ont une adresse électronique et aucune d’entre elles n’a pensé à mettre en ligne un catalogue de ses produits !

A en croire M. Sellal, nos entreprises sont des analphabètes numériques qui n’ont presque aucune notion des TIC et de leur progrès. Dans ce contexte, comment peut-on espérer relancer la machine économique ? S’est-il interrogé subrepticement ? Pour Sellal, la 3G va arriver prochainement et nos entreprises ne sont mêmes pas prêtes.

Les critiques du Premier Ministre sont certainement justes et justifiées. Mais le gouvernement a-t-il lui-aussi joué comme il se doit son rôle pour vulgariser les TIC dans notre pays ? Certainement pas. Beaucoup reste à faire pour adapter le pays aux progrès des nouvelles technologies. Et cette tâche est, d’abord, du ressort de l’Etat à qui incombe la mission d’instaurer un environnement favorable au développement des TIC et à leur démocratisation.

Pour ce faire, la généralisation du haut débit est une condition indispensable avant d’attaquer un quelconque projet relatif aux TIC. Le gouvernement en est conscient et a fait à ce sujet des promesses. Les citoyens ne demandent qu’à voir. Pour leur part, les entreprises sont invitées également à revoir leur modèle économique. Leur retard technologique porte d’ores et déjà préjudice au marché de l’emploi et à la compétitivité du pays…