Durant les années 1970, l’Algérie possédait déjà une école d’ingénieurs en informatique en l’occurrence le Centre d’études et de recherche en informatique. L’on disposait même d’un commissariat national de l’informatique qui permettait de planifier les orientations futures pour le développement de l’informatique en Algérie.
Que s’est-t-il passé depuis pour que l’Algérie se retrouve en 2009 classée dans le top des mauvais élèves ? C’est du moins le constat du dernier rapport de Global Information Technology Raport 2009, publié par le World Economic Forum de Davos. En dépit des efforts fournis par le gouvernement, l’Algérie reste toujours à la traîne en matière de technologies de l’information et de la communication (TIC) en se plaçant à la 108e place sur 138 pays.
Selon une étude du Cread (Centre de recherche en économie appliquée pour le développement), le taux de ménages connectés à Internet représente près de 2,6% de la population. Le taux de pénétration d’Internet est de 5,33% en Algérie, selon le Pnud. Le taux de pénétration de l’outil informatique, quant à lui, si l’on ne tient pas compte de l’informel, est estimé à 1,06% et le nombre de PC vendus chaque année est évalué à 200 000 unités.
Le problème du retard se pose donc pleinement et l’épisode opposant l’Eepad à Algérie Télécom vient non seulement nous rappeler la fragilité de nos institutions, mais surtout la cacophonie qui règne dans le marché algérien. Des annonces qui ne sont pas suivies d’effets sur le terrain, et un privé ô combien sollicité sans que tous les aspects environnementaux soient complètement maîtrisés, et lui tenir rigueur sans qu’il soit dans ses torts.
Anwarnet, qui est lié à Algérie Télécom, depuis septembre dernier pour le produit Mawdjat en fait quelque peu les frais. Or, c’est là l’exemple d’une avancée considérable que les pouvoirs publics ne peuvent pas perdre de vue au regard des ambitions du pays sur le plan des TIC au risque de vivre l’effet yoyo entre avancées et recul dans la démarche. Mawdjat offre la connectivité sans fil en déployant des zones du Wimax/Wifi à vocation publique gouvernementale et corporative. Ce réseau “support” sans fil équivalent dans ses caractéristiques fonctionnelles au réseau terrestre ADSL qui s’appuiera sur des plates-formes déjà existences qui seront d’ailleurs redimensionnées pour fournir une gamme de services à valeur ajoutée tels que la VoIP, VoD (vidéo on demand et IPTV).
Rencontré au MED-IT où Anwarnet expose, M. Guasmia, General Manager, nous a assuré pour sa part que jusque-là, il n’a été destinataire d’aucun document attestant de l’illégalité de son activité. “Certes l’ARPT nous a demandé de nous expliquer sur certains aspects et nous nous sommes exécutés et fin de l’histoire”, dira-t-il, mettant fin à toutes les rumeurs qui circulent concernant la possible cessation de ses activités. Anwarnet, c’est un investissement de 12 millions de dollars et 100 employés dont 97 Algériens.
Source: Liberté