« Nokia s’adapte au marché et apporte au consommateur ce qui lui convient et ce dont il a vraiment besoin »
Quelle est la position de Nokia en Afrique ?
Numéro un (rire) ! Nous sommes sans conteste le leader depuis quelques années déjà et ceci grâce à notre stratégie globale (prix bas et toutes les actions menées au cours de ces dernières années). Nous avons une présence physique en Afrique dans soixante pays plus précisément et nous avons des partenaires commerciaux qui font en sorte que toutes nos offres arrivent sur le continent africain, même dans les villages isolés. Notre force est que nous nous adaptons aux différents marchés.
Vos stratégies diffèrent-elles en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne ?
Nous n’avons pas de stratégies différentes. Notre stratégie reste la même que ce soit en Asie, en Afrique ou au Moyen-Orient. Nokia s’adapte au marché et apporte au consommateur ce qui lui convient et ce dont il a vraiment besoin. Nos services sont aussi là pour le démontrer comme Nokia Maps. Sachez que nous avons rendu toutes nos cartes géographiques disponibles gratuitement sur tous nos smartphones. Mais il faut un travail local à côté, nous avons besoin de personnes présentes physiquement sur le marché qui feront la promotion de notre service de géolocalisation.
Pensez-vous sincèrement que les africains vont vite devenir des adeptes de l’Internet mobile ?
Absolument. Ils vont de plus en plus se tourner vers les smartphones pour se connecter sur Internet. Ils vont opter pour la mobilité plutôt qu’utiliser un ordinateur fixe. Mais en Afrique, Nokia se concentre beaucoup plus sur les mobiles entrée de gamme qu’haut de gamme… Soyons clairs. Tout dépend des moyens financiers des consommateurs. Certains africains sont limités question revenus mais d’autres non. Cela ne veut en aucun cas dire qu’ils n’ont pas les mêmes aspirations que tout autre consommateur. S’ils pouvaient se le permettre, ils donneraient la priorité à l’Internet mobile plutôt qu’à une autre fonction du téléphone. Nous avons justement lancé le C3, à la portée de tous, qui offre un accès au net. Il coûtera moins de 90 euros mais c’est un smartphone à part entière avec des fonctionnalités on ne peut plus convenables.
Ne pensez-vous pas que vous arrivez un peu en retard dans le marché des mobiles à double carte SIM ?
Nous n’avons certes pas été les premiers à nous lancer dans ce marché mais Nokia a cette force incroyable de toujours rattraper le retard accumulé et d’aller toujours vers l’avant. Notre politique est de rattraper d’une part nos concurrents tout en apportant d’une autre part notre plus qui fait que nous finissons toujours par les devancer et devenir les leaders en un rien de temps.
Source: N'TIC 45 / JUILLET 2010