La 3G va prendre de l'ampleur en Tunisie

Orange Tunisie a pour ambition d’investir 500 millions d’euros dans le pays pour déployer un réseau haut débit sans fil à grande échelle. Avec censure à la clé ?

La téléphonie mobile est très présente en Tunisie, le taux de pénétration y atteint en effet 90%. Mais la 3G est encore balbutiante ce qui pénalise l'essor de l'usage de l'Internet, plombé par un réseau fixe vieillissant. C'est sur ce terrain qu'Orange Tunisie entend se démarquer. La filiale d'Orange fait en effet ses premiers pas dans le pays en association avec Investec, le groupe télécoms de l'homme d'affaires Marwan Mabrouk. Les ambitions sont fortes. Le nouveau venu qui a décroché la troisième licence mobile du pays va investir pas moins de 500 millions d'euros en infrastructures afin de proposer des services de téléphonie fixe, mobile et des offres Internet.

Censure

Surtout, l'opérateur va mettre le paquet dans la 3G afin de doubler la taille du réseau haut débit sans fil, notamment en dehors des grandes villes. "Conformément à sa stratégie, Orange apporte son expertise et les moyens nécessaires pour assurer le déploiement d'un réseau 2G et 3G+ de qualité supérieure permettant à terme une couverture nationale", explique le groupe. Par ailleurs, Orange Tunisie a déjà mis en place tous les accords nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques des voyageurs et a optimisé son réseau pour permettre les usages en itinérance (roaming).

"Aujourd'hui Orange est heureux de s'associer à Marwan Mabrouk pour bâtir le premier réel opérateur convergent de Tunisie. Je crois beaucoup à ce type de partenariat, alliant un grand acteur local à un opérateur mondialement reconnu. Nous nous engageons dans un projet qui permettra de développer le marché des télecommunications tunisien, hissant ce pays au niveau des économies les plus compétitives.", a commenté Didier Lombard, p-dg de France Télécom.

Reste à savoir si Orange se pliera aux volontés de censure de plus en plus fortes dans le pays. Selon Reporters sans frontières, la liste des sites bloqués en Tunisie continue à s'allonger à mesure que s'approchent les prochaines "élections" locales. Blogs politiques mais aussi sites de journaux ou de partage sont régulièrement coupés depuis plusieurs années déjà. La Tunisie a beau être un endroit rêvé pour les touristes, il reste une dictature où l'information est étroitement surveillée.

Source: Businessmobile