De nombreuses conférences, animées par différents experts, ont été programmées durant les deux journées du Salon Med-IT’08 du mois d’Avril dernier. Les thèmes ont été aussi riches que variés. On peut citer : les nouvelles applications innovantes dans la téléphonie, l’évolution des systèmes d’information, ou bien encore, la sécurité informatique et l’éducation et les TIC. La conférence portant sur les perspectives de développement du commerce électronique en Algérie a retenu toute l’attention des professionnels du secteur des TIC. M. Allag Nourredine, responsable de l’information sur le commerce extérieur, a présenté à l’assistance le nouveau système d’information « SIGAD », utilisé par l’administration douanière.
Divisé en quatre chapitres, «tarif intégré», «dédouanement des marchandises», «contentieux» et «statistiques», Sigad présente de nombreux objectifs : rationaliser les contrôles, accélérer les traitements et disponibilité des centres décisionnels.
M. Allag rappellera que la création du Sigad est passée par plusieurs étapes : première version en 1995, création du site web en 2001, passage au système Linux en 2007 et intégration de la DEV (Déclaration des Eléments de Valeur) en Mars 2008.
Pour le conférencier, le Sigad a eu beaucoup d’impacts positifs : réduction des délais d’exécution des procédures de dédouanement, notamment l’établissement du manifeste qui passe de 27 jours à moins de 2 heures, et la revérification de la déclaration (celle-ci passe de 33 jours à 2 heures maximum).
Néanmoins, le Sigad présente tout de même quelques soucis par rapport « à la fiabilité du support de transmission des données », a-t-il précisé.
M. Allag révèlera par ailleurs qu’un nouveau programme, intitulé MARA, est en cours de finalisation.
Parmi ses actions, l’instauration de la messagerie électronique, du système du contingent tarifaire, de l’architecture du système actuel, sans oublier la formation sur la conduite des projets.
A la vue de toutes ces données, nous pouvons aujourd’hui affirmer que le Sigad reste le meilleur exemple de l’E-administration douanière. Dans cette même conférence, Houcine Djidel, sous directeur de l’informatique au ministère du commerce, interviendra pour rappeler qu’il ne pourrait pas y avoir de e-commerce sans un arsenal juridique et sans plateforme de paiement.
«Pour se développer, le e-commerce a besoin du concours de nombreuses institutions», a-t-il indiqué.
Le conférencier précisera par ailleurs que des textes réglementaires, portant sur la signature électronique, sont en cours d’élaboration de même que celui régissant les activités du e-commerce : protection du consommateur, garantie des services,...
Parmi ses recommandations, il plaidera pour la création du « Dinar électronique » en référence à la monnaie virtuelle tunisienne qui permet aux étudiants tunisiens de payer leurs frais d’inscription on-line. A bon entendeur !
Source : N'TIC N21
E-Administration : Le « SIGAD », un exemple à méditer
- nabil