«Il est grand temps pour ces agences de développer cette nouvelle formule de conquête des marchés si elles ne veulent pas baisser rideau.»
«Aujourd’hui, plus de 50% de la commercialisation du tourisme dans le monde, se fait par Internet», a déclaré le directeur de communication et de l’information, Abdelkader Gouti. S’exprimant en marge de la 50e réunion de la commission de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui se tient à Alger du 17 au 19 du mois courant, il a indiqué, sans avoir donné de chiffre exact, «qu’il y a peu d’agences de voyages qui utilisent l’Internet en Algérie». Selon lui, il n’y a que quelques hôteliers qui ont commencé à utiliser le système moderne de réservation alors que les agences de voyages sont en retard par rapport à celles de par le monde. Elles continuent à utiliser des moyens traditionnels de communication, de promotion et de commercialisation. «C’est pour cela que nous sommes en train de les booster et de les aider sur le plan technique sans oublier la formation et le savoir-faire que nous devons leur fournir», affirme-t-il.
Optimiste, M.Gouti dira «que d’ici quelques années, nous aurons un réseau d’agences de voyages, capables de susciter l’intérêt des marchés extérieurs à travers l’utilisation des TIC». A ses yeux, nos agences doivent s’investir dans ce créneau si elles ne veulent pas baisser rideau. «Maintenant, vous savez que le consommateur utilise beaucoup l’Internet notamment en Europe. C’est lui qui cherche le produit pour avoir des informations en contactant les agences de voyages. Aussi, il est grand temps pour ces agences de développer cette nouvelle formule de conquête des marchés surtout de développement des actions de proximité vis-à-vis du consommateur», dit-il. Selon l’intervenant, le consommateur est quelqu’un de très averti, exigeant d’être informé tout le temps.
Il tient à être accompagné de manière personnalisée et il n’ y a que l’Internet qui peut répondre à ce besoin. M.Gouti estime qu’aucun opérateur ne peut soutenir la concurrence internationale s’il ne s’approprie pas les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) comme outil de promotion, de commercialisation et surtout de fidélisation de la clientèle. «C’est pour cela qu’il est temps que les destinations africaines, notamment l’Algérie, commencent à s’investir et à s’approprier les TIC au service de la commercialisation touristique», a-t-il souligné. Il a rappelé, au final, qu’il est nécessaire, à l’occasion de cette rencontre, d’organiser ce séminaire en collaboration avec l’OMT. Cette journée d’étude technique a été animée par des experts venus d’un peu partout dans le monde pour d’abord, sensibiliser les opérateurs quant aux enjeux liés aux TIC ainsi qu’à leur promotion et commercialisation. Ensuite, les informer sur les dernières techniques et inventions dans ce domaine. Enfin, dégager une feuille de route pour aider nos opérateurs, notamment par le biais de la formation. A ce titre, M.Gouti dira: «N’oublions pas que l’Algérie a signé avec l’OMT, un programme de coopération et de partenariat. Celui-ci porte sur l’accompagnement de l’OMT pour aider nos opérateurs à se mettre à niveau par rapport à cette problématique et s’investir totalement dans l’utilisation des TIC au profit de la commercialisation de la destination Algérie.»
Source: L'Expression