Ooredoo Algérie a organisé ce jeudi, au niveau de l’Ecole des Ventes de Ooredoo à Alger, la 69ème session de formation de son club de presse sous le thème : « Les avantages de la Plateformisation et ses risques sur l'avenir des médias et du journalisme ».
Encadrée par Pr Laeed Zeghlami, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université d’Alger 3, cette formation s’est déroulée en présence de journalistes représentants différents supports médiatiques.
Abordant la thématique de la formation, Pr Zeghlami a souligné d’emblée que « les plateformes des médias sociaux sont devenues une partie intégrante de la vie du citoyen, du débat public et de la communication. » Ce qui exige, selon le formateur, une amélioration des services publics en ligne à travers notamment la généralisation du haut débit dans les foyers et l’accès à des informations véridiques et fiables.
Soulignant la nécessité que le contenu des médias numériques soit régi par des règles efficaces et transparentes, il précisera à ce propos que « chaque pays doit être proactif dans l'élaboration de politiques et de programmes efficaces en matière de plateformes numériques ».
Poursuivant sa conférence, Pr. Zeghlami est revenu sur l’intrusion des plateformes mondiales telles que Google, Facebook, YouTube et Twitter dans le secteur de l'information et du journalisme des médias traditionnels qui a, selon lui, « considérablement augmenté les enjeux de la survie économique et financière des médias traditionnels » engendrant des fermetures de centaines de journaux et plusieurs milliers d’emplois perdus.
Pour minimiser les conséquences, des partenariats entre les géants de la technologie et la presse ont été instaurés. Il citera à ce sujet l’exemple de Google, Facebook et Apple qui permettent aux entreprises de presse de commercialiser leurs informations sur leurs plateformes en échange du partage des recettes publicitaires.
L'avènement d'internet et des réseaux numériques et sociaux dans les années 1980 et 1990 a transformé l'industrie de l'information, et « des acteurs non médiatiques ont « déprofessionnalisé » le journalisme et les Médias » soutient le conférencier en ajoutant que « ces nouveaux fournisseurs d'informations ont inondé le marché d’informations ; parfois la désinformation, de la « misinformation » et même des "fake news" ».
Pr. Zeghlami conclut que le danger pour les médias traditionnels est à la fois « interne avec la prolifération des sites et plateformes privés et externe avec la présence en force de Google et Facebook dans la sphère électronique à travers les News et la publicité ».