Les téléphones mobiles d’aujourd’hui sont devenus de véritables ordinateurs de poche dépassant de loin leur fonction initiale, celle de simples appareils téléphoniques. Pour certains, cette nouvelles réalité comporte des risques. Le fait de se connecter au Web à partir des mobiles expose ces derniers aux risques de virus avec tous les désagréments que
cela implique. M. Younes Grar, directeur général d’Animapp, société pionnière dans les services de téléphonie mobile en Algérie, nous confirme ce risque tout en relativisant cependant. Avec la généralisation de l’utilisation du mobile comme outil d’accès à Internet, les risques « d’atteinte par des virus sont exactement les mêmes que ceux qui guettent les ordinateurs», nous dit-il en ajoutant que «les téléphones portables courent d’ailleurs des risques à chaque fois que des données sont transmises par Bluetooth ».
« En réalité, les risques de virus et aussi de piratage sur le mobile se feront ressentir lorsque nous aurons dépassé le problème du manque de contenu algérien. Actuellement, ceux qui se connectent à Internet à partir de leurs téléphones mobiles accèdent à des applications faites à l’étranger et donc sécurisées par leurs propres gestionnaires. Une fois que le contenu algérien aura été mis en place, il nous faudra gérer nousmêmes les risques inhérents à l’utilisation de services accessibles à travers Internet», explique le directeur général d’Animapp. Notre interlocuteur, s’adressant aux plus sceptiques, dira que toute technologie comporte des risques et qu’il s’agit simplement de trouver les parades adéquates à même de réduire l’acuité de ces risques. « Lorsque le paiement électronique a été adopté par les banques, il y a eu des défaillances, des vols de cartes et du piratage mas cela n’a pas empêché les banques d’aller de l’avant. Pour les sites comme pour les mobiles connectés à Internet, le meilleur moyen d’éviter de rencontrer des problèmes sur le Web c’est de se déconnecter et ce n’est, bien évidemment, pas la meilleure des options », notera M. Grar.
Les débats sur la 3G et la 4G, engagés depuis quelques mois en Algérie, en plus de la création de quelques entreprises spécialisées dans les services du mobile préfigurent une plus grande ouverture des abonnés de la téléphonie mobile sur le Web dans un futur plus ou moins proche. Le détenteur du mobile de demain aura la possibilité de consulter Internet de façon plus pratique et de n’importe quel endroit même si les pannes que subiront les téléphones mobiles ne seront plus exactement les mêmes.
Mobiles connectés à Internet:des risques modérés
A en croire les spécialistes du mobile, dès l’année 2014, la majorité des internautes se connectera au réseau mondial à partir de leurs téléphones portables. Le besoin de mobilité mais surtout les nouvelles applications intégrées dans ces appareils étayent cette prédiction.
N'TIC 53 / MARS 2011