« Le barcamp est ouvert à toutes et à tous quel que soit le niveau de compétence ou le métier ».
En tant qu’initiateur du premier Barcamp en Algérie, quels sont les motifs qui vous ont poussé à donner naissance à cette aventure?
Je dois l’avouer, l’idée d’organiser le premier BarcampAlger m’est venue dans un premier temps d’un sentiment de jalousie. Alors que des barcamps s’organisaient un peu partout dans le monde, j’ai constaté que cela n’existait pas à Alger. J’ai donc voulu combler ce vide en mettant en place BarcampAlger avec l’intention de réunir tous les passionnés de TIC. Tout a démarré par le lancement d’un «tweet» (message envoyé sur Twitter) pour lancer l’invitation. Ensuite, la puissance des réseaux sociaux a fait le reste en transférant le message.
Déjà trois barcamp ont eu lieu et le quatrième arrive très prochainement. Pouvez-vous nous faire un petit bilan de ce qu’il en ressort de manière globale? Qu’attendez-vous des futurs barcamps ?
En chiffre, nous sommes passés de 14 participants pour le premier BarcampAlger à 40 participants lors de la troisième édition. Et nous en attendons 60 pour le prochain. Vous savez, certains n’hésitent pas à venir d’autres wilayas ou même de l’étranger. Nous pouvons donc dire que le bilan est positif. Pour l’instant, les passionnés et professionnels se rencontrent et présentent mutuellement leurs projets et leurs innovations ce qui permet de définir les problématiques et de proposer des solutions. C’est parfaitement ce qu’illustre notre slogan «Ensemble je suis fort».
Selon vous, quelles sont les raisons qui freinent le développement du contenu web dans notre pays ? Pensez-vous que l’association née du barcamp pourra y apporter des solutions?
Je pense qu’il faut plutôt parler de services web et à ce niveau, effectivement, le retard est important. En ce qui concerne la lenteur du développement du web algérien, il faut considérer trois types d’éléments. Tout d’abord, celui lié à l’utilisateur : nombre trop faible d’abonnés Internet, un débit bas et le manque de la maîtrise du web. Ensuite, il faut prendre en compte le modèle économique qui ne permet pas aux promoteurs de services web d’envisager des modèles économiques viables et exploitables. Enfin, vient le problème des infrastructures techniques qui limitent les possibilités par leurs absences et le manque d’offre d’hébergement local performante. Ce sujet est très complexe et c’est d’ailleurs l’un des sujets discutés lors des BarcampAlger.
Pensez-vous que les actions menées par le BarcampAlger pourraient dépasser la limite professionnelle et s’étendre vers une sensibilisation auprès du public ?
Le barcamp est ouvert à toutes et à tous quel que soit le niveau de compétence ou le métier. Il est d’ailleurs souhaitable que les néophytes y participent pour apporter leurs visions des choses. Et comme nous l’avons déjà mentionné lors des précédents BarcampAlger: « le barcamp est aussi ouvert à la ménagère ».
Quels messages aimeriez-vous faire passer à nos lecteurs amateurs des TIC ?
Mon message serait une invitation à participer aux BarcampAlger. Et même d’en organiser soi-même, avec l’objectif d’être productif en apportant des idées ou des solutions aux contraintes et de les publier afin de les partager dans un esprit de collaboration « 2.0 ».
Source: N'TIC 37 / OCTOBRE 2009