Algérie : la part des TIC dans le PIB n’est que de 4% !

Les TIC en Algérie demeurent toujours un secteur ignoré et marginalisé. D’ailleurs, ce secteur ne représente que 4% du produit intérieur brut (PIB). L’Algérie est donc loin de la moyenne mondiale qui est de 7% du PIB, a dévoilé récemment le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).


L’Algérie est non-seulement en retard sur la moyenne mondiale, elle accuse également un retard par rapport à ses voisins. En effet, au Maroc, les TIC enregistrent une contribution à hauteur de 7% dans le PIB national. La Tunisie tire son épingle du jeu avec une contribution de 13.5% du PIB du pays en 2011. C’est dire que chez nos voisins, les TIC contribuent réellement à la création d'emplois.

La région MENA est au cœur des mutations géopolitiques ces dernières années, à la faveur de révolutions et chutes de régimes. Les nouvelles technologies ont apporté une contribution non-négligeable à cet état de fait, en médiatisant les évènements à un niveau mondial. Mais que représentent les TIC dans la région ? Sont-ils considérés comme de réels actants au changement économique ? Début de réponse dans ce dossier.

Cependant, si au niveau mondial le secteur des TIC représente 7% du PIB mondial et emploie directement et indirectement 60% de la masse de travail dans l’industrie, il est loin de connaître le même sort au MENA, et en particulier en Afrique du Nord notamment au Maghreb.

Développement de logiciels : des budgets ridicules en Algérie

Et, là encore, l’Algérie ne s’illustre pas par une bonne volonté pour développer ce secteur. Et pour preuve, si notre pays a dépensé plus de 4.5 milliards de dollars en 2011 dans le secteur des TIC, le Maroc, lui, a dépensé plus 13.2 milliards de dollars. Notre voisin, qui ne dispose pourtant pas des ressources budgétaires aussi vastes que les nôtres, a investi 295 millions de dollars pour les services, 159 millions de dollars pour le développement de logiciels et 454 millions de dollars pour les logiciels et les services d’ordinateur.

L’Algérie, elle, n’a accordé que 144 millions de dollars pour le développement logiciel tandis que les services ont reçu un investissement de 228 millions de dollars.

Même, la Tunisie, en pleine crise politique en 2011, a consacré 285 millions pour le développement des logiciels et les services d’ordinateur, soit presque le double du budget alloué par l’Algérie !

Certes, le marché des TIC en Algérie est plus prometteur que celui de ses voisins, mais nos autorités doivent certainement revoir leur priorité car l’avenir du pays est sérieusement compromis si les TIC ne deviennent pas dans un futur proche un acteur incontournable de l’économie nationale.