Entretien avec Sefiane Hasnaoui, Vice-Président du Groupe Hasnaoui

« Sony et le groupe Hasnaoui partagent une même ADN : la satisfaction client ».

Sony vient de signer un important accord de partenariat avec le Groupe Hasnaoui. Pouvons-nous en savoir plus ?

Il s’agit d’un partenariat basé sur le partage d’une même ADN, l’ADN du Groupe Hasnaoui et du groupe Sony, avec un objectif majeur : la satisfaction du client. Nous allons offrir au client algérien les meilleurs produits, les meilleurs services et le meilleur support. Comment va se développer ce partenariat ? Sur la volonté de développer un réseau de distribution basé sur trois éléments : les Sony Centers qui sont les showrooms exclusifs de Sony ; les Sony Stores qui sont des magasins affiliés appartenant à des indépendants mais qui sont exclusifs à Sony ; et les multimarques où Sony a l’intention avec GH Multimédia d’apporter tout son savoir-faire et professionnaliser beaucoup plus le secteur. En outre, la garantie officielle sera mieux mise en avant parce qu’il ne faut pas oublier que GH Multimédia, en tant que partenaire officiel, est le seul à pouvoir donner la garantie officielle des produits Sony.

Parlons un peu de concurrence. Sachant que vous êtes le dernier compétiteur sur le marché avec un réseau officiel, comment Sony va-t-elle se différencier par rapport à ses concurrents notamment sur la gamme des téléviseurs LCD ?

Le marché de l’électronique, et en particulier de la télévision, est un marché important qui se divise en différentes catégories dont celle des marques majeures. Samsung est notre concurrent direct. Notre réponse à nous doit être différente de celle de Samsung, différente par la qualité de distribution et la qualité des Sony Stores. Il ne faut pas oublier que pour être l’un des premiers acteurs, il faut nous adapter au marché donc aux prix. Soit nous sommes capables de nous positionner sur ce marché, soit nous n’avons aucun intérêt de nous lancer. Les prix de Sony sont en phase avec le marché et il est de notre responsabilité de garder ce marché compétitif.

Pouvez-vous nous parler de la stratégie de Sony par rapport au service après-vente ?

Notre service center a ouvert en Algérie le 1er août soit deux mois avant l’ouverture du showroom d’aujourd’hui. Pourquoi ? Parce qu’il nous a paru impensable que nous puissions vendre des produits Sony sans être capable d’assurer la réparation le cas échéant et d’assurer nos obligations en termes de garantie. Nos équipes techniques ont été recrutées il y a un an. Elles ont été formées par Sony et bénéficient de toutes les innovations (intranet, accès aux bases de données internationales,…) et de cycles de formation continus. Nous avons donc des équipes performantes qui sont rodées et qui sont capables de répondre à toutes les exigences du client algérien.

N’TIC Magazine a un lectorat qui s’intéresse aux jeux vidéo. Sur la partie consoles de jeu, Sony est incontestablement le leader sur le marché algérien notamment grâce à la PlayStation 2. Comment allez-vous vous y prendre pour convaincre les geeks algériens d’adopter la PS3 ?

Il faut d’abord savoir que la PS3 est la meilleure console de tous les temps. Elle est très en avance par rapport à tous ses concurrents et c’est un formidable concentré de haute technologie. Le saut technologique entre la PS2 et la PS3 est extraordinaire, la qualité de jeu n’est plus du tout la même. Pour convaincre le client algérien, il faut avant tout assurer la disponibilité du produit en permanence de manière qualitative, d’assurer un prix compétitif, d’assurer un vrai service en matière de garantie de réparation, et d’assurer un catalogue de jeu de manière à faire vivre le produit.

Devons-nous nous attendre à une éventuelle baisse des prix des jeux sachant qu’actuellement un jeu officiel tourne autour de 3000-4000 dinars ?

Cela dépend de plusieurs facteurs, des facteurs externes (à quel prix nous nous les procurons) et des méthodes de taxation en Algérie. Aujourd’hui, notre objectif est de pouvoir proposer des jeux de dernière génération à des prix compétitifs. Pour être honnête avec vous, 3000-4000 dinars est une fourchette « basse ». Nous sommes sur des prix abordables mais malheureusement pas pour le foyer moyen algérien. Nous en sommes conscients mais il faut comprendre qu’un jeu vidéo nécessite des investissements colossaux et les éditeurs ont besoin de rentabiliser leur produit pour pouvoir réinvestir dans de nouveaux jeux.

Que pensez-vous du grey market et de la contrefaçon ?

Le marché parallèle est avant tout un problème pour le citoyen. La contrefaçon est un vrai fléau mondial qui touche toutes les marques et tous les produits. Plus votre marque est forte et puissante, plus elle est touchée par la contrefaçon. Sony est l’une des marques les plus puissantes au monde donc les plus touchées. Il n’existe pas 36 solutions. Nous devons actionner différents outils dont les pouvoirs publics qui ont une responsabilité. La marque elle-même est aussi responsable parce qu’elle doit aider ces pouvoirs publics en les informant sur les évolutions des produits. Des actions doivent être menées sur le terrain pour dénoncer la contrefaçon qui est, surtout dans le domaine de l’électronique, dangereuse pour le foyer et le citoyen.

Source: N'TIC 37 / OCTOBRE 2009