Comparatif : cinq navigateurs au banc d'essai

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On ne peut désormais plus se passer d'un navigateur Web. Mais il en existe beaucoup, de très différents, et toute la difficulté est de choisir le bon. Nous en avons testé cinq ; lisez notre dossier pour savoir lequel convient.



L'ère du logiciel serait-elle morte ? Il y a encore quelques années, des dizaines de domaines de logiciels coexistaient. Leur liste aujourd'hui se réduit comme peau de chagrin. La faute à une technologie unique en son genre : Internet. L'informatique s'est presque intégralement déplacée vers le Web. Réservé à ses débuts à la simple consultation d'informations, il s'est transformé en une plate-forme logicielle.

La logithèque d'aujourd'hui ? En grande partie les Web Apps, les fameuses applications en ligne. Difficile de trouver l'utilité d'une encyclopédie sur support optique lorsqu'on accède en un clic à Wikipédia ! Pourquoi s'embarrasser d'une messagerie électronique lorsqu'on dispose de webmails comme GMail, Yahoo! Mail ou Hotmail. YouTube, Picasa, Deezer, les sites de télévision de rattrapage et ceux de vidéo à la demande (VoD) peuvent remplacer le stockage de fichiers multimédias en local et l'utilisation de logiciels adéquats pour les lire. Jusqu'aux suites bureautiques qui, remplacées par des suites en ligne, permettent de retrouver à la seconde ses documents depuis n'importe quel ordinateur… Et ce n'est qu'un début. De plus en plus d'activités se déportent « dans le nuage » : du montage vidéo jusqu'aux jeux, en permettant ainsi de se passer de configurations matérielles musclées.

Mais pour bénéficier de ce Web toujours plus interactif, il faut utiliser le bon navigateur. C'est lui qui doit s'adapter aux nouvelles techniques de présentation du Web. C'est lui encore qui doit jouer le rôle du système d'exploitation en faisant tourner en son sein des applications. Et cela, tout en restant simple à utiliser, car ce n'est qu'un « cadre ». L'important, c'est ce qu'il montre, c'est le Web. Il se doit donc d'être rapide, respectueux des standards afin d'afficher les sites tels que leurs concepteurs les ont imaginés, et rester discret.

Le top 5 des navigateurs en lice

Bien sûr, les éditeurs se font la guerre afin d'imposer leur propre navigateur. Et on voit bien, à la taille des éditeurs en lice, l'importance de l'affaire. Google, Microsoft, Apple… Auxquels se sont tout de même frottés des outsiders, tels que la Fondation Mozilla, défenseur du logiciel libre, ou les norvégiens d'Opera Software.

Depuis le 1er mars 2010, la Commission européenne a imposé à Microsoft de laisser aux utilisateurs de Windows le choix du navigateur. Une décision qui explique en grande partie pourquoi, selon StatCounter, Microsoft serait passé en deuxième position en Europe depuis décembre dernier. Firefox se taillerait ainsi la part du lion en étant adopté par 38,11% des internautes, et Internet Explorer ne serait plus utilisé que par 37,52% d'entre eux. Suivraient Chrome avec 14,58% de parts de marché, Opera avec 4,62% et Safari avec 4,57%. Si ces chiffres ne sont pas corroborés par tous les instituts, la tendance l'est : Internet Explorer en chute libre, Firefox toujours en progression, mais moins que Chrome qui a fait un démarrage fulgurant. Les autres navigateurs ont un tout petit 0,83% de parts de marché, laissant le monopole aux cinq champions : Mozilla, Microsoft, Google, Opera et Apple.

Mais comment les départager ? Pourquoi choisir l'un plus que l'autre ? Une partie de la réponse réside dans des critères objectifs : rapidité, fiabilité, conformité aux standards, présence de fonctions novatrices. Et bien sûr, l'autre moitié de la réponse est subjective : préfère-t-on une interface très riche ou plutôt simple ? Appartenant à un univers bien précis comme Safari d'Apple clairement issu du monde Mac, ou bien configurable à l'envi comme Firefox ?

Nous avons fait le tour des principaux navigateurs, dans leur version stable ou en version bêta lorsque le changement est prévu prochainement. N'hésitez pas à en adopter un nouveau, voire plusieurs en même temps, et même en version bêta. Vous y gagnerez encore plus de plaisir à surfer.


Des contenus dynamiques


La révolution Internet, ce fut l'arrivée de contenus dynamiques. Des sites qui, au lieu d'afficher de l'information statique comme celle des magazines imprimés, se comportent comme des logiciels. Avec un webmail tel que GMail, on lit certes des courriers, mais on discute aussi en direct avec ses contacts, on joint des pièces attachées en les glissant dans la fenêtre avec sa souris… Avec un site comme Google Maps, finie la lecture traditionnelle : on navigue en déplaçant des cartes à la souris, on passe en vue subjective d'un coup de zoom…

Pour parvenir à ce résultat, ces sites contiennent des programmes écrits dans un langage pris en charge nativement par le navigateur (JavaScript par exemple) ou qui nécessite l'ajout d'une extension (le cas du Flash d'Adobe). La tendance est à l'utilisation massive du JavaScript. D'où l'importance de la partie du navigateur à même de comprendre et d'interpréter ce code. On parle alors du moteur JavaScript du navigateur. Les éditeurs se battent pour savoir qui sera capable de faire tourner le même code le plus vite possible. Et quelques millisecondes d'écart de traitement entre deux moteurs JavaScript font parfois la différence en rendant un site utilisable ou impraticable… car trop lent.


Quand le Web se fait graphique


Les sites Web ne se contentent pas d'être de plus en plus interactifs : ils sont aussi de plus en plus graphiques. La vidéo fait déjà partie intégrante du Web contemporain et on voit apparaître des sites qui font appel à la 3D, tel Google Body. Lisser les polices de caractères affichées, intégrer de la vidéo en HD, gérer le déplacement d'objets graphiques à l'écran sont autant de fonctions que maîtrisent très bien les puces des cartes graphiques.

En parallèle à l'optimisation des moteurs JavaScript, la grande tendance des navigateurs est celle de l'accélération matérielle. Le but étant de décharger le travail du processeur central du PC pour faire fonctionner au maximum la puce de la carte graphique. Cela permet d'accélérer toutes les applications, et d'imaginer des applications Web d'un tout nouveau type comme des jeux de tir (FPS) en vue subjective comme celles des Call of Duty et consorts ! Mozilla Firefox 4, Chrome 8 et Safari implémentent à cet effet la technologie WebGL. Microsoft a choisi sa technologie DirectX 10, ce qui explique le manque de compatibilité entre Internet Explorer 9 et Windows XP. Un bon choix ?

Qu'est-ce que c'est ?


WebGL : Spécification d'affichage pour les navigateurs utilisant OpenGL, une bibliothèque de fonctions 3D.

DirectX : Bibliothèque de fonctions pour le fonctionnement des programmes multimédias et des jeux avec Windows.    (p.2: Chrome 8)




Chrome 8 : le Web, rien que le Web

Récent, extrêmement rapide et simplissime, Chrome ne cesse d'innover et de s'améliorer. Télécharger Chrome.

On a du mal à imaginer que Chrome n'existait pas il y a deux ans à peine ; la première version stable du navigateur de Google n'a en effet vu le jour qu'en décembre 2008. Fondé en large partie sur des technologies open source (WebKit, Chromium), ce navigateur fait la part belle aux contenus et non au contenant. Et surtout, c'est un navigateur rapide comme l'éclair qui se lance vite, affiche les sites tout aussi vite, et exécute en un tournemain le code JavaScript qui propulse les applications Web. On ne peut se perdre dans son interface, minimaliste. Des onglets, une Barre d'adresses faisant office de barre de recherche, trois boutons et c'est quasiment tout. Car le credo de Google, c'est de donner le pouvoir au Web : un navigateur n'est là que pour afficher correctement les sites et surtout les applications Web.

Nouvelles versions en vue


A un rythme fou de développement, Chrome a aligné pas moins de huit versions différentes en deux ans. Aujourd'hui, on en est à la version 8, mais sont déjà disponibles la version bêta 9 et la Dev 10, réservée aux développeurs pour tester en avant-première les nouveautés et sa compatibilité.
Parmi les surprises de la version 8, citons une plus grande prise en charge de l'accélération matérielle et la visualisation native des fichiers PDF, fonction fortement sécurisée. Il y a aussi l'apparition du Chrome Web Store, un espace pour télécharger et installer des applications Web, à la manière de ce qui se fait avec les téléphones mobiles. La synchronisation des comptes, qui permet de retrouver les mêmes informations d'un poste Chrome à un autre, est aussi améliorée avec la prise en charge des applications Web.



Chrome 8

Editeur : Google.
Plates-formes :  Windows XP, Vista, 7, Linux et Mac OS X 10.5 et suivants.

On aime
La rapidité dans l'affichage des sites et l'interprétation du code des applications Web complexes.
Les services rendus par sa Barre d'adresses. Quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer.
La fréquence des mises à jour, automatiques et transparentes, qui garantissent de disposer à tout moment du navigateur à la pointe

On n'aime pas
La gestion de la disposition des extensions, impossible à déterminer soi-même.
Chrome Web Store et sa nouvelle donne : Google nous habitue à effectuer des micropaiements pour acheter ce qui était jusqu'ici gratuit.


Et bientôt…

Google a accéléré son calendrier de déploiement des versions de Chrome. Désormais, il y a une nouvelle version « majeure » toutes les six semaines. La version 9 va amener la prise en charge matérielle de WebGL par défaut, ainsi que l'exécution des éléments en Flash d'une page Web dans un environnement protégé (pour ne pas planter le navigateur ni le contaminer par un malware). Quant à la version 10, elle va rendre active par défaut la technologie Google Cloud Print, qui permet d'imprimer sur n'importe quelle imprimante connectée. Enfin, les performances JavaScript seront encore accélérées.


L'astuce de Micro Hebdo

De nouvelles fonctions expérimentales sont disponibles dans Chrome 8, mais légèrement cachées… Elles sont parfois sources d'instabilité, mais vraiment intéressantes à essayer. Pour ce faire, il suffit de taper about:flag dans la Barre d'adresses. Dès lors, activez ou désactivez toutes les nouvelles fonctions d'un simple clic sur un bouton. Vous pourrez ainsi, par exemple, afficher vos onglets en colonne en activant la fonction Onglets latéraux ! Quant aux récentes possibilités de recherche instantanée de Google, elles investiront directement votre navigateur si vous activez la fonction Recherche instantanée.    (p.3: Firefox 4 bêta 9)



Firefox 4 bêta 9 : le retour du panda roux

Lancé à la vitesse grand V en 2004, il s'était un peu essoufflé au fil des années. Mais sa version 4 arrive bientôt. Et en force ! Télécharger Firefox.

Avec Firefox, lancé sous ce nom en février 2004 par la fondation Mozilla, l'ère des navigateurs était en marche. Mais au fil du temps, Firefox s'est un peu essoufflé en termes de vitesse de développement. La version 4, prévue pour la fin 2010, n'est disponible qu'en version bêta. L'interface y est tout d'abord repensée, reprenant les standards du moment, c'est-à-dire une Barre d'adresses et de recherche surmontée d'une barre d'onglets, et un unique bouton pour le menu.

Plus importante, la nouvelle gestion des onglets est séduisante : dans la barre unifiée adresses et de recherche, une nouvelle option Aller à l'onglet permet de retrouver directement un onglet ouvert. Ensuite, vous pouvez fixer définitivement les onglets des pages Web que vous consultez souvent comme votre webmail. Mais surtout, un nouveau bouton Panorama fait son apparition. Il ouvre un nouvel onglet dans lequel apparaissent des aperçus des onglets. Et ceux-ci peuvent être regroupés dans des espaces que vous pouvez nommer.

Encore mieux qu'avant


Vous pouvez, par exemple, créer un Panorama avec tous les onglets de vos sites d'infos, un autre avec ceux de recherche, un troisième avec vos blogs… Lorsque vous cliquez sur l'un des Panoramas, seuls les onglets de ce groupe apparaissent. Très pratique ! Firefox 4 intègre aussi une fonction Sync sécurisée par une clé de cryptage pour conserver vos marque-pages, mots de passe, préférences, historiques et onglets d'un poste à l'autre.

Du côté des extensions, leur interface de gestion a été simplifiée et améliorée. Enfin, et surtout, Firefox avance toujours plus vite sur le front du HTML5 et de la rapidité. Oui ! le panda roux est de retour.


Firefox 4

Editeur : Mozilla Foundation.
Plates-formes :  Windows XP, Vista, 7, Linux et Mac OS X 10.4 et suivants.

On aime
La nouvelle gestion des onglets, et de leur regroupement en Panoramas.
La stabilité de Firefox qui s'améliore toujours, avec un isolement des processus qui pourraient faire planter l'ordinateur.
La vitesse de démarrage enfin optimisée.
La synchronisation des données.
Le cryptage de la synchronisation entre plusieurs postes.

On n'aime pas
Comme d'habitude, le passage d'une version à une autre de Firefox entraîne l'incompatibilité de nombre d'extensions. Mais cela reste un défaut mineur, puisque les mises à jour se font désormais beaucoup plus simplement.


Et bientôt…

On désespérait de voir arriver Firefox 4. Et on a dû se contenter de la version bêta en lieu et place de la finale pour la fin 2010. Mais l'attente semble être presque terminée : vraisemblablement, une version release candidate devrait voir le jour très prochainement, suivie, enfin, de la version 4 finale aux alentours de la fin du mois de février.


L'astuce de Micro Hebdo

Avec Firefox, on est souvent tenté de laisser de nombreux onglets ouverts… ce qui alourdit la charge en mémoire et ralentit l'ouverture du programme. Vous pouvez gagner en rapidité en tapant about:config dans la Barre d'adresses. Une nouvelle page s'affiche.

A la ligne browser.sessionstore.max_concurrent_tabs, double-cliquez sur la ligne, puis dans la fenêtre qui s'affiche, entrez le chiffre 0. Désormais, Firefox ne conservera en mémoire que les données de l'onglet actif.     (p.4: Internet Explorer 9 bêta)



Internet Explorer 9 bêta : enfin moderne !

Le navigateur de Microsoft change d'interface et se rapproche plus des standards actuels. Télécharger Internet Explorer.

La version 8 d'Internet Explorer aura deux ans en mars 2011. Elle ne tranchait pas avec la grande tradition de Microsoft : considérer que les standards du Web, adoptés par les autres éditeurs, peuvent être interprétés comme bon lui semble. Internet Explorer 9 représente donc une véritable rupture pour Microsoft.

Avec cette nouvelle mouture, on peut espérer que les sites se présentent tous de la même façon. L'affichage des sites est enfin au cœur de l'affaire, le navigateur lui-même se faisant le plus discret possible.

Sobriété à l'affichage


La nouvelle interface est plutôt dépouillée, fondée sur des onglets détachables (mais on peut faire réapparaître la Barre d'état). Désormais appelée la One Box, la Barre d'adresses est « mixée » avec la Barre de recherche, et permet de faire ses recherches (comme avec Chrome, Firefox, etc. ) dans l'Historique, les Favoris, les suggestions des moteurs de recherche, etc. Le gestionnaire de téléchargement donne la possibilité de reprendre des téléchargements arrêtés, de contrôler le lieu d'enregistrement, ce qu'il faut en faire… Et intègre une protection (SmartScreen déjà présent dans la version 8).

Microsoft barde d'ailleurs Internet Explorer 9 de multiples procédés de sécurité. Mais surtout, IE 9 c'est (enfin !) – outre le respect des standards du Web – des performances dignes d'un navigateur contemporain avec un moteur de rendu qui intègre l'accélération matérielle et un moteur JavaScript qui a mangé du lion. Encore un effort, et le navigateur pourrait presque nous séduire !


Internet Explorer 9

Editeur : Microsoft.
Plates-formes : Window Vista, SP2 et Windows 7 (32 et 64 bits).

On aime
Les vignettes affichant les sites les plus visités lorsqu'on ouvre un nouvel onglet.
L'interface simplifiée. Le respect des standards du Web.
La vitesse d'affichage et d'exécution qui, sans être la meilleure comme le clame Microsoft, est enfin respectable.

On n'aime pas

Les extensions qui évoluent peu depuis IE 8.
L'incroyable abandon des utilisateurs ayant une version de Windows antérieure à Vista SP2 : aucun des concurrents ne l'avait osé ! Comment l'éditeur de Windows peut-il justifier son incapacité d'adapter son propre logiciel à toutes les versions de son système d'exploitation ? Une honte !


Et bientôt…

Internet Explorer 9 est disponible actuellement en deux versions : une bêta depuis le 15 septembre 2010, et une préversion sans interface, concentrée sur les performances des moteurs graphiques et sur JavaScript. Une version release candidate devrait voir le jour dans les semaines à venir. Quant à la version finale, elle pourrait être lancée entre les 12 et 14 avril prochain, lors de l'événement MIX11 à Las Vegas. Et si Microsoft ne change pas sérieusement ses façons de faire, on peut tabler sur un Internet Explorer 10 pour… 2013 !


L'astuce de Micro Hebdo

Si, chaque jour, vous utilisez le même site, vous pouvez avec IE 9 le transformer en appli à part entière, mais seulement dans Windows 7. Il suffit d'attraper l'onglet dans lequel le site est affiché, puis de le glisser dans la Barre des tâches de Windows qui teinte alors les boutons de l'interface aux couleurs du site épinglé.   (p.5: Opera11)



Opera 11 : moteur d'innovation

Déjà très inventif, Opera fait encore preuve d'ingéniosité. En attendant la célébrité ! Dans nos esprits, innovation rime bien souvent avec Google. Pourtant, ce serait oublier que ce sont, par exemple, les créateurs d'Opera Software qui, les premiers, ont intégré la navigation par onglets dans un navigateur ! Accélération de l'affichage des sites pour les connexions lentes en compressant les données avec Opera Turbo, intégration d'un serveur multimédia et d'un serveur Web dans le navigateur avec Opera Unite, synchronisation des données entre le navigateur du poste de travail et celui de la maison (Opera Links), navigation gestuelle à la souris et contrôle vocal, téléchargement BitTorrent intégré… Les inventions des développeurs du navigateur Opera sont légion ! Mais ne suffisent pas, malgré tout, à le rendre populaire. Et c'est bien dommage ! La faute à une bannière intrusive de pubs qui ornait les versions antérieures à la 8.5.

Depuis 2005, Opera est bien redevenu un navigateur totalement gratuit. Avec la toute récente version 11, Opera Software ne déroge pas à la règle et introduit encore moult nouveautés ! Tout d'abord, Tout Opera 11 change la gestion des onglets et permet de les empiler en les glissant les uns sur les autres. C'est tout simple, mais il fallait y penser.

Extensions à l'Opera


La navigation gestuelle (mouvements de souris qui déclenchent des fonctions) devient aussi plus claire, avec l'affichage des possibilités lors d'un simple clic droit. Plus anecdotique, les suggestions en temps réel de Google sont désormais intégrées dans les Barres de recherche et d'adresses. Mais grande nouveauté, Opera copie la concurrence en intégrant des extensions ! Il en existe peu pour l'instant, mais c'est tout ce qu'il manquait à Opera pour faire de lui un vrai coup de cœur.


Opera 11

Editeur : Opera Software.
Plates-formes : Windows XP, Vista, 7, Linux et Mac OS X 10.4 et suivants.

On aime
L'empilement des onglets, pratique, et qui fera des émules.
La mise en action plus explicite de la navigation gestuelle.
La rapidité d'affichage des pages, y compris en bas débit, dès lors qu'Opera Turbo est activé.
Les atouts d'Opera Unite. Il offre le partage des fichiers multimédias de données sans passer par un stockage via le Web.
Le système d'extension qui fait son apparition.

On n'aime pas
La francisation du navigateur qui, selon les postes, n'est pas pas toujours automatique.
Le côté un peu « usine à gaz » de l'ensemble. Mais on peut pofiter pleinement de ce navigateur sans devoir nécessairement activer toutes ses possibilités (Unite, Links, etc.).


Et bientôt…

Opera 11 est tout nouveau tout beau, il est donc encore un peu tôt pour parler de l'étape d'après. En revanche, il ne se contente pas d'être un navigateur pour PC. En effet, Opera Software décline des versions très efficaces de son navigateur pour mobiles (iPhone, Android, mais également Symbian, etc.) ainsi que pour consoles (Wii), téléviseurs, etc.


L'astuce de Micro Hebdo

Avec Opera, plus besoin d'utiliser un client de messagerie électronique à part : il y en a un dans le navigateur. Mais il n'apparaît pas par défaut, tant que vous ne l'avez pas configuré en lui donnant votre adresse de messagerie. Allez donc dans le menu principal et cliquez sur Comptes de courrier et de discussion… Répondez aux questions en entrant vos informations dans les formulaires. Désormais, dans le volet latéral (que vous pouvez déplier/replier en cliquant sur l'icône tout en bas à gauche de la fenêtre d'Opera), une rubrique Messages vous permet de gérer intégralement votre courrier électronique.   (p.6: Safari 5)



Safari 5 : le plaisir de lire à l'écran

De l'Apple pur et dur… Safari crée la surprise avec une fonction unique en son genre : la lecture facile sur son ordi. Télécharger Safari.

Le navigateur Safari, estampillé clairement Apple, reste très peu adopté par les utilisateurs de PC avec Windows. Et pourtant, difficile d'émettre des critiques étayées contre la qualité graphique de Safari. Et pour cause : son moteur de rendu, WebKit, utilisé pour nombre d'applications avec Mac OS X, est aussi celui choisi par le navigateur Chrome de Google. La dernière mouture, Safari 5.0.3, ne manque pas de qualités. Il est rapide et fait partie de ceux qui intègrent le mieux les standards du Web, HTML5, CSS3…

Lecture sans fioritures


Il offre aussi des fonctions uniques, tel le Lecteur : dès que Safari repère que le site en cours de lecture ressemble à un article, une icône « Lecteur » apparaît au bout de la Barre d'adresses. Un clic dessus et le texte de l'article en question s'affiche dans une simple page blanche. Très efficace. Et cela ne nuit qu'aux annonceurs !

Autre nouveauté apparue avec la version 5.0.1 : la possibilité d'ajouter des extensions. Comme elles sont écrites en HTML5, CSS3 et JavaScript, les technologies classiques du Web, n'importe quel développeur Web peut en créer une. Et elles sont exécutées dans un espace isolé (le « bac à sable ») qui garantit leur innocuité. Dès lors, dommage que la Galerie d'extensions Safari en comporte si peu pour l'instant… Enfin, outre les performances, la Barre d'adresses de Safari 5 est devenue bien plus efficace, lorsqu'elle est utilisée pour rechercher dans l'Historique. Une alternative intéressante pour ceux que l'interface non modifiable d'Apple ne rebute pas.


Safari 5.0.3

Editeur
: Apple.
Plates-formes : Windows XP, Vista, 7, et Mac OS X 10.5 et suivants.

On aime
La fonction Lecteur vraiment pratique : on peut enfin lire confortablement des articles sur Internet, même lorsque l'affichage du site pique les yeux.
L'affichage de style Cover Flow de l'Historique de navigation est un vrai plaisir, tandis que celui des sites les plus visités (Top Sites), légèrement différent, est aussi très beau et pratique.

La qualité du moteur de rendu Web n'est plus à démontrer : les sites s'affichent clairement et vite dans tous les cas.
La possibilité d'ouvrir un lien dans un nouvel onglet, ce qui manquait jusqu'ici !

On n'aime pas
Les extensions qui paraissent encore un brin pâlottes, avec de toutes petites icônes non modifiables.
Le look global de Safari 5 plaira surtout… aux habitués du Mac. Autant cela fonctionne sur un produit Apple, autant avec Windows, ça ne passe pas. Mais tout est histoire de goûts…


Et bientôt…

Quelle entreprise autre qu'Apple manie aussi bien la culture du secret ? Les informations qui ont filtré sur les évolutions de Safari 6 sont donc quasi inexistantes. En revanche, les travaux sur le moteur de rendu WebKit sont plus commentés et l'on sait que la technologie WebKit2 sera intégrée dans les prochaines versions de Safari. A terme, avec celle-ci, tous les processus seront traités séparément : extensions, rendu graphique, application JavaScript… A la clé, une augmentation sensible de la rapidité, de la stabilité et de la sécurité !


L'astuce de Micro Hebdo

On est souvent prompt à fermer un onglet… et à s'apercevoir qu'on a oublié de consulter une information importante sur le site tout juste fermé ! Jusqu'ici, il fallait passer par l'Historique dans Safari pour retrouver l'adresse du site de l'onglet perdu… Désormais, c'est tout simple, il suffit de presser simultanément les touches Ctrl + z pour rouvrir un onglet que vous venez de fermer !   (p.7: les performances)



Les performances

La capacité des navigateurs à afficher de manière rapide et convenable n'importe quel service ou page Web est le nerf de la guerre. Verdict.

Mais comment font les sites pour cloner de véritables logiciels ? La réponse tient en un mot : JavaScript. En effet, les navigateurs ont pour tâche de comprendre et d'interpréter des programmes contenus dans le code même des sites. Des programmes écrits en JavaScript, un langage par nature assez lent à exécuter. Les éditeurs de navigateurs Internet ont donc dû faire preuve de génie pour inclure des moteurs JavaScript toujours plus rapides dans leurs logiciels.

Pour comparer la puissance d'un navigateur, sa capacité à afficher le Web contemporain, on compare donc principalement les moteurs JavaScript. Mais la qualité d'un navigateur dépend toutefois d'autres facteurs que nous n'avons pas tous testés : capacité à afficher correctement les éléments graphiques d'une page Web, occupation mémoire, vitesse de chargement du logiciel, capacité à bénéficier de l'accélération matérielle des cartes graphiques, sécurité… Ces facteurs sont aussi à prendre en compte et doivent pondérer les résultats bruts de notre banc d'essai.

Nous avons choisi de tester les navigateurs dans leurs versions stables, sauf Firefox 4 et Internet Explorer 9. Pour ces derniers, les versions stables datent vraiment, et celles d'évaluation, très proches en termes de performances des versions finalisées qui sortiront bientôt, sont disponibles. Le premier test, Acid3, est indicatif : il soumet les navigateurs à des tests de rendu extrêmement contraignants. Nombre des fonctions sollicitées pour atteindre le score idéal de 100/100 ne sont (ou ne seront) jamais utilisées réellement sur le Web, mais il permet de constater qu'IE 9 reste le moins compatible…

Que le meilleur gagne !


Les quatre tests suivants font effectuer aux navigateurs une kyrielle de calculs, des manipulations d'éléments graphiques, des transformations de texte, etc. en JavaScript. Chrome 8 remporte presque tous les tests… et la version 8 est bien moins rapide que la 10, déjà disponible en test pour les développeurs ! Opera 11 colle très près aux résultats, gagnant même au test PeaceKeeper, très complet, de FutureMark. Malgré les allégations d'Apple sur Safari 5, on constate bien qu'il n'est pas le plus rapide.

Quant au cas IE 9, il pose problème : dernier partout, sauf au test SunSpider de WebKit, une référence. Comment l'expliquer ? Des développeurs se sont interrogés. Et certains, tels Rob Sayre, ont découvert qu'IE 9 n'était pas loin de tricher au test. Une des techniques utilisées par ses développeurs permet dans certains cas d'accélérer le traitement de JavaScript. Mais on constate qu'elle n'a d'impact que sur les scores obtenus dans le test SunSpider ! On peut toujours accorder à Microsoft le bénéfice du doute… A vous de décider !

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