Le compte à rebours a commencé. Le 1er décembre, avec le déploiement partiel de la 3G, promet non seulement de shunter les insuffisances de l’ADSL, mais aussi de débrider les potentiels de nos smartphones. Certes, tous les smartphones, notamment d’entrée de gamme, ne sont pas compatibles avec la 3G (le premier iPhone ne l’était d’ailleurs pas), mais la base installée de ces terminaux permet aux opérateurs d’espérer une adoption massive de cette technologie (pourvu que les tarifs soient, comme annoncés, « accessibles »).
Le rendez-vous, pris pour les opérateurs, l’est aussi pour les constructeurs. Nombre de fonctionnalités de leurs produits reposent en effet sur l’internet mobile, et l’arrivée de la 3G donnera enfin du grain à moudre à leur argumentaire de vente. Le dossier du mois leur donne la parole. 4 constructeurs ont répondu à nos questions à l’aube tardive de l’internet mobile en Algérie. Il est peut être trop tôt pour quantifier la portée du coup de fouet que cela donnera au segment, mais il est pile le moment de prendre des nouvelles de Samsung, Huawei, Condor et Nokia.
Rencontre chez Samsung : « Le marché évolue chaque année, mais il a encore beaucoup de potentiel »
Sur tous les fronts, Samsung continue à donner le « la ». Entre les Galaxy S qui font l’étalonnage du haut de gamme et les Note qui jouent dans leur propre cour, le coréen mène la barque du smartphone. Sous nos cieux, entre la série Switchers en partenariat avec Mobilis et la floppée de happenings qui gravitent autour de ses produits (comme le « Mois de la Photographie », l’été passé à Bab Ezzouar), Samsung occupe un paysage médiatique qu’il crée et renouvelle sans cesse. Interview :
Comment se porte Samsung en 2013 en Algérie ?
En 2013, en termes de téléphonie mobile, Samsung est toujours leader sur le marché. Concernant les produits, nous essayons de faire profiter le consommateur algérien de tout ce qui se fait ailleurs. Toute la gamme Samsung est donc présente en Algérie. On essaye de rendre nos produits rapidement disponibles pour qu’il n’y ait pas de gap entre l’Algérie et les autres pays. Vous avez pu le remarquer avec le lancement du Galaxy S4. Il est vrai que la série principale des Galaxy S est mise à disponibilité très rapidement sur notre marché. Toutefois, le Note 2 a accusé plusieurs mois de décalage par rapport à la sortie internationale.
Est-ce que davantage d’efforts seront fournis pour cette gamme à l’avenir?
C’est clair qu’on essayera de faire plus d’efforts. Le plus important pour nous demeure le consommateur. Chaque fois, avant de lancer un téléphone, il y a des tests à faire. Est-ce qu’il n’y pas de soucis de compatibilité avec tel ou tel opérateur? Est-ce qu’il n’y a pas de problèmes au niveau du réseau ? Une fois que ces tests sont faits, et qu’on estime que le téléphone est prêt à être lancé, on le lance. Si parfois vous voyez qu’on prend du temps à lancer un téléphone, ce n’est pas parce que l’on ne veut pas le lancer, mais parce qu’il y a des contraintes, et que nous voulons offrir le meilleur produit au consommateur. Quand il met la main dessus, tout fonctionne comme prévu.
Le smartphone « haut de gamme » concerne plutôt un marché de niche en Algérie. Selon vous, vers quels produits va le consommateur moyen. Qu’est ce qui marche le plus chez Samsung en ce moment ?
Justement, notre objectif est que le smartphone soit démocratisé, qu’on ne parle plus de marché de niche où seuls des consommateurs ayant un certain revenu peuvent s’en équiper. Quand vous voyez notre line-up, vous trouvez par exemple le Galaxy Star qui sera vendu autour des 8 000 DA. C’est un smartphone Android par excellence, avec toutes les applications qui vont avec, et il y en a plus de 700 000. Ensuite, chacun, selon ses besoins et son revenu, pourra choisir le smartphone qui lui convient. C’est pourquoi, nous avons une gamme de produits très large, pour satisfaire les besoins de tous les segments, y compris celui des tablettes, ainsi qu’un segment que nous avons créé, celui du Note.
On ne parle quasiment que des smartphones sous Android, mais qu’en est-il de la gamme Ativ qui s’est enrichie de plusieurs modèles cet été et qui tourne sous Windows Phone ?
Même à travers le monde, la série Ativ n’a pas été lancée dans tous les pays. Pour l’Algérie, on verra. S’il y a un besoin sur le marché, on la lancera.
Le Galaxy S4 est disponible, mais qu’en est-il du Galaxy Zoom, sa déclinaison orientée photo ?
Avant le S4 Zoom, il y avait la Galaxy Camera qui est un mix entre un appareil Android et un appareil photo 16 mégapixels. Le Galaxy Zoom est l’évolution de la Galaxy Camera, et il sera disponible sur le marché algérien. On n’a pas de date pour le moment, mais il est en phase de test.
Vous arrive t-il de développer des applications spécifiques au marché algérien ?
S’il y a un besoin pour des applications embarquées, on s’adapte. C‘est notre point fort chez Samsung. Il nous arrive de faire des promotions avec les opérateurs, et s’ils nous demandent des applications spécifiques, nous les réalisons.
Quels sont vos projets pour cette rentrée ?
Pour la rentrée, déjà, il y a le Note 3. Ensuite, en Algérie, nous ne faisons pas que vendre des produits. Il y a aussi tout le côté « éducation du consommateur ». On organise plein d’événements, plein de road-shows, et à chaque lancement on a des « experience tables ». Pour la rentrée, il y a le « Galaxy Studio » qui sera disponible dans les principales villes du pays. Le concept consiste à introduire le smartphone. Il y a des formateurs qui présentent les produits aux visiteurs, et ils pourront tester le téléphone. On met vraiment l’accent sur cet aspect parce que beaucoup de personnes ne soupçonnent pas encore l’étendue de ce que l’on peut faire avec un smartphone. Comment on l’utilise ? Comment on active telle ou telle application ? Comment les télécharger ? Nos formateurs sont sur place pour faire ce travail d’information.