35Le 1er avril 1976, Steve Jobs (21 ans) et Steve Wozniak (26 ans) créent Apple Computer. C’était il y a 35 ans. Les deux compères se sont rencontrés quelques années plus tôt, en 1970, avant de se retrouver pour un projet commun : commercialiser l’Apple I. Trente-cinq ans plus tard, Apple emploie près de 50 000 personnes à travers le monde et enregistre un chiffre d’affaires annuel de plus de 16 milliards de dollars. Depuis 1977, le siège de la société est installé à Cupertino, en Californie.
10Comme le nombre d’années d’existence de Mac OS X, le système d’exploitation à base d’Unix qui équipe aujourd’hui tous les Mac (iMac de bureau et les Mac Book). L’OS, issu de Next, l’entreprise fondée par Steve Jobs après son éviction d’Apple en 1985 (et rachetée par Apple), a été commercialisé en version grand public en mars 2001. A l’époque, Mac OS X marque une rupture technologique avec Mac OS 9, dernier héritier du système d’exploitation originel d’Apple. A cette première version, Cheetah, ont succédé plusieurs mises à jour : Puma, Jaguar, Panther, Tiger, Leopard, Snow Leopard (l’actuelle, la 10.6). La prochaine mouture, Lion, est attendue pour cet été. Mac OS X a donné naissance à iOS (sur l’iPhone et l’iPad)… et s’en inspirera pour partie, avec l’arrivée de Lion.
10 milliards
Le 22 janvier 2011, le nombre d’applications téléchargées sur l’App store dépassait les 10 milliards. Un chiffre colossal qui symbolise à lui seul le succès de ce service de téléchargement créé en 2008 alors que l’iPhone 3G arrive sur le marché. « Il y a une application pour ça » : le slogan d’Apple, résumera très habillement l’intérêt de cette plate-forme qui va largement contribuer à faire décoller les ventes de l’iPhone. La concurrence ne s’y trompe pas : sur le même principe, Google crée Android Market, Nokia, Ovi Store et Microsoft Windows, Marketplace. Dernier rejeton en date : le Mac App store, une déclinaison de l’App store pour les ordinateurs d’Apple.
666,66
C’est le prix du tout premier ordinateur commercialisé par Apple en 1976. L’Apple I, dont un exemplaire s’est vendu récemment plus de 150 000 euros était vendu en kit : c’était au client d’ajouter un boîtier, un clavier et un écran à cet assemblage de composants. D’où cette photo de cet exemplaire « rustique », en expo au Smithsonian Museum. Ce premier ordinateur ne sera fabriqué qu’à 200 exemplaires. Son prix de 666,66 dollars n’a, contrairement à une légende urbaine répandue, strictement rien à voir avec le « chiffre de la bête » de la Bible, mais vient d’un simple calcul de Steve Jobs qui souhaitait augmenter ses profits d'un tiers (chaque Apple I étant revendu 500 dollars à une boutique chargée de les écouler).
5C’est le nombre de couleurs qu’Apple proposait en 1999 pour la deuxième version de son iMac G3, apparu, lui, en 1998 en une seule couleur (le bleu « bondi »). Cette gamme comprenait le vert, le rouge, le pourpre, le bleu (groseille) et l’orange. A l’époque, pouvoir choisir la couleur (acidulée) de son ordinateur est chose inédite, et rajoute à la petite révolution esthétique apportée par l’iMac (forme ronde, plastiques brillants, machine tout-en-un, etc.). Par la suite, Apple fera évoluer techniquement son G3, mais élargira aussi la palette des couleurs, en proposant des modèles surprenants, comme le Flower Power d’inspiration hippie ou le Blue Dalmatian (ronds blancs sur fond bleu). Pour les successeurs du G3, finie la fantaisie, le blanc habille le G4 (baptisé le Tournesol), le 5, puis les premiers iMac Intel. La génération actuelle des iMac revêt, elle, une robe aluminium.
1984C’est une année clé pour Apple. En 1983, la société lance une publicité réalisée par Ridley Scott, qui marque encore les esprits aujourd’hui. Devant une foule de passionnés, elle est dévoilée par un Steve Jobs conquérant qui déclare la guerre à IBM et à ses PC. « Apple lancera le Macintosh le 24 janvier 1984. Et vous comprendrez pourquoi 1984 ne ressemblera pas à 1984 », indiquait la publicité, référence au cauchemar imaginé par George Orwell. Apple s’érige ainsi en défenseur de la liberté face à un Big Blue qui, comme Big Brother, menace selon son patron de contrôler toute l’industrie de la micro. L’année suivante, Steve Jobs présentera, toujours avec un sens aigu de la mise en scène, le tout premier Mac. Ce sera le premier ordinateur doté d’une interface graphique et d’une souris à connaître le succès.
700C’était le prix de la première version du Newton en 1993, l’un des premiers PDA au monde et accessoirement un produit qui a représenté un échec pour la marque à la pomme. Cet appareil, porté par John Sculley, le patron de l’entreprise à l’époque – Steve Jobs avait été débarqué en 1985 suite aux méventes du Mac - vivra tant bien que mal jusqu’au retour de Steve Jobs, qui le condamne en 1998. Cet appareil est assez symbolique d’Apple dans les années 90, dépassée par le succès des PC et dont les nouveaux produits ne parviennent pas à séduire un large public.
297 millionsLe nombre d’iPod vendus par Apple à ce jour. Le lecteur MP3 d’Apple, dont la première version a été lancée en 2001, symbolise le grand retour de Steve Jobs et de son entreprise aux affaires. En 2003, Apple posera par ailleurs la première brique de ce qui deviendra l’un des plus importants magasins en ligne, l’iTunes Music Store.
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Un dollar. C’est le salaire annuel symbolique que perçoit à sa demande Steve Jobs depuis son retour à la tête d’Apple, en 1997. Il possède 5,5 millions de titres de l’entreprise – d’une valeur potentielle de 1,8 milliard de dollars –, mais n’en a vendu aucun depuis son retour, et Apple ne verse pas de dividendes. Steve Jobs n’en a pas vraiment besoin : il est un des gros actionnaires de Disney avec 138 millions de titres, depuis le rachat de Pixar. Il en touche les dividendes. Sa fortune est estimée à 5,5 milliards de dollars, ce qui le classe au 136e rang mondial des milliardaires, selon Forbes. Steve Jobs avait été évincé d’Apple en 1985 par John Sculley, qu’il avait lui-même recruté chez Pepsi-Cola. Il reviendra douze ans plus tard, et sera à l’origine de la renaissance de la marque mal en point (iMac, iPhone, iPad, iTunes, etc.) Il en est désormais la figure emblématique. Au point que certains craignent pour le devenir de l’entreprise le jour où il ne la dirigera plus…