Rétro 2010 - Piques et maladresses, les meilleures citations des figures de l'IT

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Larry Ellison (Oracle) : HP aussi nul qu’Apple en 1985

Le fondateur d’Oracle n’en a finalement pas qu’après Salesforce.com, firme pourtant fondée par un de ses anciens protégés et dans laquelle il a investi jusqu’à 100 millions de dollars.

Non, Larry Ellison est aussi en froid avec HP. Au cœur du différend, le départ forcé (avec 28 millions de dollars d’indemnités) de son PDG, Mark Hurd, suite à une affaire de harcèlement sexuel et de falsification de notes de frais.

L’ami de Larry Ellison a finalement retrouvé un poste de coprésident chez Oracle et HP a recruté Léo Apotheker, l’ancien patron de l’ennemi juré d’Oracle, à savoir SAP.

Mark Zuckerberg (Facebook) : la norme a changé, mais c'est accidentel

Le fondateur de Facebook n’est pas à l’aise sur les questions de vie privée et de données personnelles. Mais contrairement à son homologue de Google, Mark Zuckerberg ne conseille pas à ses utilisateurs de changer de nom pour ne plus être associés aux messages ou photos qu’ils auraient pu mettre en ligne sur le réseau social.

Non. A quoi bon d’ailleurs puisque selon lui la vie privée n’est plus vraiment une préoccupation. C’est la norme sociale qui change. Les règles de confidentialité de Facebook ne font que s’y adapter.

Depuis, Mark Zuckerberg a quelque peu revu son discours, reconnaissant des erreurs, mais plaidant la bonne foi. Promis, le fait de pousser les utilisateurs à partager plus de données, ce qui est le cœur du business model de Facebook, n’était qu’une maladresse.

Shantanu Narayen (Adobe) : celui qui le dit qui y est !

Adobe et Apple ont échangé quelques amabilités au cours de l’année 2010, prenant d’ailleurs bien soin d’éviter d’aborder la question finalement centrale : l’intérêt commercial de l’une et l’autre des parties.

Ainsi quand Steve Jobs accuse en déclarant que « Flash est la cause N°1 des plantages de Mac », le PDG d’Adobe réplique : « si Flash est la cause N°1 de plantages des Mac, c'est lié au système d'exploitation. »

La concurrence internationale, c’est aussi la guerre des mots.

Tom Rizzo (Microsoft) : chez Google, ce sont des amateurs

Sur le marché, tous les coups sont permis, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité ou à emprunter des raccourcis rhétoriques, notamment en laissant entendre que Google affiche de la publicité sur ses Google Apps pour entreprise et conserve les données.

Interrogé par ComputerWorld, le directeur des services en ligne de Microsoft estime aussi que Google échoue sur le marché des professionnels. La raison ? Il ne connaît rien aux affaires. La preuve selon lui, après 4 ans sur le marché de la messagerie et du collaboratif, Google n’a conquis que 1% du marché.

Si Google n’a pas mis Microsoft à genoux, il a malgré tout contribué à pousser l’éditeur à bouleverser sa stratégie. Pas sûr en effet que ce dernier aurait lancé Office Web Apps et Office 360, ses services en ligne, sans la pression concurrentielle. Si Microsoft se veut serein, il n'en accorde pas moins des primes à ses distributeurs pour chaque migration du boite mail Google.

Paul Maritz (VMware) : l’OS, c’est has been

Le but d’une entreprise est d’orienter autant que possible le marché dans un sens qui lui soit le plus favorable. Pour un acteur de la virtualisation et du Cloud, il est donc cohérent d’estimer que l’innovation n’est plus dans l’OS (pour coordonner le matériel et fournir des services applicatifs) mais dans le Cloud.

« Le rôle matériel est de plus en plus dévolu à la virtualisation et le rôle de couche d'abstraction pour les applications est rempli par les nouveaux frameworks » estime ainsi le PDG de VMware, Paul Maritz.

Microsoft défend une autre orientation. Il ne se prive pas d’ailleurs d’attaquer son rival, notamment en s’offrant une pleine page dans le journal USA Today pour dénoncer l'enfermement que provoque le choix d'une solution VMware.


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