HP EL DJAZAIR est installée en Algérie depuis 2004 et dispose actuellement (déjà !) de 500 revendeurs dont 32 « Prefered Partner».Elle comprend un effectif de 41 personnes dans les différents services de l’entreprise.
Son premier responsable, Ryadh El Mansali, s’explique dans cet entretien sur les besoins du marché algérien dans le domaine des solutions des systèmes d’information, de la politique de développement de HP El Djazair et de ses objectifs commerciaux. Pragmatique, M. El Mansali tisse « sa toile » lentement mais surement.
N’TIC Magazine : tout d’abord, présentez-nous HP El Djazair.
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Ryadh El Mansali : HP El Djazair a été créée en Novembre 2004. Aujourd’hui, nous sommes 41 personnes, bientôt 45, réparties sur toutes les Business Unit. HP El Djazair a trois grandes divisions: serveurs d’entreprise, stockage et services, produits d’impression et une autre dédiée aux PC. Nous avons, par ailleurs, un réseau de distribution qui s’appuie sur un mode indirect constitué de 4 grossistes qui dispatchent nos produits à nos 500 revendeurs dont 32 sont des « Prefered Partner ». Ces derniers sont des partenaires spécialisés.
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<b>Y a-t-il un secteur que vous privilégiez par rapport à un autre ?</b>
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Je ne peux pas dire qu’il ya un secteur plus important qu’un autre.Ca dépend du secteur d’industrie sur lequel on va se concentrer. Il y a des secteurs d’industrie qui ont besoin d’infrastructures, d’autres peuvent exprimer des besoins en matière de systèmes d’information. Tout dépend, en fait, où se trouve le client. En tous cas, nous avons un portfolio très large qui va du réseau jusqu’à l’habillage en passant par des produits de serveurs d’entreprises, de postes de travail, etc.
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<b>Revenons-en à la journée d’études de ce matin, pourquoi avoir choisi le secteur Financier ?</b>
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La raison principale est liée au fait que le secteur de la finance en Algérie est en pleine mutation et modernisation. Qui dit modernisation, dit pouvoir monitorer des systèmes d’information. Donc, pour nous, il s’agit d’apporter cette valeur ajoutée au secteur financier algérien pour amener de la plus-value, c’est cela notre objectif. En d’autres termes, comment accompagner les différents services financiers dans ce grand chantier qu’est la modernisation de systèmes bancaires ? Voilà pourquoi nous avons réservé cette journée d’études au secteur bancaire.
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<b>De manière générale, comment évaluez-vous les besoins des entreprises algériennes en terme de solutions de systèmes d’information ?</b>
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Les besoins sont énormes dans tous les secteurs d’activités. Les entreprises algériennes ont compris qu’il fallait d’abord qu’ils aient l’infrastructure réseau. Je pense qu’à ce niveau, nous avons pu réaliser de grands projets. Ensuite, vous avez la BRIC qui dépend du secteur d’activité de l’application que doit utiliser toute entreprise pour mettre en place la BRIC infrastructure et après cela, il faut avoir des outils pour pouvoir monitorer et administrer tout le système d’information. Tout cela, nous avons voulu l’expliquer durant la matinée d’aujourd’hui. Par ailleurs, nous nous sommes rendus compte que les entreprises algériennes, hormis l’infrastructure réseau et les applicatifs, n’ont pas les outils pour administrer, gérer et prendre les bonnes décisions. D’où l’organisation de ce séminaire.
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<b>Le groupe HP vient d’acquérir EDS, le numéro 2 mondial des services informatiques. Cela veut-il signifier que HP compte se concentrer sur le secteur des services ?</b>
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Il est bien évident qu’EDS est une acquisition importante. Toutefois, cela ne veut pas dire que nous allons privilégier le secteur des services pour la simple raison qu’HP a toujours tenu compte des services. Il faut savoir qu’avant cette annonce, le groupe avait déjà une structure « Business Unit Service »et « Technology Service ». Cette acquisition va simplement renforcer ses activités services.
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<b>HP a réalisé plus de 100 milliards US dollars de chiffre d’affaires durant l’exercice 2007. Quelle est la part de l’Afrique, du Maghreb et de l’Algérie en particulier ?</b>
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Sur les 104,7 milliards US dollars, l’Afrique doit représenter un peu plus d’1,5 à 2%.Quand au Maghreb et à l’Algérie, nous n’avons pas encore de statistique actualisée. Mais ce qui est sûr, c’est que la région du Maghreb et particulièrement l’Algérie, affiche des croissances à 2 chiffres ce quii est très important pour le développement d’HP. A titre comparatif, les pays industrialisés de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord ont des croissances entre 3 et 5%, alors qu’en Algérie, on parle de croissance de 20% et même au-delà. C’est cela qui est très significatif en terme d’investissement.
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<b>Le problème de la contrefaçon touche pratiquement tous les secteurs d’activité y compris le matériel informatique. Qu’en est-il des produits HP ?</b>
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A l’instar de beaucoup de sociétés nous souffrons de ce fléau, surtout concernant le « Grey Market». Ce sont les produits HP qui ne sont pas importés par le canal officiel d’HP El Djazair. Il s’agit de produits obsolètes mis sur le marché sans aucune garantie. Je dirai que la contrefaçon est pratiquée surtout au niveau des « supplies » (les consommables).
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Au sein de notre filiale, nous avons une équipe dédiée à ce problème de la contrefaçon qui nous cause un manque à gagner important. Aussi, chaque fois que nous rencontrons nos clients, nous leur demandons de ne pas hésiter à nous demander si tel revendeur est certifié HP, etc.
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Par ailleurs, grâce à notre site web externe, les gens peuvent avoir la liste de nos revendeurs officiels en Algérie. Une chose est sûre: nous sommes déterminés à lutter contre ce fléau.
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<b>Justement, êtes-vous satisfaits de votre réseau de revendeurs ?</b>
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Oui, bien sur, nous sommes très satisfaits. Notre challenge est de pouvoir les faire monter en charge, que se soit sur le plan commercial, technique ou organisationnel. Dans nos contrats de partenariat, nous imposons à nos revendeurs, par exemple, d’avoir un nombre d’ingénieurs commerciaux ou techniques bien précis.
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<b>La stratégie commerciale de HP El Djazair diffère-t-elle des autres filiales dans le monde ?</b>
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En fait, au Maroc, en Tunisie, en Algérie, en France ou ailleurs, c’est la même stratégie HP en matière de canal de distribution.
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C’est clair, que nous allons pousser certains partenaires à offrir des solutions d’impression, de mobilité et des solutions de Data Center.
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Tout dépend de ce que l’entreprise souhaite investir et où aller. Donc, c’est un accompagnement continu. Aussi, nous poussons nos partenaires actuels à avoir les compétences optimales pour pouvoir répondre rapidement à un client et de manière satisfaisante.
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<b>Quelles sont les spécificités du marché algérien ?</b>
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Comme vous le savez, les entreprises algériennes ont vécu 10 années de léthargie? Depuis 2000, nous pouvons dire qu’une ouverture s’est faite.
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Ainsi, une forte demande dans le domaine des solutions d’entreprises s’est exprimée.
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Dans ce domaine, je pense que l’écart est en train de se réduire par rapport à nos voisins qui avaient, il y a quelques années, une bonne longueur d’avance sur nous. En tout cas, à notre niveau, nous avons constaté au sein des sociétés algériennes, qu’elles soient grand compte ou PME /PMI, une volonté de moderniser les systèmes d’information parce qu’elles sont conscientes que leurs outils de productivité doivent passer par cette étape pour prendre des décisions afin d’augmenter leur croissance.
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<b>Pourrait-on connaître les objectifs commerciaux fixés par HP El Djazair pour 2008 ?</b>
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Oui, bien sûr, nous avons des objectifs financiers et qualitatifs à atteindre. Toutefois, si nous parlons en terme de croissance, nous avons un objectif de 35% de croissance à réaliser d’ici à la fin 2008.
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<b>Parlez-nous de la stratégie « Green IT » tracée par la maison-mère. Etes-vous partie prenante dans ce projet ?</b>
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Vous savez, HP est une compagnie qui emploie 130 000 personnes à travers le monde. Quand la maison-mère prend ce genre de décision, il faut du temps pour qu’elle soit appliquée au niveau de toutes ses filiales.
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Ce que je peux vous affirmer, c’est que les produits vendus en Algérie sont les mêmes que ceux vendus aux Etats-Unis ou en Europe. Tous nos produits sont « Green It ». Donc, nous sommes forcément partie prenante. Maintenant, il reste à faire un effort au niveau du recyclage pour lequel il faut se concentrer dessus. Mais il faut aussi tenir compte des réglementations de chaque pays.
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<b>M. El Mansali, vous êtes bien placé pour savoir que de nombreux concurrents proposent à peu près les mêmes solutions que HP. En quoi vos solutions seraient-elles meilleures que celles de vos concurrents ?</b>
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Au niveau des produits, on ne peut pas vraiment affirmer que telle ou telle solution est meilleure qu’une autre. Je crois en revanche qu’au niveau de l’accompagnement et de la gestion de projet, nous sommes au top parceque nous sommes l’un des rares constructeurs ayant des équipes locales installées, pouvant gérer des projets de manière rapide et efficace.
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C’est ce qui fait la différence avec nos concurrents qui ont peut-être des produits semblables mais manquent d’accompagnement.
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<b>Le groupe HP participe à de nombreuses actions citoyennes, avez-vous un programme spécifique pour l’Algérie?</b>
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Oui, nous avons déjà entamé des actions dans ce sens. Nous avons équipé, il y a 3 ans, des écoles à Taghit (W/Béchar) et nous avons également offert du matériel informatique pour des associations de malentendants. Ce n’est peut-être pas suffisant mais nous comptons en faire davantage.
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Pour l’année 2009, nous avons un objectif d’équiper de nombreuses écoles et universités de matériel informatique. Cela s’inscrit dans le plan de développement de HP El Djazair.
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<b>Vous a-t-on sollicité dans le cadre du projet de la nouvelle ville de Sidi Abdallah ?</b>
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A l’époque, quand nous cherchions nos premiers locaux, c’était encore un grand chantier (début 2004). A l’avenir, il n’est pas exclu qu’un jour, nous nous installions dans cette nouvelle ville « numérique », c’est à étudier. S’agissant de ce que HP peut apporter, au jour d’aujourd’hui, nous n’avons pas eu de contacts dans ce sens, mais nous restons très intéressés.
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<b>Dernière question, peut-on espérer voir un jour une usine de montage HP en Algérie ?</b>
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C’est une décision qui appartient à la société mère. Faire une usine pour le marché algérien seulement me parait irréalisable. Maintenant, il faudrait réfléchir pour un marché beaucoup plus important.
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Est-ce que la réglementation et les conditions d’investissements pour ce genre d’activité sont encourageantes? Je ne le pense pas. Dans l’immédiat, nous n’avons pas de projets d’investissements dans ce sens.
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Toutefois, ce n’est pas exclu dans le futur. Qui pensait, il y a 10 ans, que les Call Centers allaient avoir un tel engouement en Algérie? Vous savez, nous vivons dans un monde qui bouge très vite, donc nous n’excluons rien.
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Source : N'TIC N22