M.Toufik Sator, directeur général adjoint d’ABM, nous parle des effets de la nouvelle loi de finances sur le marché de l’informatique. Il évoque également le phénomène du marché noir.
Quelle est aujourd’hui la situation du marché de l’informatique en Algérie?
Le marché de l’informatique est relativement en crise. Cette crise est due à la nouvelle loi de finances qui impose le crédit documentaire aux importateurs. Cette nouvelle disposition légale a quelque peu ralenti le marché algérien de l’informatique mais ce n’est pas une crise extrême. Nous avons dû nous adapter à cette réalité et avons demandé à nos fournisseurs de prendre en considération cette nouvelle réalité. HP, notre plus grand partenaire, a dû s’adapter mais cela a posé quelques problèmes car de gros volumes sont fait avec l’Algérie. La société HP a recruté davantage d’employés en Algérie afin de mieux gérer la situation. Mais le marché algérien fait face à d’autres problèmes tels que le marché noir qui portent préjudice aux opérateurs.
Quels sont concrètement les mesures à prendre pour faire face à cette situation ?
Nous avons attiré l’attention de HP sur le fait que le marché algérien proposait des produits assez « faibles » par rapport aux produits concurrents introduits d’Europe ou de Dubaï. En raison de la crise mondiale, un certain nombre d’opérateurs internationaux ont fait des ventes promotionnelles extrêmement agressives, ce qui a renforcé le marché noir en Algérie. Nous avons évoqué cette question avec nos fournisseurs. Des mesures seront bientôt prises pour réduire l’acuité de ce problème.D’un autre côté, depuis le mois d’août dernier, des mécanismes ont été mis en place avec les constructeurs afin de faire en sorte que les échanges avec l’Algérie soient faits en dollars au lieu de l’euro.
Quel est le poids du marché algérien du point de vue de HP?
Il y a quelques années, le marché algérien n’était pas très important aux yeux de HP, mais les choses ont évolué. L’ouverture d’un bureau HP en Algérie témoigne de l’intérêt que porte cette compagnie au marché algérien. En dépit de sa situation actuelle, le marché algérien est en progression ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’autres marchés.
Source: N'TIC 41 / FEVRIER 2010