Le jeune génie de l’informatique Aaron Swartz s’est suicidé à l’âge de 26 ans. Il était une figure du militantisme en faveur du libre partage de l’information sur Internet.
Le corps sans vie de ce jeune activiste, qui a collaboré au format RSS, a été retrouvé pendu vendredi dans son appartement de Brooklyn par la police, selon le Bureau du médecin légiste en chef de la ville de New-York.
Le jeune prodigue avait participé à la création du collectif Demand Progress et mené en 2011 une campagne victorieuse aux Etats-Unis contre le projet de loi anti-piratage SOPA (Stop Online Piracy Act), qui avait suscité une forte opposition chez les principaux acteurs d'Internet.
Ses positions, il les a toujours ouvertement affichés dans ses discours. Evoquant l’information, il a écrit en 2008 : " L'information, c'est le pouvoir. Mais comme tous les pouvoirs, certains veulent la conserver pour eux-mêmes ".
Il poursuivait dans son manifeste concernant la transmission du patrimoine scientifique et culturel en déclarant que " le partage des informations (les fichiers) n’est pas immoral, c’est au contraire un impératif moral ".
" Ce qui est publié au cours des siècles dans des livres et des journaux est de plus en plus numérisé et mis sous clef par une poignée d'entreprises privées ". Il est allé jusqu’à ajouter que " seuls les personnes aveuglées par l'appât du gain refuseraient de laisser un ami copier un fichier ".
Il faut rappeler qu’Aaron Swartz avait été inculpé en juillet 2011 pour fraude électronique et fraude par ordinateur pour avoir, selon l'accusation, dérobé des millions de pages d'archives numérisées via un serveur du Massachusetts Institute of Technology.
Il est mort bien avant son procès, censé débuter cette année. Il risquait jusqu'à 35 ans de prison et une amende d'un million de dollars.