Les prix du matériel informatique ont connu des augmentations surprenantes depuis l’été dernier, une saison inoubliable pour les importateurs qui doivent désormais se plier à la disposition légale relative au crédit documentaire. Pris de court, les importateurs au même titre que les banquiers, censés gérer leurs dossiers à chaque opération, ont eu du mal à garder le cap. Une confusion qui a provoqué un retard dans les importations d’équipements informatiques. La rareté générant inévitablement une hausse des prix, le consommateur se retrouve désormais obligé de dépenser jusqu’à deux fois plus pour acquérir un produit informatique quelconque.
Les augmentations tournent autour de 20% pour les grossistes au moment où les détaillants ont affiché des augmentations de 100% à certains moments. Ce changement brusque tranche avec l’évolution habituelle du marché de l’informatique qui connaissait plutôt des baisses de prix à chaque fois qu’un produit était remplacé par une nouvelle version. Le marché algérien de l’informatique était de l’avis des connaisseurs parmi les marchés évoluant le plus rapidement au monde, du moins jusqu’à l’année 2009. Même si les choses ont changé, ce marché reste quand même en progression de manière globale mais, bien évidemment, pas aussi rapidement que nous aurions pu l’imaginer il y a quelques années. Le fait est actuellement que l’algérien, aussi férus d’informatique soit-il, réfléchit désormais deux fois avant de mettre la main à la poche, ce qui n’est certainement pas pour plaire aux professionnels de l’informatique, importateurs et commerçants.
Le Sicom 2010 était d’ailleurs une opportunité assez intéressante pour avoir une vue d’ensemble sur le marché et pour prendre la température de la crise. L’ombre de cette crise était présente au Sicom où les professionnels, en dépit des apparences, n’hésitaient pas à faire part de leur inquiétude face à la crise qui frappe le marché. Les participants au salon disent comprendre la nécessité de protéger l’économie nationale par la mise en place de certaines lois, mais estiment que le crédit documentaire aurait dû être imposé après que le terrain ait été préparé. Le principe de cette loi est accepté mais c’est son application rapide qui semble poser problème. Pour faire face à cette nouvelle situation, des revendeurs de produits informatiques envisagent de faire des ventes promotionnelles durant des périodes déterminées afin de relancer les ventes. Cependant, les commerçants doivent faire face aux pénuries qui surviennent à différents moments au niveau du marché en raison des retards accusés dans l’introduction des équipements sur le territoire algérien. Sur un autre plan, les participants au dernier Sicom pensent que la crise qui frappe le marché de l’informatique va durer encore longtemps. Si cette supposition s’avérait exacte, il est permis dans ce cas de penser que le marché algérien de l’informatique a franchi une étape totalement nouvelle, tranchant avec ses regrettées années fastes.
Le marché algérien inquiète les fournisseurs
« Nos fournisseurs sont inquiets par rapport à la situation du marché algérien ». C’est en substance ce que nous a déclaré M. Arezki Belkacemi, responsable à la société IFTA, distributeur exclusif des marques Acer et Verbatim. M. Belkacemi, rencontré au Sicom 2010, explique que les procédures désormais imposées aux importateurs et les documents exigés pour chaque produit deviennent quelque peu « pesants » pour les marques représentées par IFTA. Il semblerait que le marché de l’informatique, si attrayant il n’y a pas si longtemps, soit aujourd’hui perçu différemment par certains fabricants mondiaux d’équipements informatiques. Ce qui inquiète aussi les grandes marques, c’est l’absence de visibilité totale quant à la durée de la crise que connaît le secteur de l’informatique en Algérie. La rareté des équipements cause aussi de nombreux désagréments aux professionnels du secteur. Une situation suivie de près par les grandes marques. « En dépit de la situation difficile que nous connaissons, nous parvenons à respecter nos délais de livraisons », signale toutefois notre interlocuteur. M. Arezki Belkacemi prévoit en outre de nouvelles augmentations de prix sur le marché. « Rien ne semble indiquer que la crise va vers son dénouement, ce qui signifie que les prix des équipements informatiques augmenteront davantage», affirme le représentant de la société IFTA.
Entretien avec M. Mohamed El Amine Benahmed, directeur de la société Inforama
Inforama, société créée en 2008 et spécialisée dans la distribution des produits informatiques, représente en Algérie la marque MSI. Son directeur, M. Mohamed El Amine Benahmed, rencontré au dernier Sicom, évoque entre autres questions le marché de l’informatique qui connaît une crise depuis quelques mois déjà.
Etes-vous venu au Sicom avec des nouveautés ?
Nous sommes venus au Sicom avec le All In One. C’est un ordinateur sans unité centrale et qui ne prend pas beaucoup de place. Il est également très fiable techniquement. Avec ce produit, nous sommes 30% moins cher que le plus proche de nos concurrents. D’autre part, nous avons mis en place un service après-vente qui assure des services au même niveau d’efficacité quelle que soit la région dans laquelle se trouve le client. De manière générale, nous avons des taux de retour de produits inférieur à 1%.
Le marché connaît une situation particulière depuis la mise en application de la loi imposant le crédit documentaire aux importateurs. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Effectivement. Des retards ont été accusés dans les livraisons des produits sur le marché algérien à cause de cette loi qui a été mise en place pour encourager l’investissement local. Toutefois, elle a été mise en application sans donner aux banques le temps de se préparer. Ces dernières se sont retrouvées, du jour au lendemain, submergées par les dossiers des importateurs. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une situation où les délais d’acheminement des produits sont de six mois en moyenne. Dans l’informatique, ces délais représentent un vrai suicide. Il faut savoir que sur ce marché, les cotations des produits changent quotidiennement. Ce qu’il y a de positif dans cette loi en revanche, c’est qu’elle pousse les opérateurs à investir dans le montage. Nous avons d’ailleurs pour projet de mettre en place une usine de montage à Oran qui devra être opérationnelle à partir de 2011.
Pouvez-vous nous donner une idée sur les augmentations de prix générées par la perturbation constatée au niveau des délais d’acheminement ?
Il y a eu une hausse de 15 à 20% sur le marché de gros. Ces hausses ont atteint les 100% chez les détaillants.
Comment voyez-vous la suite des événements ?
Je pense que la situation va durer encore longtemps. Mais l’algérien reste un grand consommateur de produits informatiques. De notre côté, nous avons pensé à faire des promotions pour certaines catégories de consommateurs telles que les étudiants ou les lycéens.
Nous sommes venus au Sicom avec le All In One. C’est un ordinateur sans unité centrale et qui ne prend pas beaucoup de place. Il est également très fiable techniquement. Avec ce produit, nous sommes 30% moins cher que le plus proche de nos concurrents. D’autre part, nous avons mis en place un service après-vente qui assure des services au même niveau d’efficacité quelle que soit la région dans laquelle se trouve le client. De manière générale, nous avons des taux de retour de produits inférieur à 1%.
Le marché connaît une situation particulière depuis la mise en application de la loi imposant le crédit documentaire aux importateurs. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
Effectivement. Des retards ont été accusés dans les livraisons des produits sur le marché algérien à cause de cette loi qui a été mise en place pour encourager l’investissement local. Toutefois, elle a été mise en application sans donner aux banques le temps de se préparer. Ces dernières se sont retrouvées, du jour au lendemain, submergées par les dossiers des importateurs. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une situation où les délais d’acheminement des produits sont de six mois en moyenne. Dans l’informatique, ces délais représentent un vrai suicide. Il faut savoir que sur ce marché, les cotations des produits changent quotidiennement. Ce qu’il y a de positif dans cette loi en revanche, c’est qu’elle pousse les opérateurs à investir dans le montage. Nous avons d’ailleurs pour projet de mettre en place une usine de montage à Oran qui devra être opérationnelle à partir de 2011.
Pouvez-vous nous donner une idée sur les augmentations de prix générées par la perturbation constatée au niveau des délais d’acheminement ?
Il y a eu une hausse de 15 à 20% sur le marché de gros. Ces hausses ont atteint les 100% chez les détaillants.
Comment voyez-vous la suite des événements ?
Je pense que la situation va durer encore longtemps. Mais l’algérien reste un grand consommateur de produits informatiques. De notre côté, nous avons pensé à faire des promotions pour certaines catégories de consommateurs telles que les étudiants ou les lycéens.
Une demande exceptionnelle sur les équipements informatiques
Parallèlement à la crise qui frappe le marché de l’informatique en raison de la mise en application de la loi relative au crédit documentaire imposé aux importations, une forte demande sur les équipements informatiques marque ce marché aujourd’hui fragile. Un véritable déséquilibre est constaté ces derniers temps entre l’offre très modeste et la demande exceptionnellement élevée. Outre les particuliers, des administrations ont commandé des équipements informatiques suite à la décision gouvernementale d’adopter le passeport biométrique. « Les sous-traitants des administrations nous demandent de les équiper pour faire face aux exigences liées à la généralisation du passeport biométrique », explique un importateur rencontré au Sicom. D’autre part, des hôpitaux et des écoles en quête de modernisation ont renforcé les rangs des demandeurs d’outils informatiques en tous genres. La crise qui frappe le secteur de l’informatique arrive vraisemblablement au mauvais moment.
Les retards d’un marché
Après une évolution relativement rapide, le marché algérien de l’informatique vit depuis l’été dernier une crise qui ne semble pas près de toucher à sa fin, à en croire les professionnels les plus avertis. Le crédit documentaire, imposé aux importateurs de manière générale, est à l’origine de la situation difficile que connaît ce marché alimenté, à quelques pièces près, de façon exclusive par les importateurs. C’est précisément pour cette raison que l’on considère qu’il s’agit de l’un des secteurs les plus affectés depuis la mise en place du crédit documentaire qui, aujourd’hui, angoisse aussi bien les importateurs que leurs fournisseurs.
L’objectif déclaré lors de la mise en application de cette disposition légale était de mettre de l’ordre au niveau du marché algérien dans sa globalité. Précipitée pour certains, brutale pour d’autres, l’adoption du crédit documentaire pour toute action d’importation a eu l’effet d’une tornade au lieu du vent de changement positif que beaucoup attendaient. Sur le terrain, les banques peu préparées et quelque peu inexpérimentées ont été noyées sous un flot de dossiers déposés par des importateurs paniqués. Un changement de mode de fonctionnement qui a eu des effets immédiats. Un dysfonctionnement en provoquant un autre, les marchandises qui trouvaient leur place dans les magasins algériens en quelques semaines depuis l’étranger y arrivent désormais avec des retards pouvant atteindre les six mois. Des retards inconcevables dans un domaine où chaque composant mute en quelques semaines seulement passant d’une version à une autre. D’aucuns ne parlent plus de retard d’acheminement d’équipements mais d’un décalage technologique impardonnable pour un pays qui s’est fixé le noble objectif de se faire une place parmi les nations « technologiquement acceptables». Il n’est presque plus la peine de rappeler l’existence et surtout l’importance du programme E-Algérie 2013 qui, de façon résumée, projette de mettre les bases d’une société de l’information. Une information qui passe, qu’on le veuille ou non, à travers et grâce à des équipements importés et, bien évidemment, supposés être disponibles, à portée de main et à prix raisonnables. Le crédit documentaire, comme solution permettant de protéger l’économie nationale, aura certainement des effets positifs à moyen ou à long terme. Le marché de l’informatique quant à lui devra rattraper ses retards : celui de l’acheminement des équipements, et celui de l’évolution d’un secteur tout entier.
Sicom 2010 : 107 entreprises au rendez-vous
Le 19ème salon international de l’informatique, de la bureautique et de la communication (Sicom) a été organisé du 15 au 21 avril dernier au palais des expositions de la Safex. 107 entreprises opérant dans le domaine des technologies et de la communication ont participé à ce rendez-vous annuel. Des entreprises publiques et privées spécialisées dans la vente de produits informatiques ou dans le développement des logiciels ont présenté leurs produits aux côtés des professionnels de la communication. Parmi les exposants, figuraient des représentants de marques mondialement connues mais aussi des sociétés algériennes proposant des produits développés localement. Les nouveautés n’étaient pas rares à ce salon. Les All in one, des ordinateurs spécialement conçus pour occuper le moins d’espace possible et présentés par la société Inforama, et le notebook créé par la société algérienne Bomare Company sur la base d’une technologie coréenne ont attiré l’attention des visiteurs. L’antivirus russe Dr. Web nouvellement introduit en Algérie n’est pas non plus passé inaperçu. Parallèlement au salon, des conférences techniques ont été animées par des experts versés dans le domaine des technologies. Une journée thématique liée à la vulgarisation du programme E-Algérie 2013 a été organisée en marge du Sicom.
M. Hamid Bessalah, Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, qui a procédé à l’inauguration de ce salon a rappelé, à cette occasion, l’intérêt porté par le gouvernement au secteur des technologies. «Le gouvernement est convaincu que les TIC sont un instrument nécessaire et vital dans la réalisation des grands programmes et projets de développement», a-t-il souligné. Il a par ailleurs évoqué « la nécessité de l’accélération de l’informatisation du système de gestion hospitalier, de l’usage de la télémédecine et l’introduction des contenus numérisés dans le système éducatif ». Il faut dire cependant que le Sicom 2010 a été tenu dans une conjoncture assez exceptionnelle. Le marché de l’informatique connaît depuis quelques mois un certain ralentissement en raison des nouvelles procédures imposées aux importateurs. L’augmentation des prix des équipements informatiques et leur rareté sur le marché ont été des questions évoquées par les professionnels participant à cet événement.
Pénuries et changement d’activité
La crise qui a frappé depuis l’été dernier le marché algérien de l’informatique n’a pas eu d’effets que sur les prix. Des importateurs rencontrés au Sicom 2010 parlent d’une pénurie régulière sur des produits informatiques. Il semblerait que, depuis quelques mois, des pénuries sont constatées à chaque fois sur un produit en particulier. Les délais d’acheminement des marchandises qui sont passés à six mois en moyenne ont fait que de nombreux produits se raréfient durant une période donnée. On nous informe également que certains exportateurs, en particuliers ceux qui se sont spécialisés dans les accessoires, ont préféré cesser leurs activités et choisir d’autres créneaux, l’importation des accessoires informatiques étant devenue très peu rentable.
Entretien avec M. Mohamed Yacine Zeffouni, directeur technico-commercial à la société Bomare Company
Que fait exactement Bomare Company ?
Bomare Company, dont la marque commerciale est Stream System, active dans le domaine de l’électronique grand public depuis 2001. En 2006, nous avons effectué un investissement assez lourd dans l’acquisition de machines d’insertion de cartes électroniques. Il s’agit de cartes mises au point par nos ingénieurs avec l’aide d’une technologie coréenne. Nous proposons à nos clients des lecteurs DVD, des récepteurs, des téléviseurs CRT et des LCD Home Cinéma. Nous fabriquons également des récepteurs HD. Le tout dernier né de notre gamme de récepteurs est le BM 3329 qui est le seul sur le marché à intégrer un double lecteur de carte et une fiche USB qui fait l’enregistrement et le double enregistrement en même temps. Dernièrement, nous avons franchi le pas de l’informatique en développant notre notebook qui n’a rien à envier aux produits des grandes marques et qui est un concentré de technologie dans un minimum d’espace. D’autre part, nous sommes les seuls fabricants en Algérie à garantir nos produits cinq ans. Nous disposons d’un réseau de services après-vente propre à nous au niveau de différents quartiers d’Alger mais aussi à l’ouest et au sud du pays et nous comptons nous étendre vers l’est.
Quel est votre taux de couverture du marché ?
Nous couvrons l’ensemble du marché algérien. Nos produits sont disponibles pratiquement dans tous les magasins. Nous avons un show-room à Oran et nous voulons en créer d’autres au centre et à l’est du pays.
Avez-vous pensé à exporter ?
Nous avons déjà exporté vers l’Espagne des téléviseurs et des récepteurs. Nous sommes inscrits sur le programme Optimexport d’Algex et nous faisons partie des 44 challengers sélectionnés dans le cadre de ce programme.
Entretien avec M. Fekir Mohamed Kheireddine, directeur commercial à la société Intellix
Que pouvez-vous nous dire au sujet de la société Intellix ?
Intellix a été créée en 1998. Elle est spécialisée dans le domaine du développement de logiciels. Nous avons commencé notre activité en mettant au point des logiciels pour les pharmacies car nous avons constaté qu’il y avait une certaine demande sur ce genre de produits au niveau des pharmacies. En dépit des difficultés rencontrées au début, notre logiciel équipe aujourd’hui plus de 2 100 pharmacies. Le produit est connu sous le nom d’Intellix Pharmax. Il existe sous plusieurs versions et est considéré comme un véritable standard sur le marché. Les distributeurs des produits pharmaceutiques se sont intéressés, à leur tour, à notre produit et nous ont demandé de leur proposer un logiciel pour la gestion de l’activité de distribution. Nous avons donc lancé le produit PharmaCom destiné exclusivement aux grossistes. Il est actuellement exploité par la plupart des distributeurs de produits pharmaceutiques. Certains d’entre eux utilisent même plus de 100 postes en réseau. Ce système a été adopté par plus de 80 grossistes répartiteurs sur tout le territoire national. Après cela, nous avons équipé les laboratoires qui ont demandé un système de gestion similaire. Nous leur avons proposé un produit sous le nom de PharmaLab. En 2005, nous avons mis au point le produit Icom destiné à la gestion des entreprises de manière générale. Il est composé de 56 modules de gestion mais le plus important dans ce système c’est sa facilité d’utilisation. La prise en main du logiciel Icom ne prend pas plus de deux heures.
Avez-vous des nouveautés cette année?
Nous avons effectivement un nouveau système. Il s’agit du ICompta, un logiciel de gestion de comptabilité IFRS. A ma connaissance, il est aujourd’hui le seul en conformité avec le décret exécutif 9/110 qui exige des développeurs de solutions informatiques liées au domaine de la comptabilité de se conformer au nouveau système comptable imposé en Algérie. Nous avons d’ailleurs participé au dernier Sicom principalement pour annoncer la naissance de ce produit développé sur la base des dernières technologies Microsoft. Le produit est fourni avec une auto-formation multimédia. Le client n’a donc pas besoin de payer une formation pour pouvoir maîtriser ce système. Cela fait d’ailleurs partie de la politique Intellix. Tous nos logiciels sont fournis avec un système de training multimédia. J’informe aussi qu’il est compatible avec notre suite de gestion commerciale et avec tous les logiciels de comptabilité existants actuellement sur le marché.
Vous avez élargi dernièrement votre activité. Est-ce que vous pouvez nous donner davantage de détails à ce propos ?
Il y a une année, nous avons lancé la filiale Intellix Systems. Elle s’occupe de tout ce qui est intégration et installation de réseaux filaires et sans fil en plus de la sécurité et de l’anti-intrusion. Nous avons sécurisé des officines, des hôtels et de grandes usines avec ce système. Cette nouvelle filiale qui a démarré il y a trois mois s’occupe du développement du contenu Internet. Nous réalisons des sites pour entreprises, mais nous avons aussi des projets très ambitieux. Nous travaillons en ce moment sur un guide pour Alger et qui permettra à n’importe quel restaurant ou hôtel de se positionner sur notre site. En ce qui concerne le Hardware, nous sommes intégrateurs de tout ce qui est solution intelligence telles que les périphériques POS (Point of sale). Nous savons que le commerce exige actuellement une modernisation des systèmes de ventes incluant les tiroirs-caisses, les lecteurs de code barre, les imprimantes de tickets de caisse, etc. Tout cela est intégré à notre solution que nous commercialisons avec des ordinateurs qui occupent peu d’espace, les All in One. Nous avons également de nouveaux systèmes pour la distribution. Il s’agit de lecteurs code barre équipés de logiciels Intellix.
Un mot sur vos projets ?
Nous comptons exporter nos produits vers le Maroc à partir de septembre prochain. L’opération d’installation est en cours et nous avons déjà ouvert des points de vente dans ce pays. Nous avons choisi le Maroc car nous avons remarqué que beaucoup de gens téléchargeaient, à partir du Maroc, les versions démo des logiciels disponibles sur notre site.
Entretien avec Abdelmalek Chetta, responsable de la division outils de développement et plateforme chez Microsoft
Pouvez-vous nous donner une idée sur vos activités durant l’année 2009 en Algérie ?
Il faut savoir avant tout que nous avons un réseau de distribution et un business modèle complètement indirect. Nous ne nous occupons pas de l’aspect commercial. L’unique raison de la présence de Microsoft en Algérie est la formation de ses partenaires. Elle garantit le support technique et un transfert de technologie. L’objectif de ces actions est de s’assurer que les produits Microsoft soient utilisés de manière optimale. Durant l’année 2009, Microsoft a organisé des dizaines de cessions de formation avec une moyenne de douze personnes pour chaque thème. Ces formations étaient destinées aux ingénieurs de nos partenaires. Nous avons d’autre part formé 3 000 étudiants sur les technologies Microsoft durant cette même année. De même que 60 professeurs ont été formés sur des technologies de développement et des bases de données. Sur un autre plan, nous avons touché beaucoup de gens à travers des évènements relatifs à différentes questions liées à nos métiers.
Microsoft était présente de façon indirecte au Sicom…
Effectivement. Nous étions présents à ce salon à travers nos partenaires. Les PC exposés au Sicom étaient équipés de Windows 7. Il y avait aussi des développeurs de logiciels utilisant les plateformes Microsoft. Outre cette présence indirecte, j’ai moi-même animé une conférence en rapport avec Windows 7 en marge du Sicom. Il était essentiellement question lors de cette conférence du passage de Windows XP à Windows 7.
Quelle est votre stratégie de développement pour les années à venir en Algérie ?
Microsoft est en train de croître en Algérie d’une manière assez rapide. Cela fait deux ans, nous ne pensions même pas avoir en Algérie une division plateforme et développeurs. Microsoft a beaucoup investi dans cette division. Pour moi, c’est une preuve qu’elle est en train d’investir plus rapidement que le développement du marché lui-même. Nous n’attendons pas qu’il y ait des opportunités réelles. Nous sommes plutôt présents en Algérie pour avoir un impact sur le développement du marché à travers la formation surtout. Nous avons d’autre part un programme d’appui aux étudiants pour améliorer leur niveau de formation par rapport à nos technologies. Nous formons aussi les enseignants. Nous avons aussi mis au point des programmes pour développer l’industrie locale à base de software. Ces programmes prévoient des actions de soutien aux start-ups auxquelles nous attribuons des licences Microsoft gratuitement.
Source: N'TIC 44 / MAI-JUIN 2010