La télévision 3D débarque dans nos salons. En Algérie, les principaux constructeurs présents sur le marché national (Samsung, LG, Condor) ont choisi la période juste avant la Coupe du Monde en Afrique du Sud pour présenter leurs nouveaux bijoux. Faut-il craquer pour ces modèles ?
Il faut dire que les arguments de vente ne manquent pas. Samsung semble profondément convaincue que la 3D représente l’avenir de la télévision et que les amateurs du petit écran (qui d’ailleurs devient de plus en plus grand !), vont se ruer sur cette nouvelle technologie. Il s’agit d’un mariage ultime entre la conception artistique et la haute technologie, offrant une expérience de divertissement haut de gamme, rendue possible par la technologie primée du constructeur. La technologie 3D de Samsung offre l’image en utilisant un spectre complet de couleurs pour une expérience visuelle immersive incroyable. Le traitement peut également être appliqué à des programmes de télévision, des contenus de jeux et de DVD existants pour convertir automatiquement des images affichés en 2D en images 3D et ce, en temps réel. La TV 3D LED Full HD est le symbole ultime de la vie classique qui offre des performances haut de gamme, une beauté saisissante, de l’élégance et qui répond à toutes les émotions permettant ainsi de mener une vie visuellement inspirée.
L’algérien Condor a choisi plus précisément le dernier salon international des télécommunications (Med-It) au Palais de la Culture pour mettre un écran 3D en vedette. Le Groupe Benhamadi a voulu marquer sa présence sur ce créneau après avoir décelé « un intérêt particulier certain auprès d’une catégorie de clients ». Apparemment, il a tiré dans le mille puisque, selon nos sources, « les ventes ont été assez appréciables (55 pouces uniquement), boostées par l’engouement pour le Mondial sud africain ». Le groupe joue deux cartes : accessibilité et qualité, en plus de permettre à une large catégorie sociale d’accéder à cette technologie. Le téléviseur 3D est disponible chez Condor avec ses trois lunettes pour le prix de 380 000 DA alors que la concurrence le cède à 420 000 DA. Le groupe Condor détient 35% de parts du marché et compte aller plus loin avec la 3D.
Qu’est-ce que la 3D ?
Il faut savoir que les images que nous avons l’habitude de regarder sur un écran sont en deux dimensions. La troisième dimension est la profondeur, c’est-à-dire ce qui va donner au spectateur l’impression que l’image est en relief. Ceux qui ont vu des films en 3D dans des salles équipées disent souvent que « les objets sortent de l’écran ». Mais, en fait, c’est l’impression que nous donne la 3D qui permet d’être en plein dans le film. Une excellente étude parue sur le site www.displaysearch.com prévoit un bel avenir à la TV 3D : 1,2 millions de livraisons en 2010, plus de 15 millions en 2013 pour arriver à 68 millions en 2018. Le passage à la 3D, c’est un peu le passage de la télévision noir et blanc à la télévision couleur, avec ceci en plus que les équipements aujourd’hui sont beaucoup plus accessibles pour l’ensemble des foyers. D’après cette étude, la pénétration des téléviseurs 3D dans les foyers sera favorisée par la convergence des formats. Cette fois, les constructeurs l’ont compris : la TV 3D doit se baser sur une technologie commune et une interopérabilité entre constructeurs, contenus et chaînes de TV. La compatibilité des lunettes est également un facteur primordial : vu le prix des lunettes 3D, chacun voudra en posséder et les amener chez des amis ou en famille pour profiter des contenus en 3D. La principale exigence est la portée obligatoire des lunettes qui permettent au cerveau de percevoir le relief. Dans le temps, ces lunettes comportaient un verre rouge et un verre bleu. Actuellement, les verres sont polarisants. Les effets en 3D sont souvent spectaculaires, mais il y en a moins à la télé qu’au cinéma. La 3D, ce n’est pas seulement des objets qui nous sautent en pleine face. En donnant une meilleure profondeur de champ, nous avons l’impression d’être présents sur scène. Lors de concerts par exemple, c’est très plaisant.
Source: N'TIC 46 / AOUT 2010