Parler des nouvelles technologies de l’information et de la communication en Algérie, vulgariser les informations en rapport avec ce thème, permettre à un large public d’avoir accès à l’information dans ce domaine, est le rôle de la presse écrite en Algérie. Cependant, peut-on réellement estimer qu’en Algérie la presse joue son rôle dans la diffusion des TIC ? Quels sont les médias les plus actifs dans ce domaine ? Il faut dire que parmi les titres les plus visibles dans ce domaine figurent N’TIC Magazine, le premier magazine spécialisé gratuit en Algérie. Ce mensuel, qui traite de tous les sujets liés aux nouvelles technologies et au multimédia, fête ce mois son 100ème numéro. Rétrospective.
L’histoire des nouvelles technologies de l’information et de la communication ne date pas d’hier. Notre pays, censé être selon plusieurs experts leader dans ce domaine futuriste, se trouve aujourd’hui à la traîne avec des classements qui mettent en exergue le retard qu’il accuse en la matière.
Pourtant, l’histoire des TIC en Algérie a commencé au lendemain de l’indépendance avec la création du Commissariat 
national à l’informatique, l’un des premiers organismes dédiés aux technologies dans le continent et la région MENA et qui s’est lancé dans un audacieux projet : la fabrication de 1 000 ordinateurs. Aujourd’hui, pour parler des TIC et vulgariser au maximum l’information en permettant aux citoyens de plus en plus nombreux à être à jour avec l’actualité informatique, plusieurs magazines et journaux réservent des espaces dédiés aux nouvelles technologies. Cependant, il est nécessaire de noter que les magazines spécialisés dans ce domaine restent insuffisants.
A l’heure actuelle, des magazines comme N’TIC Magazine, Phone Magazine, Images et Son, IT Mag, assurent la tâche d’informer les citoyens sur tout ce qui a trait aux TIC en vulgarisant l’information et en s’intéressant à tous les volets de ce créneau. Il faut dire que mis à part ces publications, les autres titres de presse réservent des espaces dans leurs canaux pour parler des nouvelles technologies, mais cela demeure insuffisant dans le sens où, à l’ère du numérique, de plus en plus d’algériens sont à jour avec le développement des TIC et sont avides d’informations.
De plus, en Algérie, la presse et les journalistes spécialisés en nouvelles technologies ne sont pas nombreux. Pourtant, les TIC occupent une place assez importante dans notre quotidien depuis leur avènement. A ce propos, des spécialistes réunis dans le cadre du 3ème forum de Mobilis ont plaidé pour une meilleure implication des médias et une meilleure utilisation des TIC au sein des entreprises pour augmenter leurs performances et renforcer leur compétitivité.
S’exprimant sur le rôle de la presse spécialisée dans l’amélioration du niveau de classement de l’entreprise algérienne en termes d’utilisation des TIC, plusieurs intervenants ont souligné que la situation actuelle des TIC en Algérie nécessitait une collaboration étroite entre les médias et les spécialistes du domaine. L’Algérie se trouve, selon le constat dressé par ces derniers, dans une position bien faible et ce, en raison du manque de journalistes spécialisés dans les TIC. D’ailleurs, plusieurs magazines et quotidiens trouvent des difficultés à recruter des journalistes familiarisés avec le langage des TIC. L’alternative demeure de mettre l’accent sur la formation des jeunes étudiants en communication aux TIC dès l’université afin d’améliorer l’état de la presse écrite dans notre pays.
N’TIC Magazine, premier magazine spécialisé dans les TIC
Il y a de cela 9 ans, la scène médiatique algérienne et plus précisément la presse écrite s’est enrichie par la présence d’un
nouveau magazine gratuit spécialisé dans les nouvelles technologies et dédié au multimédia. Il s’agit de N’TIC Magazine, la première revue spécialisée dans les TIC distribuée gratuitement en Algérie. Depuis 2006, chaque mois, N’TIC est distribué gratuitement à Alger.
Considérée comme la première revue gratuite dans les TIC, les initiateurs de ce projet prometteur ont misé gros sur la visibilité et la notoriété à laquelle peut largement participer les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs pour cette raison que depuis juillet 2010, N’TIC a lancé une page Facebook qui compte aujourd’hui près de 86 000 fans. Une page grâce à laquelle les professionnels des TIC sont constamment en contact avec leurs fans, amateurs des nouvelles technologies. Le magazine qui fête son 100ème numéro a fait son bout de chemin depuis son lancement en 2006.
Découvrez le monde des TIC avec N’TIC !
Tirée à plus de 20 000 exemplaires par mois et distribué par des jeunes formés à la distribution grand public au niveau des universités, les grandes artères (Grande Poste, Hydra, 1er Mai) et les stations de bus de la capitale (Tafourah, Ben Aknoun, etc.) et les stations de métro et de TRAM, cette publication demeure toujours leader dans le domaine et représente un enrichissement considérable pour le paysage des médias spécialisés en Algérie. N’TIC Magazine, édité par la société Med&Com, propose chaque mois à ses lecteurs l’essentiel de l’information grand public liée aux nouvelles technologies.
Le contenu du magazine a nettement évolué depuis ses débuts et la charte aussi. L’équipe responsable de la revue, régie par une jeune rédactrice en chef très ambitieuse, en l’occurrence Samia Addar, fait preuve d’un sens de créativité impressionnant et d’une innovation sans égal. Preuve en est, cette revue créée par Nassim et son cousin Mehdi permet aux lecteurs d’avoir accès à une information claire, pratique et gratuite en toute indépendance. Elle garantit également à ses annonceurs un impact indiscutable envers leurs clients.
En dépit des nombreuses difficultés face auxquelles la revue a été confrontée, à savoir des problèmes de distribution au niveau national, le manque de professionnels de la distribution, les irrégularités des recettes publicitaires ainsi que le manque de journalistes spécialisés en Algérie selon le directeur de publication Nassim Lounes, la volonté et la détermination étaient plus grande pour aller de l’avant et continuer à séduire le lectorat.
Pour ce dernier, les Algériens ont le droit d’avoir accès gratuitement à l’information et c’est pour cette raison que le magazine est une revue spécialisée gratuite. « Nous voulons permettre à tout le monde d’accéder à cette information, notre objectif est la vulgarisation des TIC en Algérie. La gratuité nous permet aussi de contourner certains problèmes liés à la distribution et à distribuer la quantité que nous souhaitons en fonction de l’actualité », précise Nassim Lounes.
Pour être plus proche de ses lecteurs et s’assurer une visibilité maximale, les responsables du magazine ont lancé le portail www.nticweb.com, opérationnel depuis plusieurs années. Ce site, accessible à tous, offre la chance à l’internaute d’être informé en temps réel sur l’avancement des nouvelles technologies dans le monde. N’TIC Magazine devra s’étendre prochainement dans les grandes villes du pays.
Top 5 des PDF les plus téléchargés
1 : Juin 2014 / N°90
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2 : Avril 2014 / N°88
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3 : Septembre 2014 / N° 93
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4 : Mars 2014 / N°87
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5 : Décembre 2013 / N°84
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Entretien avec Nassim LOUNES, Directeur de publication de N’TIC Magazine
« Pour l’avenir, N’TIC vous réserve beaucoup de surprises »
Nassim Lounes est le directeur de la première régie publicitaire en Algérie, Med&Com. Cet ambitieux manager, dont le 
parcours est une véritable success story, a réussi à s’imposer sur le marché algérien, notamment en créant le premier magazine gratuit spécialisé dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication N’TIC Magazine. Dans cet entretien, Nassim revient sur l’histoire du succès d’un magazine toujours leader en Algérie.
Comment vous est venue l’idée de créer cette publication ?
Etant un passionné des TIC, j’ai toujours espéré pourvoir créer en Algérie une revue spécialisée dans un domaine caractérisé par l’absence de presse spécialisée. J’ai donc profité du boom des TIC en Algérie, et spécialement de la téléphonie mobile après l’ouverture du secteur des télécoms au milieu des années 2000, pour créer N’TIC Magazine. Voyant le boom de la presse gratuite en occident, j’ai décidé d’en faire de même.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontré depuis vos débuts ?
Comme plusieurs magazines déjà disponibles sur le marché, les problèmes face auxquels nous avons été livrés sont principalement liés à la distribution au niveau national, le manque de professionnels de la distribution. Ajoutez à cela les irrégularités des recettes publicitaires souvent en rapport avec la crise financière. Par ailleurs, le problème essentiel qui mérite d’être abordé ici est le manque de journalistes spécialisés dans les nouvelles technologies en Algérie.
Comment parvenez-vous à assurer la visibilité de votre mensuel ?
Notre force réside dans le digital grâce à la version web qui draine plus de 100 000 visites par mois, une version mobile pour smartphones (plus de 30% de nos visites) et une application mobile sous Android. Rien que notre page Facebook compte actuellement plus de 85 000 fans et des centaines de milliers de PDF sont téléchargés à travers notre site. Nous arrivons à combler l’insuffisance de la distribution par une présence très forte en digital pour donner accès à l’information dans ce domaine à tous les Algériens, là où ils sont.
Pourquoi avoir opté pour la distribution gratuite du magazine ?
Nous sommes à une époque où l’information est accessible gratuitement, partout et sur pratiquement tous les supports. Nous voulons permettre à tout le monde d’accéder à cette information. Notre objectif est la vulgarisation des TIC en Algérie. Quant à la gratuité, elle nous permet de contourner certains problèmes liés à la distribution en faisant des tirages en fonction de l’actualité.
Après plus de neuf années d’existence, quels sont vos projets sur le court et le long terme pour le magazine ?
Grâce à l’équipe éditoriale, les graphistes ainsi que notre équipe IT, nous n’avons pas arrêté d’innover. N’TIC Magazine est passé par plusieurs chartes graphiques en 3 ans, 4 versions différentes du site, des versions mobiles, plusieurs applications et maintenant un forum qui permet de rassembler les acteurs des TIC tous les 3 mois pour débattre et échanger sur les sujets d’actualité liés aux TIC. Pour l’avenir, N’TIC vous réserve beaucoup de surprises.
Plusieurs médias se sont plaints de la crise financière qui a fait chuter leur chiffre d’affaires en raison de la baisse des publicités. Avez-vous rencontré des difficultés?
Nous avons pu établir une relation de confiance avec nos partenaires. Notre magazine a certes souffert de cette crise comme tous les supports, mais grâce à notre travail de proximité, l’engagement de notre équipe, l’innovation, nous avons pu maintenir la revue.
Pour demeurer visible, un magazine doit-il être présent dans les événements phare en rapport avec son domaine ?
Nos journalistes sont présents dans la plupart des événements nationaux, conférences de presse, débats autour des TIC en Algérie, en plus des événements phares à l’international tels que le Mobile World Congress et l’IFA de Berlin.
Rencontre avec Samia ADDAR, Rédactrice en chef de N’TIC Magazine
« N’TIC est une très belle aventure »
Comme tous les rédacteurs en chef et coordinateurs de rédaction, Samia Addar, une jeune franco-algérienne, gère une équipe jeune et dynamique de journalistes spécialisés dans le domaine des TIC. Titulaire d’une licence en Information et en 
Communication à l’Université Paris VIII de St-Denis, cette jeune rédactrice ambitieuse a choisi de rejoindre l’aventure de N’TIC Magazine et de relever le challenge d’offrir aux lecteurs algériens, avides de nouvelles technologies, un magazine qui aborde tous les sujets en rapport avec les TIC.
Vous êtes titulaire d’une licence en Information et en Communication à l’Université Paris VIII de St-Denis. Qu’est-ce qui a animé votre choix de quitter la France pour vous installer en Algérie ?
Je suis née en France, et comme quasiment tout algérien né là-bas, je venais avec mes parents chaque été passer mes vacances en Algérie. J’ai très vite su que plus tard, je m’installerais en Algérie pour y travailler. Malgré tous les dires, ce pays m’attirait. J’ai tout plaqué du jour au lendemain pour me lancer dans une toute nouvelle aventure. Une aventure très belle.
Vous avez intégré la rédaction du magazine en tant que journaliste IT depuis le 17ème numéro. Racontez-nous comment vous avez intégré l’équipe et qu’est-ce qui vous a séduit dans cette aventure ?
Un jour, en surfant sur le Net en France, je suis tombée sur une annonce. Celle d’un magazine spécialisé dans les TIC qui recherchait une coordinatrice de rédaction. La mission m’a attirée, les compétences je les avais, je me suis donc dit «pourquoi pas ?». J’ai postulé et Nassim m’a vite contactée pour un entretien téléphonique dans un premier temps et un entretien physique dans un deuxième temps. 2 mois après, j’intégrais l’équipe de N’TIC. Dire que cela remonte à plus de 7 ans déjà !
En tant que rédactrice en chef, vous êtes amenée à faire tout un travail en amont avant de pouvoir offrir à vos fidèles lecteurs un produit fini. Comment se déroule la création d’un numéro ?
Je réunis à chaque début de numéro tous les acteurs du magazine. Nous organisons une réunion rédactionnelle. Nous discutons de l’actualité high-tech en Algérie et dans le monde et nous réfléchissons ensemble aux sujets qui pourraient intéresser nos lecteurs et surtout au dossier du mois. Chacun a son mot à dire, c’est un travail d’équipe avant tout. Après la réunion, chaque journaliste repart avec sa liste d’articles à remettre à une date bien précise. Ensuite, c’est tout un travail qui se fait avec le directeur artistique du magazine pour convenir d’une Une en rapport avec le dossier du mois ainsi que notre infographe. Le numéro est passé au crible par le directeur de publication avant envoi à l’impression.
En quoi la version web est différente du magazine ?
La version web de N’TIC a été conçue de façon à ce que chaque personne qui ne peut se procurer la version papier de N’TIC puisse télécharger la version PDF du magazine mise en ligne. Le site est quotidiennement mis à jour et a subi, jusqu’à aujourd’hui, 4 refontes. Nous avons aussi lancé une application mobile sous Android ainsi qu’une version mobile.
Que vous a apporté l’aventure avec N’TIC Magazine ?
Beaucoup de choses. J’y ai rencontré des personnes fantastiques, j’ai appris à gérer un magazine de A à Z. Que du positif qui fait que je ne regrette en rien d’avoir accepté le challenge de Nassim.
De par votre fonction, vous êtes amenée à manager une équipe composée de journalistes hommes et femmes. Quelles sont, selon vous, les qualités d’un bon manager ?
Un manager se doit avant tout d’avoir un comportement exemplaire. Il est un modèle pour son équipe avant tout. Il doit savoir écouter et communiquer avec son équipe, savoir motiver et fédérer ses troupes tout en sachant recadrer et sanctionner quand il le faut.
Si vous devez nous décrire l’équipe avec laquelle vous travailler en quelques mots …
Jeune, passionnée par leur métier et les TIC, sérieuse, motivée, adorable,...
