Les déclarations de El Maouheb Aouaouch, directrice de la division réseau au CERIST (Centre de recherche sur l'information scientifique et technique), n'ont étonné personne. Nous savons tous que l'Algérie souffre d'un " manque flagrant en matière d'infrastructures d'hébergement de sites web".
La directrice explique ce manque par le fait que " l'hébergeur doit disposer de sa propre structure d'hébergement qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure. Une «vraie » infrastructure d'hébergement exige notamment d'avoir les compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie. Actuellement et malheureusement, l'Algérie n'est pas au stade du développement d'infrastructures et de compétences mais plutôt au stade d'utilisation des infrastructures existantes, et ces infrastructures sont pour la plupart à l'étranger ".
Il faut savoir que le nom de domaine .dz est censé incarner l’identité nationale des sites algériens sur le Web. Pourtant, il n’attire pas grand monde. Malgré plusieurs campagnes de charme du CERIST, des déclarations fracassantes des ministres qui se sont succédés à la tête du département, rien ne change.
E-Algérie a aussi été confectionné dans le sens de la promotion du .dz pour que toutes les entreprises privées ou publiques, petites ou grandes, utilisent le site web pour faire connaître leurs sociétés et mettre en ligne leurs produits et services.
Aujourd’hui, toutes ces bonnes intentions sont restées au stade d’un bon document qui a été rangé dans un tiroir. La preuve, les statistiques les plus récentes font état d’une triste réalité. Noms de domaines enregistrés en août 2012 : 4 100. Sites web en .dz : 950. Sites web algériens autres que .dz : 67 000 !
Quand l’Etat lui-même ne donne pas l’exemple, comment envisager que les opérateurs économiques donnent du crédit à ce genre d’opération ?