Décidément, l’Egypte est bel et bien un modèle à suivre pour l’Algérie en matière de TIC. L’expérience égyptienne est très formatrice car le pays des Pharaons a accompli des progrès significatifs dans le développement des TIC ces dernières années. Des progrès qui font de lui le pays arabe le plus avancé dans l’utilisation des nouvelles technologies.
Pour l’Algérie, une meilleure coopération avec l’Egypte ne peut qu’être bénéfique dans ce sens. Partant de ce constat, l’Algérie s’apprête à signer avec l’Egypte une convention dans le domaine des TIC. Une convention qui permettra aux deux pays de renforcer leur coopération sur différents volets à l’image de la cyber-sécurité, le développement et la e –gouvernance. De son côté, le Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, Moussa Benhamadi, a fait savoir récemment que cette convention sera signée entre les deux pays au plus tard dans un mois.
« Nous voulons profiter de l’expérience égyptienne »
« Nous voulons profiter de l’expérience égyptienne en matière de TIC, d’établissement et de gestion des villages intelligents et l’application des programmes spécifiques pour la formation de nos cadres », a précisé Moussa Benhamadi lors de son entrevue avec son homologue égyptien, Hani Mahmoud, en visite à Alger, au mois d’octobre dernier. Il faut dire que l’expérience égyptienne, dans le domaine de la création des contenus internet, est reconnue mondialement. En effet, le secteur des technologies de l’information et de la communication est en pleine expansion depuis plusieurs années en Egypte.
Preuve en est, plusieurs multinationales d’externalisation des services ont choisi le pays pour implanter leurs centres d’appels et de BPO (Business Process Outsourcing). Durant les dernières années, le secteur des technologies de l’information et de la communication a enregistré une hausse de 15% en Egypte. En quatre ans, les revenus du secteur sont passés de 2.5 M€ à 4.5 M€, soit un bond de 55% !
Une stratégie égyptienne efficace pour développer les TIC
De l’avis commun de nombreux experts, l’Egypte constitue aujourd’hui une alternative pour l’externalisation des services. Et en terme d’emplois, 35 000 à 45 000 Egyptiens travaillent aujourd’hui dans les TIC, dont environ 10 000 dans des centres d’appels et de BPO.
En plus, pour combler son retard concernant le personnel hautement qualifié en matière de TIC, l’Egypte s’est dotée de « l’Information Technology Institute (ITI) » qui a été créé justement pour combler le fossé entre les qualifications exigées par les multinationales et le niveau de formation des diplômés égyptiens.
Pour ce faire, l’ITI dispense des formations de haut niveau à près de 800 étudiants par an. Les autorités égyptiennes ont mis en place un autre programme, Edu-Egypt, qui vise à améliorer le niveau en anglais ou en informatique des étudiants égyptiens afin de les préparer au travail dans les centres d’appels ou de BPO. Des formations continues sont aussi proposées aux entreprises afin d’améliorer les compétences de leur personnel à moindre frais.
C’est dire enfin que la stratégie dessinée par l’Egypte pour développer les TIC est bel et bien riche en enseignements pour l’Algérie…
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