Le taux de pénétration a franchi le seuil des 65%, dépassant ainsi toutes les prévisions. Entre 2004 et 2008, le secteur de la téléphonie mobile a connu une évolution des plus inattendues. Avec un taux de 200%, réalisé en quatre ans, la croissance du marché du mobile en Algérie a dépassé toutes les attentes. Le taux de pénétration a franchi le seuil des 65%, dépassant ainsi toutes les prévisions. Ce dernier chiffre correspond aux indications fournies régulièrement par les trois opérateurs mobiles, Djezzy, Mobilis et Nedjma et l’Autorité de régulation (ARPT). Les trois réseaux algériens dénombraient déjà, selon le bilan établi par l’ARPT, un total de 9 879 847 abonnés à la fin août 2005, soit une augmentation de près de 26% par rapport au dernier décompte du 30 juin de la même année et de 102% par rapport à décembre 2004. Le dynamisme du marché s’accentue donc car sur les six premiers mois de l’année 2005, le marché avait progressé de 60%. Le réseau GSM, lancé en 1999 par l’ex-ministère des Postes et des Télécommunications, et géré par Mobilis, une filiale d’Algérie Télécom, ne dépassait pas à cette époque, le nombre de 315 000 abonnés. Il aurait fallu presque six mois pour que Mobilis place 165 000 abonnements en pré-payé à un moment où Orascom Télécom Algérie, Djezzy, a vendu un million de puces durant la même période.
L’opérateur historique algérien de téléphonie mobile est né, pour rappel, suite à la restructuration de l’ex-ministère des Postes et des Télécommunications. Ce dernier était une lourde institution bureaucratique employant près de 40 000 personnes. La réforme a donné naissance à Algérie Poste et Algérie Télécom. Cette dernière héritera de 19 000 agents. Deux ans après la naissance d’Algérie Télécom, personne ne sait quel était son chiffre d’affaires. L’opérateur cumulait quand même près de 33 milliards de DA de dettes dont 11 milliards de DA ont été effacés. Pour plus de deux millions d’abonnés, Orascom Télécom Algérie (OTA) employait 1 300 personnes. Tandis que pour moins de 400 000 abonnés au GSM, AT employait près de 19 000 personnes. Lors de la cession des deux licences GSM, plusieurs opérateurs européens, dont Orange et Téléfonica, n’ont pu rivaliser avec Orascom et Wataniya. Le 11 juillet 2001, la seconde a été attribuée à OTA pour un montant de 737 millions de dollars. Avec la décision prise par la France, l’Espagne et l’Italie de reconvertir une partie de la dette extérieure en investissement, il n’est pas à écarter que des opérateurs européens de la téléphonie mobile soient intéressés par la formule d’ouverture du capital d’AT pour pénétrer le marché algérien par la grande porte. L’entrée sur scène, même tardive, du troisième opérateur de téléphonie mobile, Wataniya, a remis à l’ordre du jour non seulement la problématique de la concurrence, mais surtout la place de l’opérateur historique AT dans le nouveau paysage des télécommunications en Algérie. Cet opérateur a décroché la troisième licence GSM, rappelle-t-on, pour un montant de 421 millions de dollars. La téléphonie mobile en Algérie connaîtra, dès le 7 mars 2004, une autre nouveauté : le passage effectif et définitif aux 10 chiffes, pour les trois opérateurs.
Néanmoins, la forte croissance du secteur de la téléphonie mobile en Algérie s’est faite dans une relative anarchie en raison du nombre élevé de puces anonymes vendues. Ce qui a poussé les autorités concernées de lancer une opération d’assainissement qui a permis l’identification de presque la totalité du parc national. Depuis, les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile en Algérie, à savoir Djezzy, Mobilis et Nedjma, se livrent une forte concurrence en proposant des offres de plus en plus intéressantes pour séduire les consommateurs algériens. Les abonnés des trois opérateurs ont été dès lors gâtés avec de nouvelles offres spécial saison estivale, spécial fin d’année et autres jours de fête. Des bonus de 20%, 50%, 100% ou encore 200% ont été de ce fait offerts à ces occasions.
1 abonné fixe pour 5 abonnés mobiles
Les analystes de l'ARPT ont relevé également, que l'Algérie est en phase de devenir un marché tourné vers la mobilité téléphonique, puisqu'il y a “1 abonné fixe pour 5 abonnés mobiles contre 9 abonnés mobiles pour 1 abonné fixe au Maroc”.
Source: Liberté
Téléphonie mobile : Une évolution inattendue les 4 dernières années, une croissance de 200% !
- nabil