Association Algérienne des Technologies de l’Information : Le «e-gouvernement» en débat

L’hôtel Hilton d’Alger a abrité le 7 Mai dernier une conférence sur le «e-gouvernement», l’administration électronique. Initiée par l’AITA (Association Algérienne des Technologies de l’Information) en partenariat avec IBM, cette journée d’information visait à présenter les différentes expériences en matière de e-gouvernement dans le monde. L’unique communication a été animée par Fayçal Mecheri, expert à l’OCDE chargé de l’audit des programmes «e-gouvernement» des pays du MENA, et portait sur les «enjeux de la modernisation de l’Etat et des services publics».

D’emblée, le conférencier soulignera que le «e-gouvernement» a évolué dans le temps et son usage diffère d’un pays à un autre.
Ainsi, deux types de cas ont été présentés à l’assistance, le Canada et Singapour.

S’agissant du Canada, le programme «GED» (Gouvernement En Direct), élaboré en 2005, vise à offrir en direct ses services les plus utilisés pour un meilleur niveau de satisfaction et d’économie.
Les principes de ce programme sont l’accessibilité, la pratique, la sécurité et le choix des modes de prestation.
Selon M.Mecheri, le GED a eu déjà de bons résultats puisqu’il a permis d’offrir gratuitement 135 services les plus utilisés en 2005, augmentant ainsi le taux de satisfaction des citoyens.
Quant à Singapour, le programme de «e-gouvernement», échelonné sur 3 ans (2003-2006), a lui aussi contribué à améliorer la qualité des services en instaurant un «Etat réseau», ce qui a permis de répondre aux besoins des usagers.

D’autres pays sont en passe de finaliser des programmes de «e-gouvernement», tels que la Finlande, le Danemark ou le Royaume-Uni. Il faut dire que le vieux continent accorde une importance capitale au «e-gouvernement». M.Mecheri rappellera à ce propos la mise en place par tous les membres de l’UE du plan I-2010 pour l’Europe. Ce dernier vise à simplifier et unifier les procédures de «e-gouvernement» dans toute l’Europe.
«I-2010 inaugure une nouvelle approche intégrée», a-t-il indiqué.
Trois objectifs lui sont assignés : ne laisser personne à la traîne ; faire de l’efficacité une réalité ; et mettre en place des services et des outils clés (normes, infrastructures,…).

Pour ce qui est de l’Algérie, le conférencier plaidera pour la modernisation de l’Etat et de l’administration électronique, préalables à tout programme de «e-gouvernement».
«Il faut parvenir à la I-Démocratie», a-t-il conclut. A bon entendeur!

Source : N'TIC N21