Bomare Company, une entreprise algérienne spécialisée dans le domaine de l’électronique, a brillé à travers ses exportations. Cette entreprise qui fait du montage d’équipements localement a réussi à commercialiser ses téléviseurs et récepteurs en Espagne. Une prouesse dont les dirigeants de Bomare Company sont fiers. Créée en 2001, cette entreprise connue par sa marque commerciale Stream System a décidé, à partir de l’année 2006, de franchir le pas de la production locale de cartes mères sur la base d’une technologie coréenne. Depuis peu, Bomare Company s’est lancée dans la sous-traitance électronique dans tous les domaines proposant à ses clients différents équipements. En 2010, elle a mis au point un notebook intégrant un microprocesseur Intel cadencé à 1.6 GHZ, 1 Go de RAM, un disque dur SATA de 160 Go. Il intègre aussi une webcam de 1.3 mégapixels, le WiFi et un lecteur de carte mémoire. D’un autre côté, l’entreprise commercialise, entre autres, des lecteurs DVD, différents récepteurs, des téléviseurs CRT et des LCD Home Cinéma.
Bomare Company a, d’autre part, dépassé le simple fait d’être un producteur d’équipements puisqu’elle entretient, nous dit-on, d’étroites relations avec des universités. « Nous travaillons en collaboration avec les universités afin de créer un lien direct entre elles et le monde du travail en formant les étudiants durant leur cursus universitaire et en les recrutant à la fin de leurs études », explique un responsable de la compagnie.
Un mini-sondage en rapport avec la production locale en matière d’équipement technologique a été mis en ligne sur la version électronique de N’TIC Magazine et sur sa Fan Page Facebook. Ce sondage, qui a fait intervenir une centaine d’internautes, avait pour objectif de définir le rapport existant entre le consommateur et les équipements électroniques produits localement. Sans avoir la prétention d’être une étude applicable sur l’ensemble de la population, le sondage lancé par N’TIC Magazine donne, cependant, quelques éléments d’informations à prendre en considération.
Même si cela pourrait paraître surprenant pour certains, la majorité des personnes interrogées semble favorable à l’achat d’équipements montés localement. 57% des sondés disent faire confiance à la production locale contre 43% de récalcitrants. Les motivations des internautes questionnées ne sont, toutefois, pas les mêmes. 24% d’entre eux disent vouloir acheter des équipements montés localement pour «encourager la production nationale ». 17% d’entre eux estiment que le rapport qualité/prix des produits locaux est «équilibré», ce qui les pousse à prendre leur décision d’achat. 11% considèrent que les produits locaux sont de bonne qualité. Ils sont rejoints par 5% de sondés qui affirment ne pas voir de différence entre ces équipements et ceux fabriqués par des marques étrangères. En revanche, 23% des internautes interrogés déclarent être méfiants quant à la production locale de manière générale. Il s’agit donc d’une idée préconçue, généralement fondée, qui empêche ces consommateurs de penser à acheter un équipement monté localement, à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’un équipement électronique.
D’autre part, 12% considèrent le rapport qualité/prix des produits locaux comme « déséquilibrés » au moment où 8% ne s’attardent pas sur les prix puisqu’ils assurent que la qualité de ces équipements laisse beaucoup à désirer. Globalement, ce qu’il y a à retenir de ce mini-sondage, c’est que la décision d’achat pour ces consommateurs est fortement influencée par deux éléments. L’un est concret, celui du rapport qualité/prix alors que l’autre est plutôt abstrait. Il s’agit de l’idée que l’on se fait ou que l’on voudrait se faire de la production algérienne. Une bonne partie souhaiterait croire en la production locale puisqu’elle désire essentiellement encourager cette production. L’autre partie, quant à elle, prend comme point de départ l’idée plutôt médiocre qu’elle se fait du produit algérien. Cette catégorie de consommateurs ne désire même pas mettre ces produits à l’épreuve.
En résumé donc, encourager la production locale passe, évidemment, par un travail sur le rapport qualité/ prix de chaque équipement mais aussi, et c’est le travail le plus ardu, faire en sorte de changer la perception négative que certains ont depuis longtemps sur la production algérienne.