La « legaltech » est l’adaptation du métier de juriste à la technologie ou plutôt l’utilisation de la technologie pour améliorer les services juridiques ». Les autres corps de métiers doivent aussi s’adapter à l’ère du digital.
Le digital est en train de bouleverser le monde du travail. Non seulement avec l’apparition des nouveaux métiers qui tournent autour de la data et du contenu, mais également avec les métiers classiques qui sont menacés dans leur existence même. « Ils doivent s’adapter ou disparaître », soutient Vincent Montet, expert mondial en digital lors d’une matinée RH organisée lundi par l’Institut Supérieur d’Assurance et de Gestion (INSAG) en collaboration avec l’Agence de recrutement en ligne, Emploitic.com. Ainsi, Vincent Montet affirme clairement que la transformation digitale va apporter un changement de paradigmes avec un bouleversement au niveau des élites. « Les élites ne seront plus les avocats ou les médecins, mais ceux qui maîtriseront le digital », assure-t-il non sans rappeler que même la révolution industrielle n’a pas réussi cette « mutation ».
« 85% des métiers de 2030 n'existent pas encore ! »
En fait, les choses sont simples : les métiers de demain ne seront pas ceux d’aujourd’hui. « 85% des métiers de 2030 n'existent pas encore ! », assure ce spécialiste qui se base sur des études faites par de grands groupes internationaux. 2030, c’est demain ? Que feront ceux qui ont des formations dites classiques alors ? « Il faudra s’adapter et adapter son métier à ce nouveau monde », soutient-il. M. Montet donne l’exemple de la « legaltech ». « Cela fait fureur en France. C’est l’adaptation du métier d’avocat à la technologie, ou plutôt l’utilisation de la technologie pour améliorer les services juridiques », rapporte-t-il. Pour lui, cette discipline est l’exemple type d’un métier dit classique aux mutations qui traverse le monde du travail.
« Le métier de webmaster a-t-il disparu ? Non, il s’est transformé en responsable de CRM. Même si le métier est fini, il se transforme. Idem pour le webdesigner », soutient-il. Ce spécialiste plaide donc pour une refonte de la formation académique et de la vision RH. « Pour les mettre en adéquation avec le monde de demain », insiste-t-il avant de donner comme exemple l’expérience qu’il est en train de mener avec l’INSAG en lançant depuis deux ans le premier MBA spécialisé Digital Marketing & Business en Algérie et en Afrique. « Un pas de géant dans la révolution digitale », conclut-il.