Un algérien victime d’une escroquerie à « l’anglaise »: Une arnaque via Internet

Un citoyen de Blida, possédant une Sarl spécialisée dans l’importation des machines industrielles, d’engins agricoles et de travaux publics, ne sait plus à quelle porte frapper pour voir enfin sa mésaventure terminée.

En effet, ayant l’habitude de faire les achats via internet, ce citoyen ne pensait jamais qu’un jour arriverait où il serait arnaqué, sans qu’aucune institution s’engage, dans le cadre de ses missions, pour lui porter assistance. Dans ce sens, la victime, documents à l’appui, avait envoyé, au mois de février dernier, la somme de 29 000 euros, via une banque française, à un fournisseur basé dans la région du Dorset (Sud de l’Angleterre), tout en ayant des assurances que son engin, ayant fait l’objet de l’achat, arrivera en Algérie 14 jours après le versement. Malheureusement, cela n’a pas été le cas, puisque trois mois après l’importateur n’a rien eu. « Lorsque j’appelle le fournisseur, sa secrétaire me fait savoir qu’il est malade, en déplacement… Bref, en ayant à chaque fois des versions douteuses et en sentant l’arnaque, j’ai décidé alors de prendre attache avec notre ambassade à Londres afin de défendre mon cas. Une fois entré en contact avec eux par téléphone, on m’a signifié que rien ne peut être fait pour moi, puisque cela ne relève pas de leurs prérogatives », nous dira notre interlocuteur.

Ce dernier a décidé alors d’aller en Angleterre pour déposer plainte contre le fournisseur « indélicat », suite à des conseils émanant d’agents de la chancellerie. Toutefois, quelle a été sa surprise lorsqu’il a été interdit d’aller vers ce pays, sous prétexte qu’il aurait été tenté par l’immigration clandestine dans ce pays. « J’ai fourni un dossier complet pour avoir le visa. Malheureusement, on n’a pas voulu m’accorder ce document, alors que j’ai l’habitude de me déplacer vers plusieurs pays européens ou autres et ce, dans le cadre de mon travail », s’exclamera-t-il. M. Teffahi Oussama, car c’est de lui qu’il s’agit, n’arrive toujours pas à comprendre, par ailleurs, le fait que des agents de l’ambassade d’Angleterre à Alger lui ont fait part que le fournisseur « incriminé » lui a envoyé son argent dans son compte à Zurich et appartenant à la banque Crédit Suisse. « Ce n’est pas vrai, à chaque fois je consulte, rien… » Il nous fera savoir qu’ils sont nombreux ces importateurs algériens, comme lui, qui ont préféré faire des achats via internet et qui se sont retrouvés face à des fournisseurs étrangers sans scrupules, lesquels sont connus pourtant par leur crédibilité. « On veut que les institutions concernées, de près ou de loin par notre cas, s’engagent pour que l’on puisse prévaloir nos droits et faire barrière à ces gens qui profitent du silence des ces institutions », insistera-t-il.

Source: Liberté