« A cause des jeux vidéo, certains jeunes ont carrément abandonné leurs études ». Ce n’est pas un constat qui concerne un pays lointain. C’est bien de chez nous qu’il s’agit et c’est le membre d’une équipe algérienne spécialisée dans les jeux vidéo qui nous a fait cette déclaration.
Un amateur ordinaire de jeux vidéo passe en moyenne deux à trois heures par jour face à sa console. C’est du moins une moyenne qui concerne les « Gamers » algériens qui sont étudiants ou employés. Il semblerait, toutefois, que certains aient franchi la ligne rouge en faisant du jeu leur véritable et seule raison d’être, oubliant ainsi qu’ils sont supposés avoir une vie.
L’addiction aux jeux est désormais considérée comme une véritable maladie un peu partout dans le monde. Des centres de soin ont même été ouverts pour prendre en charge les « malades » du jeu.
Une autre solution, moins radicale celle-ci, a été adoptée de façon plutôt indirecte dans bon nombre de pays. Dans ces pays, les fous de la manette sont engagés comme joueurs professionnels censés participer à des tournois internationaux. Evidemment, l’idée de faire du jeu une profession n’a pas été spécialement inventée pour venir en aide aux malades du jeu, mas il semblerait que cela permette à certains d’entre eux de trouver du travail tout en exerçant leur passe-temps favori.
En Algérie, l’abus du jeu n’est pas à proprement dit considéré comme une maladie et il n’existe pas encore de joueurs professionnels dans la catégorie jeux vidéo. En revanche, les malades du jeu qui renoncent à leurs études et probablement aussi à tout le reste existent bien.
Ahmed Gasmia