L’intérêt porté par les algériens à tout ce qui touche à la téléphonie mobile n’est plus à démontrer. D’après les chiffres les plus récents, les puces opérationnelles en Algérie dépasseraient les 34 millions. Ce nombre étonnamment élevé s’explique par le fait que des abonnés disposent de plus d’une ligne téléphonique. Certaines personnes sont mêmes clientes chez les trois opérateurs à la fois.
Compréhensibles, logiques ou mêmes discutables, les raisons poussant le client à choisir plus d’un opérateur sont diverses. Il faut dire aussi que la décision d’achat d’une nouvelle puce téléphonique est souvent facilitée par l’accessibilité de son prix. Nous avons interrogé un certain nombre d’abonnés disposant d’au moins deux puces afin d’avoir une idée sur les motivations à l’origine de leur décision d’acquérir plusieurs lignes téléphoniques. Les réponses récoltées sur le terrain nous ont permis d’avoir une idée sur le comportement des utilisateurs algériens de téléphones mobiles. Beaucoup d’abonnés, souhaitant faire la part des choses entre leur vie professionnelle et leur vie familiale et sociale, optent pour plus d’une ligne téléphonique. D’autres lient leur décision d’achat à des considérations purement techniques au moment où de nombreux usagers sont à l’affût de la moindre offre proposée par les opérateurs et préfèrent mettre toutes les chances de leur côté en disposant de deux ou trois puces. « Je ne voudrais pas recevoir des appels professionnels intempestifs durant les moments que je consacre à ma famille ou à mes proches. C’est précisément pour cette raison que j’ai choisi d’acquérir une deuxième ligne», explique un cadre. « En réalité, j’ai acheté ma deuxième puce car j’ai un appareil avec de nombreuses options multimédias. Le premier opérateur chez lequel je suis abonné n’offrant pas des services multimédias adaptés à mon téléphone, je me suis abonné chez un autre. Le choix a été vite fait étant donné que les prix des puces sont très accessibles », indique un jeune père de famille. « J’ai pensé à acheter une deuxième puce tout simplement parce qu’on m’a offert un portable. Il aurait été dommage de ne pas utiliser mon nouvel appareil », informe un fonctionnaire.
Nous constatons par ailleurs que certains usagers disposent de plus d’une ligne mais chez le même opérateur. « J’ai acheté une nouvelle puce chez le même opérateur car elle m’offrait la possibilité de téléphoner gratuitement à partir d’une certaine heure le soir. La deuxième, je l’utilise en dehors des heures couvertes par l’offre en question parce qu’elle me revient moins chère lorsque je veux faire des appels durant la journée », nous dira une employée d’entreprise. Sur un autre plan, beaucoup de personnes optent pour un nouvel opérateur parce que leurs proches y sont abonnés, ce qui leur permet de communiquer avec eux à des tarifs moins élevés.
Même si de nombreux algériens sont clients chez plus d’un opérateur, le marché des téléphones portables à double SIM ne semble pas avoir le succès que nous aurions pu lui prédire. Il évolue, certes, mais de façon encore timide. Dans les boutiques de téléphonie mobile, les portables à double carte SIM sont disponibles. Leurs prix sont tout à fait abordables et une certaine catégorie de clients s’y intéresse fortement. « Depuis quelques mois, le nombre des portables à double SIM introduits en Algérie a augmenté. Cela veut dire qu’il y a un intérêt pour ce genre d’appareils. Mais nous ne pouvons pas encore parler d’un véritable engouement de la part des clients », indique un commerçant qui ajoute que le prix de ces appareils tourne autour des 12 000 dinars. Un prix assez moyen mais qui ne semble pas assez bas pour beaucoup de clients qui préfèrent, bien souvent, utiliser des appareils usagers et bas de gamme.
En outre, les téléphones double SIM contrefaits ont également fait leur entrée sur le marché algérien. Une raison supplémentaire donc d’hésiter à acquérir ce genre d’appareils, du moins, sans être bien conseillé. « Les clients risquent très facilement de tomber sur des téléphones portables double SIM contrefaits. Il est donc important de faire attention aux marques et aux origines des téléphones achetés », nous dit un commerçant. « Personnellement, je préfère avoir deux portables qu’un seul avec deux puces. Ça fait plus branché d’en avoir deux », nous dit un jeune. Cette phrase résume assez bien l’état d’esprit d’une certaine catégorie de consommateurs. D’un point de vue purement sociologique, l’acquisition d’équipements électroniques à la mode représente un élément ostentatoire de réussite même relative. La puce, quant à elle, est un choix plus ou moins pratique. Il n’en demeure pas moins que l’achat de portables double SIM représente la meilleure solution pour les détenteurs de deux puces intéressés justement par le côté pratique de ce genre d’appareils.
Constructeurs partagés et opérateurs unanimes
De leur côté, les constructeurs semblent partagés sur ce point. Alors qu’une partie d’entre eux considère le téléphone double SIM comme un produit mineur sans effets possibles sur les grands équilibres du marché, d’autres voient en lui un produit d’avenir, notamment dans des pays comme l’Algérie où le client n’a pas d’engagement à long terme avec l’opérateur téléphonique. Les clients algériens sont, notons-le, majoritairement détenteurs de lignes téléphoniques prépayées. Chez Sony Ericsson, « il n’existe aucun téléphone double SIM sur le marché algérien », dira clairement M. Younes Cherkaoui, Responsable Marketing de la marque pour la région Afrique. Contrairement à ce constructeur, chez Samsung, nous croyons dur comme fer au succès futur du double SIM. Encore discret sur le marché algérien, ce portable semble toutefois gagner du terrain, lentement mais sûrement. La société Samsung propose actuellement plusieurs modèles de portables double SIM. « Le marché algérien est dominé par le prépayé. Il s’agit d’un marché ouvert contrairement aux marchés européens qui sont des marchés d’opérateurs. C’est ce qui explique que les gens acquièrent plus d’une puce », nous dit en substance Raouf Askouri, Responsable des produits chez Samsung Mobile. Le fait que les algériens aient la possibilité de posséder plusieurs puces représente vraisemblablement une raison plus que suffisante pour des constructeurs comme Samsung pour axer une bonne partie de leurs efforts sur le segment du portable double SIM. Samsung considère déjà que le marché algérien est très porteur dans ce segment.
LG et Nokia ont également investi ce créneau en proposant des appareils à des prix relativement abordables. Nokia mise sur l’innovation en proposant des appareils double SIM avec « des fonctionnalités uniques », à en croire Mme Dana Adnani, Responsable Marketing pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Le retard accusé par la marque finlandaise dans la catégorie des doubles SIM devrait être rattrapé par la mise sur le marché d’appareil dotés de fonctionnalités adaptées aux nouveaux besoins des utilisateurs. Les représentants des opérateurs téléphoniques de leur côté sont conscients de l’orientation d’une partie des utilisateurs de téléphones mobiles vers l’acquisition de deux ou de trois lignes à la fois. Pour eux, l’explication est simple : les usagers choisissent de s’abonner chez deux ou trois opérateurs car ils ne souhaitent rater aucune offre. Améliorer la qualité de leurs services est désormais la priorité des trois opérateurs qui souhaitent fidéliser le plus grand nombre de clients possible. (Lire les entretiens du dossier).
De manière générale, la baisse des prix des cartes SIM a grandement facilité l’évolution du nombre de détenteurs de plus d’une ligne téléphonique. Nous ne pouvons pas en dire autant en ce qui concerne les téléphones double SIM puisque, aussi pratique soient-ils, leurs prix ne sont pas accessibles pour tous. Sur un autre plan, les offres proposées par les opérateurs téléphoniques conjuguées à des motivations d’ordre pratique laissent présager une augmentation du nombre des détenteurs de plus d’une puce. Il s’agit d’une catégorie de clients qui souhaite tirer le meilleur de chaque opérateur. Une attitude qui exprime, en définitive, la recherche d’une certaine liberté.
58% des abonnés algériens ont plus d’une puce active !!!
58% des abonnés algériens ne se contentent pas d’une seule mais de plusieurs puces. Tel est le constat fait par l’équipe de N’TIC Magazine suite à un sondage lancé récemment auprès de 608 algériens.
La croissance de la téléphonie mobile en Algérie s’est faite dans une relative anarchie en raison du nombre élevé de puces anonymes qui ont été vendues. L’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications a réglé ce problème en suspendant ce type de puces afin d’assainir le marché. Chose qui a marché puisque aujourd’hui, toute puce a une identité. Mais pourquoi se contenter d’une seule puce quand nous pouvons nous en offrir plusieurs sans aucun engagement de notre part envers l’opérateur ? En Algérie, les offres promotionnelles de la part des trois opérateurs existants sur le marché fusent de partout. Impossible donc de rester fidèle à seulement l’un d’entre eux. Une promotion en entraînant une autre, nous nous retrouvons avec plusieurs puces à notre actif. 58% des personnes que l’équipe de N’TIC Magazine a interrogées affirment sans complexe détenir plus d’une puce active. 9% d’entre eux ont trois puces et pire, 3% en ont plus de trois! Est-ce une façon de tester les trois opérateurs? Une manière peut-être de ne passer à côté d’aucune offre promotionnelle ? Oui selon les représentants de Djezzy, de Nedjma et de Mobilis. Une sorte de soif de la téléphonie mobile que les algériens essayent d’assouvir tant bien que mal.
Avoir plusieurs puces, d’accord, mais devons-nous passer notre temps à ouvrir le boîtier de notre téléphone, retirer sa puce pour en placer une autre à la place? Faut-il alors nous déplacer avec plusieurs téléphones dans la poche ? Pas très pratique comme solution mais surtout très encombrante ! Les téléphones à double carte SIM ont été conçus pour régler ce problème. Ces mobiles permettent d’y insérer deux puces de n’importe quel opérateur, des puces qui seront reconnues et utilisables sans aucun problème ! Embarquant des fonctionnalités très simples, l’utilisateur n’a plus à perdre un temps fou à changer ses puces mais il choisit désormais simplement à partir de quelle puce l’appel doit être passé vers le contact choisi et le tour est joué ! En Algérie, parmi les 58% de détenteurs de plusieurs puces téléphoniques, 13% déclarent justement posséder un téléphone à double puce. Ce genre de mobile est jugé comme étant très pratique parmi 80% d’entre eux car il permet de jongler entre deux puces en toute aisance. 8% d’entre eux jugent également que le prix de ces téléphones reste très attractif tandis que 26% envisagent de s’en offrir un prochainement.
Ce que pensent les trois opérateurs
Les représentants des trois opérateurs téléphoniques évoquent avec nous la question des clients détenant des lignes chez deux ou même trois opérateurs. Ils nous parlent également des raisons à l’origine de ce phénomène. Les mêmes questions leur ont été posées. Ecoutons-les.
Ramdane Djazairi, Directeur des relations publiques chez Nedjma
« Le consommateur fait jouer la concurrence pour bénéficier des meilleures offres »
« Le consommateur fait jouer la concurrence pour bénéficier des meilleures offres »
Beaucoup d’algériens possèdent aujourd’hui plus d’une puce. Comment expliquez-vous cette tendance ?
Effectivement, c’est une tendance très répandue en Algérie. Elle fait maintenant partie des habitudes de consommation depuis que la concurrence existe dans le domaine de la téléphonie mobile. Cependant, il existe deux types de consommateurs: ceux qui veulent séparer leur ligne professionnelle de leur ligne personnelle, et ceux qui veulent optimiser les opportunités offertes par les opérateurs pour bénéficier d’un maximum d’avantages.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Tout à fait, le consommateur algérien est très intelligent. Il comprend très vite quels sont les offres et services qui sont les plus avantageux pour lui. En étant dans un marché fortement concurrentiel et comme tous les consommateurs dans le monde, il fait jouer cette concurrence pour bénéficier des meilleurs services.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
Notre objectif à Nedjma est d’offrir le meilleur service à nos clients à 360°, une qualité de service irréprochable, des offres innovantes et simples à comprendre par le consommateur. C’est grâce à cette stratégie que nous gagnons de nouvelles parts de marché.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
En général, ce type d’opérations avec des subventions de portables est lié au post-payé. Cette pratique n’a pas encore été adoptée en Algérie parce que le marché algérien est majoritairement dominé par le prépayé.
Effectivement, c’est une tendance très répandue en Algérie. Elle fait maintenant partie des habitudes de consommation depuis que la concurrence existe dans le domaine de la téléphonie mobile. Cependant, il existe deux types de consommateurs: ceux qui veulent séparer leur ligne professionnelle de leur ligne personnelle, et ceux qui veulent optimiser les opportunités offertes par les opérateurs pour bénéficier d’un maximum d’avantages.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Tout à fait, le consommateur algérien est très intelligent. Il comprend très vite quels sont les offres et services qui sont les plus avantageux pour lui. En étant dans un marché fortement concurrentiel et comme tous les consommateurs dans le monde, il fait jouer cette concurrence pour bénéficier des meilleurs services.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
Notre objectif à Nedjma est d’offrir le meilleur service à nos clients à 360°, une qualité de service irréprochable, des offres innovantes et simples à comprendre par le consommateur. C’est grâce à cette stratégie que nous gagnons de nouvelles parts de marché.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
En général, ce type d’opérations avec des subventions de portables est lié au post-payé. Cette pratique n’a pas encore été adoptée en Algérie parce que le marché algérien est majoritairement dominé par le prépayé.
M. Hamid Grine, Directeur de la communication chez Djezzy
« Cette tendance exprime un intérêt pour les trois opérateurs »
« Cette tendance exprime un intérêt pour les trois opérateurs »
Beaucoup d’algériens possèdent aujourd’hui plus d’une puce. Comment expliquez-vous cette tendance ?
Cette tendance, comme vous dites, exprime à mon avis à la fois une soif de la téléphonie mobile dont les algériens ont été longtemps privés (ce n’est qu’avec Djezzy et le lancement en septembre 2002 du prépayé que les algériens ont eu accès au mobile) mais aussi un intérêt pour les offres des trois opérateurs.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Oui. La pénurie crée toujours la boulimie. Les utilisateurs... ...de téléphones mobiles préfèrent s’abonner chez les trois opérateurs pour ne rater aucune offre.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
Nous sommes leader. Nous avons comme credo de cibler les vrais besoins des algériens en leur offrant le meilleur service, la meilleure communication et les meilleurs tarifs.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
Il faut voir quels sont les portables offerts et pour quels cibles. En général, ce sont des pays à forte affluence de touristes qui ciblent justement ce marché de personnes étrangères qui ont déjà un portable national et veulent avoir temporairement, le temps de leurs vacances, une autre ligne qui leur reviendra moins chère que le roaming
Cette tendance, comme vous dites, exprime à mon avis à la fois une soif de la téléphonie mobile dont les algériens ont été longtemps privés (ce n’est qu’avec Djezzy et le lancement en septembre 2002 du prépayé que les algériens ont eu accès au mobile) mais aussi un intérêt pour les offres des trois opérateurs.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Oui. La pénurie crée toujours la boulimie. Les utilisateurs... ...de téléphones mobiles préfèrent s’abonner chez les trois opérateurs pour ne rater aucune offre.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
Nous sommes leader. Nous avons comme credo de cibler les vrais besoins des algériens en leur offrant le meilleur service, la meilleure communication et les meilleurs tarifs.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
Il faut voir quels sont les portables offerts et pour quels cibles. En général, ce sont des pays à forte affluence de touristes qui ciblent justement ce marché de personnes étrangères qui ont déjà un portable national et veulent avoir temporairement, le temps de leurs vacances, une autre ligne qui leur reviendra moins chère que le roaming
M. Mohamed Salah DAAS, Conseiller auprès du DG de Mobilis, chargé de la Relation Presse et Relations Publiques
« Les abonnés ne veulent rater aucune offre des opérateurs »
« Les abonnés ne veulent rater aucune offre des opérateurs »
Beaucoup d’algériens possèdent aujourd’hui plus d’une puce. Comment expliquez-vous cette tendance ?
En Algérie, comme à travers le monde entier d’ailleurs, les abonnés et plus particulièrement les jeunes sont à l’affût des promotions lancées par les opérateurs. Ils préfèrent donc acquérir deux puces voire trois pour ne rater aucune offre et basculer d’une puce à l’autre en fonction de la promotion en cours. La plupart du temps, ce sont des jeunes, lycéens ou universitaires, qui possèdent plusieurs puces.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Bien sûr. Cependant, les opérateurs téléphoniques n’offrent pas tous les mêmes promotions. Elles se ressemblent certes mais ne sont pas lancées en même temps et sont surtout limitées dans le temps. Elles sont régulées par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications. Après, il y a un point qui reste essentiel, c’est la qualité de services. Le client va toujours faire attention à ce point primordial.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
C’est quelque chose de commun aux trois opérateurs et de tout à fait normal. Mobilis a adopté une stratégie de fidélisation dans le but de gagner des abonnés et des parts de marché. Il faut fidéliser le client en lui garantissant une qualité de services irréprochable.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
Il faut savoir que nous offrons aux clients des packs prépayés incluant téléphone, puce et crédit de communication offerts à des prix très avantageux. Il est plus intéressant d’acheter un pack qu’un téléphone seul, le client peut ainsi faire des économies.
Oui, mais généralement, vos packs incluent des téléphones d’entrée de gamme alors qu’à l’étranger, les clients ont accès à des téléphones hauts de gamme pour un prix symbolique. Pourquoi dans ces cas-là ne pas proposer des packs postpayés avec des téléphones moyens ou hauts de gamme ?
Vous avez raison et nous y songeons sérieusement. Il ne faut pas oublier que nous avons fait une offre concernant le BlackBerry. Contre un forfait et un engagement, le client avait le téléphone pour 1 dinar. Nous arrivions à amortir le coût du téléphone via l’engagement de ces clients, des clients solvables capables de payer leurs factures. Il faut aussi savoir que les algériens ont du mal à respecter les limites de leur crédit. Ils préfèrent ainsi le prépayé, car ils ne se retrouvent pas avec des factures faramineuses. Leur proposer des packs en postpayé serait un peu dangereux, aussi bien pour eux que pour nous. Comment faire s’ils se retrouvent avec de grosses factures qu’ils ne peuvent régler ? C’est à tout ça qu’il faut réfléchir. Il faut savoir ceci étant que Mobilis est le numéro un en postpayé et comptabilise au jour d’aujourd’hui plus de 800 000 abonnés en postpayé.
En Algérie, comme à travers le monde entier d’ailleurs, les abonnés et plus particulièrement les jeunes sont à l’affût des promotions lancées par les opérateurs. Ils préfèrent donc acquérir deux puces voire trois pour ne rater aucune offre et basculer d’une puce à l’autre en fonction de la promotion en cours. La plupart du temps, ce sont des jeunes, lycéens ou universitaires, qui possèdent plusieurs puces.
Les trois opérateurs n’offrent pas tous les mêmes services. Pensez-vous que ce soit l’une des raisons à l’origine de ce phénomène ?
Bien sûr. Cependant, les opérateurs téléphoniques n’offrent pas tous les mêmes promotions. Elles se ressemblent certes mais ne sont pas lancées en même temps et sont surtout limitées dans le temps. Elles sont régulées par l’Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications. Après, il y a un point qui reste essentiel, c’est la qualité de services. Le client va toujours faire attention à ce point primordial.
Avez-vous adopté une stratégie pour pousser vos clients à se détourner de la concurrence ?
C’est quelque chose de commun aux trois opérateurs et de tout à fait normal. Mobilis a adopté une stratégie de fidélisation dans le but de gagner des abonnés et des parts de marché. Il faut fidéliser le client en lui garantissant une qualité de services irréprochable.
A l’étranger, les opérateurs proposent à leurs nouveaux clients des puces avec des portables pour un prix symbolique. Pour quelle raison cette pratique n’a pas été adoptée chez nous?
Il faut savoir que nous offrons aux clients des packs prépayés incluant téléphone, puce et crédit de communication offerts à des prix très avantageux. Il est plus intéressant d’acheter un pack qu’un téléphone seul, le client peut ainsi faire des économies.
Oui, mais généralement, vos packs incluent des téléphones d’entrée de gamme alors qu’à l’étranger, les clients ont accès à des téléphones hauts de gamme pour un prix symbolique. Pourquoi dans ces cas-là ne pas proposer des packs postpayés avec des téléphones moyens ou hauts de gamme ?
Vous avez raison et nous y songeons sérieusement. Il ne faut pas oublier que nous avons fait une offre concernant le BlackBerry. Contre un forfait et un engagement, le client avait le téléphone pour 1 dinar. Nous arrivions à amortir le coût du téléphone via l’engagement de ces clients, des clients solvables capables de payer leurs factures. Il faut aussi savoir que les algériens ont du mal à respecter les limites de leur crédit. Ils préfèrent ainsi le prépayé, car ils ne se retrouvent pas avec des factures faramineuses. Leur proposer des packs en postpayé serait un peu dangereux, aussi bien pour eux que pour nous. Comment faire s’ils se retrouvent avec de grosses factures qu’ils ne peuvent régler ? C’est à tout ça qu’il faut réfléchir. Il faut savoir ceci étant que Mobilis est le numéro un en postpayé et comptabilise au jour d’aujourd’hui plus de 800 000 abonnés en postpayé.
Ce que pensent les constructeurs
Les constructeurs ne portent pas tous le même regard sur le portable double SIM. Ceux qui y croient n’emploient pas les mêmes « armes ». Ces derniers sont en revanche d’accord sur le fait que le marché algérien est très prometteur sur ce segment.
Salima BOUHADDI, Directrice Marketing des Produits GSM chez LG
« Une demande accrue est recensée pour les mobiles double puce »
« Une demande accrue est recensée pour les mobiles double puce »
Quelle est la position de LG sur le marché algérien ?
Pour l’année 2009 et le premier semestre 2010, LG Mobile est le Numéro 3 sur le marché algérien.
Quel est le taux des portables double puce introduits régulièrement en Algérie par rapport à l’ensemble de vos appareils importés ?
Actuellement, nous avons introduit un seul modèle dans cette catégorie. Cela dit, une demande accrue est recensée car les modèles LG double SIM offrent une très longue autonomie de batterie ainsi qu’un beau design.
Pourquoi, selon vous, les algériens commencent à s’orienter de plus en plus vers les téléphones à double cartes SIM alors que dans les autres pays (comme la France par exemple) ce marché ne fonctionne pas très bien ?
Ceci relèverait d’une étude sociologique que je ne détiens pas. Mais d’après certaines de nos études de marché, beaucoup de personnes s’orientent vers le double SIM afin de bénéficier au maximum des offres proposées par les opérateurs.
Combien de modèles double SIM LG compte-t-il commercialiser à l’avenir ?
D’ici la fin de l’année, nous aurons cinq modèles de téléphones double SIM. Le GX200, introduit et disponible sur le marché algérien, a rencontré un grand succès auprès des points de vente et consommateurs vu son rapport qualité/prix très intéressant (batterie très longue durée, beau design et prix aux environs de 10 000 dinars).
Niveau prix, vous pensez donc que ce type de téléphone est accessible à tous ?
Les téléphones à double SIM de LG répondent à toutes les bourses et des modèles sont en préparation afin de satisfaire davantage de clientèle avec une gamme allant du haut de gamme à l’entrée de gamme.
Comment vous positionnez-vous dans le marché de ce type de téléphone face à Samsung qui est le seul autre constructeur présent sur ce marché ?
Nous estimons que le marché algérien est potentiel. Les algériens sont connaisseurs et beaucoup de leurs besoins restent encore non satisfaits. Nous, LG, oeuvrons toujours pour répondre à ces besoins et être à la hauteur des attentes de nos consommateurs.
Nokia arrive aussi et s’apprête à lancer des téléphones double SIM à prix très attractifs. Cela vous fait-il peur ? Comment comptez-vous vous y prendre pour faire face à cette concurrence ?
La concurrence est pour nous une motivation supplémentaire afin d’affronter des défis au quotidien. Et nous la considérons aussi comme une richesse. Finalement, le dernier mot revient au consommateur.
Pour l’année 2009 et le premier semestre 2010, LG Mobile est le Numéro 3 sur le marché algérien.
Quel est le taux des portables double puce introduits régulièrement en Algérie par rapport à l’ensemble de vos appareils importés ?
Actuellement, nous avons introduit un seul modèle dans cette catégorie. Cela dit, une demande accrue est recensée car les modèles LG double SIM offrent une très longue autonomie de batterie ainsi qu’un beau design.
Pourquoi, selon vous, les algériens commencent à s’orienter de plus en plus vers les téléphones à double cartes SIM alors que dans les autres pays (comme la France par exemple) ce marché ne fonctionne pas très bien ?
Ceci relèverait d’une étude sociologique que je ne détiens pas. Mais d’après certaines de nos études de marché, beaucoup de personnes s’orientent vers le double SIM afin de bénéficier au maximum des offres proposées par les opérateurs.
Combien de modèles double SIM LG compte-t-il commercialiser à l’avenir ?
D’ici la fin de l’année, nous aurons cinq modèles de téléphones double SIM. Le GX200, introduit et disponible sur le marché algérien, a rencontré un grand succès auprès des points de vente et consommateurs vu son rapport qualité/prix très intéressant (batterie très longue durée, beau design et prix aux environs de 10 000 dinars).
Niveau prix, vous pensez donc que ce type de téléphone est accessible à tous ?
Les téléphones à double SIM de LG répondent à toutes les bourses et des modèles sont en préparation afin de satisfaire davantage de clientèle avec une gamme allant du haut de gamme à l’entrée de gamme.
Comment vous positionnez-vous dans le marché de ce type de téléphone face à Samsung qui est le seul autre constructeur présent sur ce marché ?
Nous estimons que le marché algérien est potentiel. Les algériens sont connaisseurs et beaucoup de leurs besoins restent encore non satisfaits. Nous, LG, oeuvrons toujours pour répondre à ces besoins et être à la hauteur des attentes de nos consommateurs.
Nokia arrive aussi et s’apprête à lancer des téléphones double SIM à prix très attractifs. Cela vous fait-il peur ? Comment comptez-vous vous y prendre pour faire face à cette concurrence ?
La concurrence est pour nous une motivation supplémentaire afin d’affronter des défis au quotidien. Et nous la considérons aussi comme une richesse. Finalement, le dernier mot revient au consommateur.
DANA ADNANI, Responsable de communication Nokia Afrique du Nord et Moyen-Orient
« Des portables double SIM avec des fonctionnalités uniques »
« Des portables double SIM avec des fonctionnalités uniques »
Quelle est la position de Nokia sur le marché algérien ?
Bien que je ne ferais aucun commentaire sur la part de marché propre à chaque pays, au niveau mondial, nous avons presque 37% de parts de marché. Nokia croit fermement que la croissance à long terme est la seule façon d’occuper une position de leadership durable. Nous croyons également en notre capacité à offrir la bonne catégorie de produits, à savoir des produits abordables, ambitieux et qui répondent aux besoins du client. C’est précisément ce qui permettra de déterminer notre position sur le marché. Je peux vous dire d’autre part que Nokia reste le leader incontesté du marché au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L’Algérie est un grand marché avec beaucoup de nouveaux consommateurs potentiels et de bonnes bases pour la diversification des offres (j’entends par là les langues locales par exemple). Le Ramadan, par exemple, est une bonne opportunité pour offrir une application spéciale. Nous continuerons de miser sur notre position de leader, de nous rapprocher de nos marchés et de nos clients et d’étendre notre réseau de distribution afin de couvrir tous les marchés dans la région. En Algérie, notre objectif est de couvrir tous les domaines et d’être présents aussi bien au niveau des zones urbaines que rurales.
Nous avons assisté au Kenya récemment au lancement de la série C comportant quelques modèles à double carte SIM. Quand seront-ils présents sur le marché algérien ? Nokia s’apprête-t-elle à commercialiser d’autres double SIM ou compte-t-elle juste se focaliser sur la série C?
La série C de Nokia sera disponible au quatrième trimestre de 2010. Elle est la première série d’appareils à double SIM et est destinée à nos consommateurs dans les marchés émergents qui cherchent un équilibre rationnel entre fonctionnalités et confort d’utilisation à moindre coût.
Pourquoi investir dans ce marché ?
En tant que leader, Nokia ne cesse d’évaluer les besoins et les exigences du marché au niveau local et mondial. En permanence, des nouveaux produits et solutions sont lancés pour répondre à la clientèle et à la demande des consommateurs. Nous vous donnerons plus d’informations à ce sujet lorsque le moment sera venu.
Niveau prix, jugez-vous que ces mobiles seront accessibles pour tous ?
Le prix va varier d’un marché à l’autre et d’un opérateur à l’autre. Comptez environ entre 30 et 45 euros hors taxes. C’est un prix très abordable pour nos clients algériens.
Comment justifiez-vous le fait que Nokia ne soit pas encore présent sur ce marché alors que LG et Samsung le sont depuis pas mal de temps déjà ? Comment comptez-vous vous y prendre pour rattraper ce retard ?
Même si nous n’avons pas été parmi les premiers fabricants à proposer des mobiles double SIM, nous avons proposé d’autres produits dotés de fonctionnalités uniques ainsi qu’un large éventail de solutions. Nous arrivons certes tardivement mais le retard accumulé ne nous fait pas peur et sera vite rattrapé.
Bien que je ne ferais aucun commentaire sur la part de marché propre à chaque pays, au niveau mondial, nous avons presque 37% de parts de marché. Nokia croit fermement que la croissance à long terme est la seule façon d’occuper une position de leadership durable. Nous croyons également en notre capacité à offrir la bonne catégorie de produits, à savoir des produits abordables, ambitieux et qui répondent aux besoins du client. C’est précisément ce qui permettra de déterminer notre position sur le marché. Je peux vous dire d’autre part que Nokia reste le leader incontesté du marché au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. L’Algérie est un grand marché avec beaucoup de nouveaux consommateurs potentiels et de bonnes bases pour la diversification des offres (j’entends par là les langues locales par exemple). Le Ramadan, par exemple, est une bonne opportunité pour offrir une application spéciale. Nous continuerons de miser sur notre position de leader, de nous rapprocher de nos marchés et de nos clients et d’étendre notre réseau de distribution afin de couvrir tous les marchés dans la région. En Algérie, notre objectif est de couvrir tous les domaines et d’être présents aussi bien au niveau des zones urbaines que rurales.
Nous avons assisté au Kenya récemment au lancement de la série C comportant quelques modèles à double carte SIM. Quand seront-ils présents sur le marché algérien ? Nokia s’apprête-t-elle à commercialiser d’autres double SIM ou compte-t-elle juste se focaliser sur la série C?
La série C de Nokia sera disponible au quatrième trimestre de 2010. Elle est la première série d’appareils à double SIM et est destinée à nos consommateurs dans les marchés émergents qui cherchent un équilibre rationnel entre fonctionnalités et confort d’utilisation à moindre coût.
Pourquoi investir dans ce marché ?
En tant que leader, Nokia ne cesse d’évaluer les besoins et les exigences du marché au niveau local et mondial. En permanence, des nouveaux produits et solutions sont lancés pour répondre à la clientèle et à la demande des consommateurs. Nous vous donnerons plus d’informations à ce sujet lorsque le moment sera venu.
Niveau prix, jugez-vous que ces mobiles seront accessibles pour tous ?
Le prix va varier d’un marché à l’autre et d’un opérateur à l’autre. Comptez environ entre 30 et 45 euros hors taxes. C’est un prix très abordable pour nos clients algériens.
Comment justifiez-vous le fait que Nokia ne soit pas encore présent sur ce marché alors que LG et Samsung le sont depuis pas mal de temps déjà ? Comment comptez-vous vous y prendre pour rattraper ce retard ?
Même si nous n’avons pas été parmi les premiers fabricants à proposer des mobiles double SIM, nous avons proposé d’autres produits dotés de fonctionnalités uniques ainsi qu’un large éventail de solutions. Nous arrivons certes tardivement mais le retard accumulé ne nous fait pas peur et sera vite rattrapé.
Raouf Askouri, Responsable des produits chez Samsung Mobile
« Le double SIM va gagner encore plus de terrain »
« Le double SIM va gagner encore plus de terrain »
Pouvez-vous nous donner une idée sur le volume des portables double SIM Samsung introduits en Algérie ?
Durant l’année 2010, nous avons introduit de nombreux modèles de portables double SIM. Leur pourcentage par rapport à l’ensemble de nos produits varie entre 25 et 30%, ce qui représente des milliers d’appareils. Je rappelle que l’Algérie et la Russie ont été les premiers pays où le double SIM a été introduit par Samsung. Il y a lieu de distinguer entre trois types de portables existant actuellement sur les marchés mondiaux. Il s’agit du Dual Sim ordinaire, du Dual Stand by et des modèles chinois. Ces derniers ne sont pas en mesure de faire fonctionner deux puces en même temps. Aujourd’hui, avec les modèles Dual Stand By, les deux puces fonctionnent en même temps.
Quels sont les modèles qui marchent le plus pour Samsung en Algérie ?
Je pense que le modèle B5702 marche assez bien en ce moment, un modèle pouvant recevoir quatre appels en même temps. Cependant, le C5212 Stand By est le modèle qui connait le plus de succès. C’est un appareil de moyenne gamme dont le prix de détail se situe entre 12 000 et 14 000 dinars.
Beaucoup d’algériens disposent de plus d’une puce et s’orientent naturellement vers le portable double SIM. Comment expliquez-vous cela ?
Le marché de la téléphonie mobile en Algérie est dominé par le prépayé, ce qui implique moins de contraintes pour les usagers qui peuvent facilement être clients chez deux opérateurs au moins. Les offres proposées par les opérateurs de façon régulière expliquent aussi cette orientation. En Europe, les portables double SIM ne marchent pas très bien car les marchés européens sont des marchés d’opérateurs où les abonnés ne sont pas aussi libres qu’en Algérie. Le marché algérien en revanche est un open market où les opérateurs n’imposent rien à leurs clients.
Pouvez-vous nous donner une idée sur votre position en Algérie en ce qui concerne le segment des portables double SIM ?
Samsung est le leader incontesté sur ce segment de marché. Nous sommes les premiers à avoir introduit les portables double SIM en Algérie et nous en offrons une gamme très variée.
Qu’en est-il de la concurrence avec LG et Nokia qui s’apprête à lancer ses premiers modèles à prix très attractifs ?
Nous n’avons aucune inquiétude par rapport à ces marques. Les seuls produits susceptibles de nous concurrencer réellement sont les produits chinois proposés à bas prix mais qui restent très pauvres en qualité.
Le double SIM a-t-il de l’avenir en Algérie ?
Bien sûr. Le portable double SIM va gagner encore plus de terrain dans un avenir assez proche.
Quelle conclusion pouvons-nous tirer ? Les abonnés algériens sont et resteront en quête de toute nouvelle offre promotionnelle émanant des opérateurs téléphoniques. La tendance d’acquérir plusieurs puces téléphoniques ne risquent pas de s’arrêter là, surtout que les trois opérateurs se livrent une bataille commerciale sans merci pour attirer le plus de clients. D’après nos statistiques, le téléphone double puce ne rencontre pas encore un réel succès dans notre pays, mais si l’on s’en tient aux constructeurs, ce marché devrait connaître de beaux jours à l’avenir.
Source: N'TIC 46 / AOUT 2010Durant l’année 2010, nous avons introduit de nombreux modèles de portables double SIM. Leur pourcentage par rapport à l’ensemble de nos produits varie entre 25 et 30%, ce qui représente des milliers d’appareils. Je rappelle que l’Algérie et la Russie ont été les premiers pays où le double SIM a été introduit par Samsung. Il y a lieu de distinguer entre trois types de portables existant actuellement sur les marchés mondiaux. Il s’agit du Dual Sim ordinaire, du Dual Stand by et des modèles chinois. Ces derniers ne sont pas en mesure de faire fonctionner deux puces en même temps. Aujourd’hui, avec les modèles Dual Stand By, les deux puces fonctionnent en même temps.
Quels sont les modèles qui marchent le plus pour Samsung en Algérie ?
Je pense que le modèle B5702 marche assez bien en ce moment, un modèle pouvant recevoir quatre appels en même temps. Cependant, le C5212 Stand By est le modèle qui connait le plus de succès. C’est un appareil de moyenne gamme dont le prix de détail se situe entre 12 000 et 14 000 dinars.
Beaucoup d’algériens disposent de plus d’une puce et s’orientent naturellement vers le portable double SIM. Comment expliquez-vous cela ?
Le marché de la téléphonie mobile en Algérie est dominé par le prépayé, ce qui implique moins de contraintes pour les usagers qui peuvent facilement être clients chez deux opérateurs au moins. Les offres proposées par les opérateurs de façon régulière expliquent aussi cette orientation. En Europe, les portables double SIM ne marchent pas très bien car les marchés européens sont des marchés d’opérateurs où les abonnés ne sont pas aussi libres qu’en Algérie. Le marché algérien en revanche est un open market où les opérateurs n’imposent rien à leurs clients.
Pouvez-vous nous donner une idée sur votre position en Algérie en ce qui concerne le segment des portables double SIM ?
Samsung est le leader incontesté sur ce segment de marché. Nous sommes les premiers à avoir introduit les portables double SIM en Algérie et nous en offrons une gamme très variée.
Qu’en est-il de la concurrence avec LG et Nokia qui s’apprête à lancer ses premiers modèles à prix très attractifs ?
Nous n’avons aucune inquiétude par rapport à ces marques. Les seuls produits susceptibles de nous concurrencer réellement sont les produits chinois proposés à bas prix mais qui restent très pauvres en qualité.
Le double SIM a-t-il de l’avenir en Algérie ?
Bien sûr. Le portable double SIM va gagner encore plus de terrain dans un avenir assez proche.
Quelle conclusion pouvons-nous tirer ? Les abonnés algériens sont et resteront en quête de toute nouvelle offre promotionnelle émanant des opérateurs téléphoniques. La tendance d’acquérir plusieurs puces téléphoniques ne risquent pas de s’arrêter là, surtout que les trois opérateurs se livrent une bataille commerciale sans merci pour attirer le plus de clients. D’après nos statistiques, le téléphone double puce ne rencontre pas encore un réel succès dans notre pays, mais si l’on s’en tient aux constructeurs, ce marché devrait connaître de beaux jours à l’avenir.