Centre d'appels en Algérie: L’ARPT modifie le cahier des charges
L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a modifié et complété le cahier des charges fixant les clauses particulières à la création et à l’exploitation des centres d’appels.
Désormais, l’autorisation «est personnelle et ne peut être cédée à un tiers. Elle ne peut faire l’objet en aucun cas de sous-traitance. Toute forme de partenariat contrevenant au caractère personnel de l’autorisation est proscrite». Il est ajouté un point à l’article 8 du cahier des charges fixant les clauses particulières à la création et à l’exploitation des centres d’appel, rédigé comme suit : «Assurer la continuité de ses services et ne pas cesser totalement leur fourniture sans y avoir été préalablement autorisé par l’Autorité de régulation, sauf en cas de force majeure dûment constatée, et ne pas cesser son activité sans en avoir préalablement informé l’ARPT.» Toute modification affectant directement plus du tiers de la répartition de l’actionnariat ou des parts sociales du titulaire est soumise à l’autorisation préalable de l’ARPT. L’autorisation est délivrée au titulaire par l’ARPT pour une durée de 5 ans.
Une autorisation d’une durée de 5 ans
Le renouvellement de l’autorisation ne peut en aucun cas intervenir par tacite reconduction. Il doit impérativement faire l’objet d’une demande expresse adressée par son titulaire à l’ARPT dans un délai de 45 jours, attesté par accusé de réception, avant l’expiration de la durée de son autorisation. Si, à l’issue du délai, l’autorisation n’est pas renouvelée, elle prendra fin à la date de son échéance sans aucune autre formalité que l’expiration de sa durée. Les autorisations dont les demandes de renouvellement ont reçu un avis favorable de la part de l’ARPT sont renouvelables pour une durée fixée à deux ans. Par ces correctifs, l’ARPT tente en fait de remédier à certaines lacunes constatées dans l’ancien cahier des charges et mettre un peu d’ordre dans un secteur qui semblait être mal ou insuffisamment encadré jusque-là. D’ailleurs, cette activité n’est pas arrivée à prendre son essor en Algérie.
Le chiffre d’affaires de ce marché dans notre pays est estimé à 12 millions d’euros en 2009, alors qu’au Maroc, le chiffre d’affaires réalisé par le secteur est de 340 millions d’euros et 158 millions d’euros en Tunisie. Les premiers atouts qui attirent les investisseurs au Maroc, après la langue et la proximité culturelle et géographique, sont le prix des ressources et la fiscalité attrayante. En Algérie, il existe 30 centres d’appels agréés, environ 1500 positions de travail. Alger concentre la plupart des centres d’appels, quelques localisations à Annaba, Oran, et Constantine et 70% du chiffre d’affaires à l’export. Mais il reste encore un long chemin avant que le secteur des centres d’appel n’acquiert une place de choix dans l’économie hors hydrocarbures que les autorités encouragent à travers différents dispositifs (tels que Optimexport). Les investissements en équipements s’avèrent lourds et l’accès aux locaux adaptés est excessivement cher dans les grands centres urbains. En outre, la demande des entreprises en service de téléconseil est balbutiante.
Source: El Watan