Affecté par l’instauration du crédit documentaire, le marché algérien de l'informatique en crise

Le marché de l’informatique a connu un ralentissement depuis l’été dernier et plus exactement depuis l’adoption de la loi de finances pour l’année 2009. Cette question a été longuement évoquée lors du séminaire organisé, le 26 janvier dernier au Hilton, par la société ABM qui a rencontré ses revendeurs, officiellement pour parler des nouveaux équipements de la marque HP, premier fournisseur d’ABM.

Il était question d’étudier en détail les  dispositions de la loi de finances et de réfléchir à la meilleure attitude à adopter  afin  de s’adapter à la nouvelle réalité du marché. En marge des travaux de cette rencontre, Mlle Radia Ioualalen, responsable du groupe HP au sein de la société ABM, nous expliquera que la nouvelle loi de finances a eu pour effet de perturber le marché de l’informatique en Algérie qui peine depuis quelques mois à s’approvisionner.

« Depuis l’instauration du crédit documentaire, les délais de livraison des équipements sont passés de 60 jours à quatre mois au maximum », confie-t-elle en précisant que les représentants de la société ABM ont saisi l’opportunité de leur rencontre avec les revendeurs «pour les rassurer et leur expliquer  les nouvelles procédures imposées par la loi de finances ». La même responsable qui estime que la situation devrait connaître une amélioration dès le mois de mars  prochain, notera en revanche que la loi de finances « contient de nombreux points positifs, puisqu’elle a été mise au point pour protéger le secteur des méfaits du marché noir et de la contrefaçon ».

Les représentants d’ABM s’accordent pour dire que la loi de finances a été imposée de façon brutale, ce qui n’a pas laissé le temps aux opérateurs de s’adapter. Les chiffres fournis à l’occasion de cette rencontre restent assez modestes au vu du potentiel du marché algérien. En ce qui concerne les PC vendus en Algérie, le nombre global est passé de 170.000 en 2007 à 250.000 en 2009.  Le nombre de  produits périphériques commercialisés sur le marché algérien a atteint les 174.000 en 2009 contre  162.000 en 2007. Les représentants d’ABM, qui parlent désormais du projet Ousratic au passé, ont cependant bon espoir quant au projet E-Algérie 2013 qui devra, d’après eux, faire progresser les ventes des produits informatiques et redynamiser le marché.

Source: N'TIC 41 / FEVRIER 2010