Un sondage en rapport avec les habitudes et les différents profils des facebookeurs algériens a été effectué par N’TIC Magazine. Un questionnaire a été mis en ligne sur la version électronique du magazine et sur sa page Facebook.
134 personnes ont répondu aux questions du sondage. Même si le nombre n’est pas particulièrement élevé, il permet toutefois d’avoir quelques indications plus ou moins précises sur les motivations des facebookeurs algériens mais aussi sur leur point de vue en ce qui concerne les effets supposés être négatifs de ce réseau social. 64% des facebookeurs sondés sont de sexe masculin contre 36% de femmes. Leur moyenne d’âge est de 26 ans. 6% d’entre eux ont plus de quarante ans contre 2% ayant moins de 18 ans. Les 18-24 ans sont majoritaires avec un taux de 46%. D’un autre côté, les facebookeurs célibataires sont présents avec un taux de 77%. Il ressort également du sondage que 39% des internautes interrogés sont soit lycéens soit étudiants. 22%, d’entre eux, sont des cadres et 4% sans profession. Le sondage révèle, en outre, que 63% personnes questionnées détiennent des comptes Facebook depuis plus d’une année contre 22% de personnes ayant ouvert des comptes depuis plus de trois ans. Nous constatons, par ailleurs, que les membres de ce réseau possèdent plus d’un compte à la fois. 23% d’entre eux ont deux comptes et 4% gèrent plus de trois comptes à la fois.
« 74% des facebookeurs algériens publient leurs vraies photos »
Interrogés au sujet des motivations à l’origine de leur inscription sur Facebook, 85% des sondés disent avoir choisi cet espace pour rester en contact avec les proches et suivre l’actualité, 38% pour afficher leurs goûts et leurs convictions, 35% pour annoncer des événements et 23% pour promouvoir des produits et services dans le cadre d’une démarche commerciale. D’un autre côté, 51% des facebookeurs utilisent ce réseau pour des jeux. S’agissant des lieux de connexion, la majorité écrasante des facebookeurs se connectent à partir de leurs domiciles ou de leurs lieux de travail avec un taux de 92%. Un certain recul au niveau des lieux de connexion publics est à constater en raison de la généralisation d’Internet au niveau des foyers. Les établissements scolaires et universitaires sont les lieux les moins bien lotis en ce qui concerne Internet en général. A ce propos, les pouvoirs publics affichent clairement leur volonté par rapport à la généralisation d’Internet mais les actions concrètes tardent, cependant, à venir.
Pour ce qui est de la fréquence de connexion à Facebook, 88% des personnes questionnées disent se connecter à ce réseau tous les jours. 1% seulement se connecte moins d’une fois par mois. D’autre part, 46% des internautes passent entre une et trois heures sur Facebook par jour, 37% plus de trois heures et 17% ne s’y attardent pas plus d’une heure. Sur un autre plan, 83% des facebookeurs connaissent dans la vie réelle les personnes avec lesquelles ils ont des interactions sur le réseau. 16% en connaissent quelques unes et 2% n’en connaissent aucune. Les internautes exploitant Facebook pour des motifs professionnels sont à hauteur de 41% contre 32% l’utilisant comme support de créations artistiques et pour faire connaître leurs oeuvres. Sur le plan professionnel toujours, 62% des facebookeurs estiment que les recruteurs peuvent prendre au sérieux les informations contenues sur les pages Facebook des demandeurs d’emploi.
« 62% des algériens n’ont pas confiance en la politique de confidentialité de Facebook »
Dans le chapitre de la vie privée, les réponses des facebookeurs algériens sont surprenantes. 74% d’entre eux disent mettre leurs vraies photos sur Facebook au moment où 46% seulement disent publier des informations privées. Paradoxalement, 62% disent ne pas faire confiance à la politique de confidentialité de Facebook. Il est donc évident, à partir du moment où l’on fait un simple regroupement de données, de comprendre que bon nombre de facebookeurs se contredit. Ces derniers n’hésitent pas à publier des informations privées et des photos personnelles mais disent, quand même, ne pas faire confiance en la politique de confidentialité de Facebook. Dans le même contexte, 31% des facebookeurs disent avoir eu de réels désagréments à cause du réseau social. Il s’agit, dans l’ordre, de mauvaises rencontres, de divulgation d’informations privées et de blocage de comptes.
Les conclusions à tirer plus sommairement de ce sondage est le fait que Facebook captive beaucoup d’algériens pour de multiples raisons. Il révèle aussi l’esprit contradictoire de certains internautes qui semblent trouver ce réseau social «délicieusement» risqué. (la suite p.3)
Avec 1.7 millions de membres: Facebook, le réseau préféré des algériens
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Facebook et les paradoxes algériens