L’accord Yahoo-Google sur la sellette

On n’a décidément pas fini d’entendre parler de l’accord passé entre Yahoo et Google. Après les autorités américaines, c’est au tour de l’exécutif européen de vouloir se saisir du dossier et enquêter sur ce partenariat qui risque d’entraver la concurrence au sein de l’espace économique européen.

Un petit rappel s’impose. En Avril dernier, après que Microsoft ait tenté de racheter Yahoo pour la somme de 44,6 milliards de dollars, Yahoo et Google décide de s’allier. Un partenariat stratégique dans le domaine de la publicité en ligne. Google, via cet accord, pourrait diffuser des annonces publicitaires sur les pages de résultats du moteur de recherche Yahoo, chose qui rapporterait 800 millions de dollars de revenus par an et qui permettrait ainsi au géant de contrôler prés de 80% du marché de la publicité en ligne.

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    Après l’ouverture d’une enquête aux Etats-Unis pour examiner à fond ce dossier et qui n’a abouti à rien, c’est la Commission Européenne qui a décidé de se pencher sur cette affaire afin de savoir si oui ou non, ce pacte pourrait entraver la concurrence de ce marché stratégique.
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    Selon William Echikson, porte-parole de Google à Bruxelles, «l’accord étant limité aux sites américains de Yahoo et Google, il n’aura pas d’impact significatif en Europe. Nous coopérons, bien sûr, avec la Commission et sommes persuadés qu’elle aboutira à la même conclusion».  
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    Autre mécontentement de la part de la World Association of Newspapers (Association Mondiale des Journaux ou AMJ) qui montre de réels signes d’inquiétude face à cette association. «La concurrence qui existe actuellement entre Google et Yahoo est absolument essentielle pour s’assurer que nos journaux membres reçoivent un rendement concurrentiel pour la publicité en ligne sur leurs sites, et pour obtenir des tarifs concurrentiels quand ils achètent des liens sponsorisés», a expliqué l’AMJ basée à Paris. Elle craint également que ce partenariat «ne confère à Google le pouvoir de fixer et de conserver un niveau de prix élevés sur d’importants segments de la publicité en ligne et lui permette d’exploiter sa domination dans la recherche sur Internet dans d’autres marchés».
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    L’enquête menée par Neelie Kroes, membre de la Commission Européenne chargée de la concurrence, devrait aboutir le mois prochain.
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    Source : N'TIC N25