M. AHN DEUK SOO, Directeur Général de LG Algérie

"Nous comptons réaliser 10% de parts de marché en 2009"


N’TIC Magazine : Quel est le bilan de LG en Algérie sur le marché de la téléphonie mobile ?

M. AHN DEUK SOO : Le bilan 2008 de LG est positif. Nous avons vendu en Algérie aux alentours de 160 000 téléphones mobiles soit un chiffre d’affaires de 9 millions de dollars. LG est revenu en force sur le marché de la téléphonie mobile algérien en 2008. Ce fut aussi l’occasion pour nous de lancer la campagne du LG KP105 avec le chanteur algérien Lotfi Double Kanon, une campagne qui a rencontré un franc succès et qui a été classée par GFK, le pionnier dans le domaine de la recherche marketing, dans le top 10 des meilleures ventes de l'année.

Si l’on s’amuse à faire une comparaison avec les années précédentes, comment évaluez-vous le marché de la téléphonie mobile en Algérie en 2008 ?

Le marché algérien de la téléphonie mobile est en train de monter en flèche si l’on se réfère au nombre de mobiles vendus. Le prix moyen du mobile tout comme la demande ne cessent d’augmenter également. Le consommateur algérien devient de plus en plus exigeant et demande de plus en plus de fonctionnalités dans son mobile. Par contre, chose qui est très intéressante de constater, la demande décroît de plus en plus sur le marché informel alors que sur le marché officiel, elle ne cesse de s’accroitre.

Pouvons-nous affirmer que LG Algérie a connu en 2008 un repositionnement sur les mobiles entrées de gamme ?

Il est sûr qu’en Europe ou en Amérique, LG s’étend beaucoup plus sur des mobiles haut de gamme plutôt que sur l'entrée de gamme. Ce n’est pas le cas en Algérie où 60% des mobiles commercialisés sont des téléphones d’entrée et de moyen de gamme. Ainsi, pour pouvoir pénétrer le marché algérien, LG a fait d’abord le choix de s’asseoir sur l'entrée de gamme et le moyen de gamme, pour ensuite se rediriger un peu plus vers le haut de gamme. Le plus important est de gagner des parts de marché et d’augmenter le volume des ventes. Les algériens ont commencé au cours de cette année à connaître un peu plus la marque LG donc l’une de nos priorités pour le moment est de renforcer encore plus notre image de marque.

Pouvez-vous nous donner une estimation de l’évolution de la part de marché du groupe LG par rapport à l’an passé ?

Notre activité a stagné l’an passé. Il m’est donc impossible de comparer l’année 2008 à l’année 2007. Par contre, en 2008, notre part de marché est estimée à 5%.

Quelles ont été les téléphones phares de l’année 2008 ?

Nous avons lancé début 2008 le KP105 en association avec le chanteur de RAP algérien Lotfi Double Kanon. Nous avons par la suite lancé le KF510 disponible depuis le mois d’Août dernier. Il a fallu que le chanteur libanais Wael Kfoury accepte d’en devenir l’ambassadeur pour voir nos ventes augmenter considérablement surtout durant le mois de Novembre. Nous avons vendu en l’espace d’un mois 900 unités ce qui est un bon résultat. J’en suis d’ailleurs très satisfait. Notre objectif pour 2009 serait de vendre 2 500 KF510 par mois.

Pouvez-vous nous parler de la nouvelle relation que vous entretenez avec votre distributeur Algerika ? Le domaine de la distribution de LG s’est-il amélioré cette année ?

Je ne vous cacherais pas que je suis assez déçu dans l’ensemble. Algerika est pour l’instant le seul chargé du réseau de distribution de LG en Algérie. Ce distributeur a de réelles capacités mais beaucoup de contraintes l’empêchent d’exploiter à fond son potentiel. Un exemple tout simple, l’emplacement des magasins qui n’est pas du tout stratégique. Mais LG va se concentrer sur ce problème de façon à faire avancer les choses en 2009.

Comment pouvons-nous justifier la place de LG en Algérie si l’on se réfère par exemple aux autres pays voisins comme le Maroc où LG est très bien positionné comparé aux autres concurrents ?

Il y a lieu de rappeler qu’au Moyen-Orient, il existe deux pays stratégiques : le Maroc et le Pakistan où plus d’un million d’unités ont été vendus dans ces deux pays. Il existe cela dit d’autres marchés importants comme la Turquie, l’Iran et l’Afrique du Sud. LG a émit au début quelques craintes d’investir en Algérie, ne considérant pas ce pays comme un marché assez important. Les bonnes performances de 2008 ont prouvé le contraire, LG reverra donc sûrement sa position et reconsidèrera l’importance du marché algérien. L’année 2009 sera donc décisive.

Nous avons connu en 2008 trois concurrents majeurs dans le marché de la téléphonie mobile en Algérie : Nokia, Samsung et LG. Verra-t-on en 2009 LG grignoter des parts de marché et devenir, pourquoi pas, leader ?

Leader est un grand mot sachant que Nokia et Samsung sont deux concurrents très agressifs sur le marché. Il est peu probable que LG décroche la place de leader sur le marché algérien mais nous allons continuer à investir beaucoup plus pour gagner plus de parts de marché. Nous comptons réaliser 10% minimum de parts de marché en 2009, c’est notre objectif.

Quels sont les modèles sur lesquels vous allez vous appuyer pour relever cet objectif ?

Nous allons nous focaliser sur le moyen de gamme avec le KP105. 2009 verra aussi l’apparition de nouveaux mobiles à écrans tactiles.

Pensez-vous que le marché parallèle a subi une régression par rapport à l’an passé ?

Oui, je pense que le marché parallèle a subi une forte régression. Le consommateur algérien préfère acheter aujourd’hui un produit certifié pour bénéficier du service après-vente entre autres et d’une qualité bien meilleure.

Justement, qu’en est-il de votre service après-vente ?

Notre service après-vente est géré par notre distributeur Algerika. Au cours de l’année 2008, nous n’avons pas eu beaucoup de retours pour la simple et bonne raison que la qualité des mobiles LG est meilleure. Nous avons eu moins de 1% de retours produits ce qui est vraiment appréciable. Etant donné que nous comptons augmenter le volume de ventes de mobiles en 2009, nous allons bien évidemment porter une attention particulière sur notre service après-vente que nous comptons améliorer encore plus. Nous avons justement recruté récemment un directeur de service après-vente pour commencer l’année 2009 en beauté et améliorer ainsi la qualité du service.

Pour finir, quels sont vos objectifs et vos souhaits pour 2009 ?

Nous comptons réaliser, je l’espère, un chiffre d’affaires beaucoup plus important que celui de cette année. Nous prévoyons de vendre plus de 400 000 unités et évoluer ainsi dans le top 3 en Algérie. Sans oublier bien sûr les 10% de parts de marché visés.

Yacine KHELLAF, Directeur marketing de Samsung Mobile Algérie

"Nous avons un objectif: devenir le n°1 sur le marché algérien"


N’TIC Magazine : Tout d’abord, quel bilan tirezvous de l’année 2008 ?

YACINE KHELLAF : Samsung tire un bilan assez positif de l’année 2008. Nous avons eu des résultats très satisfaisants à travers entre autres une réussite chiffrée des ventes de terminaux mobiles. Si nous devons comparer par rapport aux années précédentes, nous avons connu une évolution exponentielle en termes de distribution. Je peux affirmer au jour d’aujourd’hui que nous avons largement atteints nos objectifs, et même au-delà. Nous avons pu installer un bon positionnement dans les mobiles moyen de gamme, et pénétrer en parallèle l’entrée de gamme.

Concrètement, combien de mobiles Samsung ont été vendus en 2008 ?

Sans être très précis, je pourrais dire que le million de mobiles Samsung vendus a largement été atteint et ceci en importation officielle et sans compter donc les importations du marché parallèle qui sont très importants. Certains cabinets internationaux de consulting évaluent notre part de marché à 30%. Nous avons ceci étant notre propre équipe qui collabore avec nos 2 000 points de vente et qui a estimé notre part de marché aux abords de 40%, donc un peu plus à la hausse.

Ce qui vous positionne à quel niveau par rapport aux autres constructeurs de téléphones mobiles ?

Il y a six mois, nous nous positionnions comme challenger. Mais actuellement, nous avons un espoir et un objectif : devenir le numéro 1 sur le marché algérien.

Cette réussite serait-elle le résultat du repositionnement stratégique de Samsung dans les mobiles entrée de gamme ?

Ce repositionnement stratégique a été mis en place fin juillet. Nous avons lancé une série de mobiles entrée de gamme très riche avec une focalisation surtout sur des modèles stratégiques. Bien évidemment, des modèles autres ont aussi été lancés en complément et ce, pour satisfaire et répondre à la demande du client.

Quels sont les modèles phares de l’année 2008 ?

Le modèle qui a rencontré un succès énorme est de loin le E250. En termes de volume, six voire sept modèles ont clairement fait la différence. Dès l’installation de Samsung en Algérie, nous avons opté pour une communication axés sur le multimédia pour répondre à la concurrence. C’est ce qui nous a différencié en termes d’image de marque et qui a construit notre notoriété en termes de compétitivité.

Parlez-nous de vos distributeurs.

La distribution est un facteur clé pour la réussite d’une marque. Samsung concentre ses efforts sur une base simple qui est celleci: nous consultons régulièrement notre réseau de distribution donc nos différents points de vente et à partir de là, nous décidons oui ou non de lancer un mobile sur le marché. Nos distributeurs principaux sont Timecom et MobiOne.

Qu’en est-il du service après-vente de Samsung ?

Notre service après-vente est assuré actuellement par nos distributeurs Darkom et MobiOne qui essaient d’offrir au consommateur les meilleures prestations possibles. Néanmoins, afin d’améliorer et de rehausser encore plus nos services après-vente et l’assurer surtout à travers les quatre coins du pays, nous sommes en train de développer une société indépendante du réseau de distribution qui puisse assurer et se dédier exclusivement au service après-vente. Ce sera une solution complémentaire d’une solution existante déjà sur le marché. Nous pensons même à adopter un système
d’échange de mobiles pour les clients désirant bénéficier de ce service. Il nous faudra un peu de temps pour déployer ces centres de services sur toute l’Algérie. Nous mettrons le temps qu’il faudra pour aboutir à la fin de cet objectif mais nous y aboutirons.

Au GITEX 2008 de Dubaï, Samsung a présenté deux nouveaux mobiles qui connaissent un fort succès : l’Omnia et l’Innov8. Ces deux modèles seront-ils commercialisés en Algérie ?

L’Omnia et l’Innov8 sont deux modèles importants dans le milieu du haut de gamme. Bien entendu, nous comptons les introduire en Algérie. Samsung est présent dans les trois segments: l’entrée de gamme, le milieu de gamme et le haut de gamme. Nos priorités : nous asseoir sur l’entrée de gamme et trouver des moyens pour concurrencer le marché noir sur nos produits haut de gamme. Si Samsung arrive à bien assurer sa part du gâteau sur l’entrée de gamme, je pense sincèrement que notre leadership n’est pas très loin. Il faut savoir que sur les quelques centaines de milliers de téléphones entrée de gamme à moins de 3 000 DA, nous n’avions aucun modèle qui puisse concurrencer les autres marques. Il existe encore beaucoup de mobiles avec écran noir et blanc dans le commerce, or Samsung a arrêté de commercialiser ce genre de téléphones en Algérie depuis 2005 déjà. Je juge personnellement qu’un mobile doté d’un écran couleur est le minimum que doit exiger un consommateur de nos jours. Commercialiser ce genre d’appareils va permettre à Samsung de concurrencer les autres marques à armes égales, et d’être encore plus présent sur tous les segments, surtout l’entrée de gamme qui représente 70% du marché global.
Concernant cette gamme de mobiles, je vous annonce l’arrivée prochaine du nouveau B130 doté d’une caméra et de pleins de fonctionnalités intéressantes. Un modèle qui répondra surement aux besoins des bourses modestes.

Un dernier mot ?

Nous avons été ravi de constater une réduction sensible du marché noir cette année. Beaucoup de mesures luttant contre toute importation parallèle et illégale ont été prises et nous l’avons clairement ressenti dans nos ventes. Si tout continue dans ce sens, l’année prochaine se fera sous de meilleures conditions ce qui nous permettra de répondre au mieux aux besoins des consommateurs. Nous déploierons tous les efforts, nous consentirons à tous les sacrifices et nous reprendrons notre leadership comme c’était le cas en 2004.
L’année 2009 sera une année Samsung.

Mahmoud OUBRAHAM, Account manager de Nokia en Algérie

"Le marché algérien arrive à maturité"


N’TIC Magazine : Quel bilan tire Nokia de l’année 2008 ?

MAHMOUD OUBRAHAM : Je tire un bilan très positif de l’année 2008 pour la simple et bonne raison que Nokia a continué à s’inscrire sur la durée. L’année 2008 est une année qui a connu plusieurs rebondissements et qu’on peut diviser en deux : Janvier- Septembre et Septembre-Décembre. La raison de cette distinction est celle qu’on connait tous, la crise mondiale. Le début d’année a été pour Nokia une période fast où nous avons réalisé des chiffres extraordinaires. Nous avons pu les réaliser parce que nous avons su capter l’attente de nos consommateurs qui ont su nous remercier en ce sens. La deuxième moitié de l’année a été moins bénéfique dans le sens où nous avons ressenti un peu de frilosité, une frilosité que j’expliquerais plus par des évènements algéro-algériens que par une crise internationale. Je ne pense pas que l’Algérie a été touchée par cette crise. Les consommateurs algériens ont dû faire face à une rentrée sociale très compliquée, où se sont accumulées les dépenses des vacances d’été, les dépenses de la rentrée scolaire et par-dessus tout les dépenses liées au mois du Ramadan. Enfin, Nokia a redémarré fortement sur les trois derniers mois de l’année où nous avons continué à apporter de la valeur ajoutée au marché.

Hormis les constructeurs, pouvons-nous dire que le marché algérien commence à rentrer dans une phase de maturité ?

Il y a quelques années en Algérie, il était très simple de s’implanter sur le marché. En effet, quand il existe un manque énorme à combler, vous allez voir beaucoup d’acteurs se greffer autour de ce manque parce qu’il y a des opportunités de croissance qui sont extrêmement fortes les premières années. Nokia n’a jamais opté pour cette politique là. Dès le début, nous avons fait le pari de travailler sur du long terme tout comme d’autres acteurs d’ailleurs. D’autres n’ont pas fait ce pari là et rencontrent beaucoup de difficultés. Or, ce travail sur du long terme démontre que le marché algérien est en train d’arriver à maturité. Je ne rate jamais une occasion de dire que le consommateur algérien est un consommateur averti qui sait ce qu’il veut et ce qu’il attend. Le fait d’apporter des offres qui correspondent à ses attentes nous a pris beaucoup de temps. Nous avons une équipe d’animateurs propre à Nokia qui est présente dans 17 wilayas. Il s’agit de la plus grosse couverture, toute industrie confondue, existante en Algérie. Cela nous permet de connaître ville par ville, wilaya par wilaya, quelles sont les principales attentes des consommateurs et d’y répondre. Ceci nous a aussi permit de professionnaliser nos canaux de distribution.

Nous avons remarqué que l’un de vos distributeurs s’est distingué des autres. Quelle est la stratégie de Nokia par rapport à ses distributeurs ?

La stratégie de Nokia est d’avoir tout simplement des distributeurs complémentaires. Nous ne décidons pas de privilégier un distributeur par rapport à un autre, c’est le marché qui en décide. Nous essayons de faire en sorte que chacun ait une large gamme pour pouvoir la proposer à ses clients. Prenons l’exemple de RAYA. Ce distributeur a commencé l’année délicatement mais l’a terminée avec des chiffres encourageants, pour la simple et bonne raison qu’ils se sont rendus compte que leur principale force n’était pas de s’appeler RAYA et d’être présent dans plusieurs pays avec Nokia, mais de développer leur propre réseau de distribution en Algérie. Dès qu’ils ont compris cela et qu’ils ont commencé à travailler dessus, ils ont obtenu des résultats tangibles et plus en ligne avec ce qu’on attend d’eux.Votre question fait surement allusion à notre distributeur 7 Télécom. C’est aujourd’hui un distributeur qui a la plus forte capacité de délivrer de la distribution en Algérie et dans notre marché des télécoms. C’est ce qui explique qu’ils obtiennent des résultats impressionnants quand on les compare aux autres. Nos distributeurs ont compris qu’il ne s’agit plus de se battre sur les prix mais de transférer la valeur ajoutée de Nokia vers les consommateurs, vers les points de vente voire même vers les grossistes quand ils travaillent avec les distributeurs.
Je vais vous donner deux exemples. Nous avons lancé une promotion Nséries avec RAYA qui a très bien fonctionné. Ce distributeur a offert et ce, sans toucher au prix du téléphone, des oreillettes Bluetooth à toute personne achetant un mobile de la gamme Nséries. RAYA a compris qu’un consommateur venant s’offrir un N78 ou un N96 va être touché par ce type de cadeau et va ainsi rester fidèle à la marque. Le deuxième exemple est le site qu’a lancé 7 Télécom, un site permettant d’authentifier son N96. Les statistiques sont impressionnants quant au nombre de connexions ce qui prouve qu’il y a une réelle demande du consommateur algérien derrière tout ça. Nous avons vu cette année que Nokia s’est surtout focalisé sur la gamme Nséries.

Pourrait-on avoir un bilan concernant la commercialisation de cette gamme et pouvons-nous comprendre par là que Nokia cherche vraiment à s’asseoir sur le moyen et le haut de gamme ?

Nous avons suivi l’évolution et la maturation du marché et nous avons continué à proposer des téléphones et des solutions à des prix très abordables. Vous remarquerez que nous avons fait un effort remarquable sur les mobiles moyen de gamme. Je pense notamment au Nokia 2600, 1680 et au 3110. La gamme Nséries a été certes une réelle réussite pour nous en terme de positionnement de la marque. Nous avons réussi deux lancements majeurs, celui du N78 et du N96. Cependant, la gamme dont Nokia est le plus fier est celle qui se situe au-dessus de la gamme 1200, donc le 1650, le 1680, le 2600 et le 3110. Ce sont des mobiles dont les prix varient entre 5 000 et 10 000 DA et qui sont une grande fierté pour nous. Il reste beaucoup de personnes qui n’ont pas encore de téléphone et les chiffres sont là pour le démontrer. Nous voulons continuer à offrir à ces gens-là le tarif le plus abordable pour accéder à la téléphonie mobile et à la technologie.

Quelles ont été les best sellers Nokia de l’année ?

Sur le moyen de gamme d’abord, le 1650 et le 1680 sont des téléphones qui ont très bien marché. En ce qui concerne le haut de gamme, les deux modèles dont nous sommes le plus fier sont le 5310 dédié à une cible jeune et le 6300, sans oublier notre fierté d’aujourd’hui les Nséries avec la réussite des opérations ponctuelles que nous avons lancées pour le N78 et le N96.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2009 ?

Nos objectifs sont bien sûr de renforcer avant tout le lien affectif que nous avons déjà avec les algériens. Ca sera aussi l’occasion pour nous de renforcer notre réseau de distribution et notre présence dans chaque wilaya, notre leadership et notre position en Algérie.

Entretien avec M. Berakla, DG de SAMHA

« L’Algérie constitue un vecteur de développement pour Samsung »

 

N’TIC Magazine : tout d’abord, quelles sont les raisons de votre venue à ce salon ?

Nous sommes venus ici à ce salon pour découvrir les nouvelles technologies de Samsung. N’oubliez pas que lorsque nous nous sommes installés en Algérie, nous nous sommes engagés vis-à-vis du consommateur algérien à lui proposer les dernières technologies de Samsung. Nous nous sommes également engagés à ce que, non seulement le produit soit disponible, mais aussi à un prix accessible pour toutes les bourses. Aussi, être présents ici nous permet de benchmarker notre marque par rapport à nos concurrents de taille mondiale tels que Panasonic, Sony, Sharp, LG, etc.… qui sont eux aussi présents sur le marché algérien.

Y’a-t-il des produits exposés à ce salon susceptibles d’être proposés aux algériens ?

Nous nous intéressons énormément aux dernière technologies du LCD. Nous nous efforçons donc à ce que les dernières innovations soient disponibles sur le marché algérien par Samha au plus tard en 2010 parce que notre usine démarrera en 2009.

L’Algérie est-elle considérée comme un pays important pour Samsung ?

C’est évident. Je ne pense pas qu’on puisse investir 70 millions de dollars US dans un pays sans le considérer comme important. L’Algérie constitue un vecteur de développement dans la zone Afrique, particulièrement au Maghreb.

Justement, qu’en est-il de l’état d’avancement de l’usine de Samsung en Algérie ?

Nous avons finalement opté pour la ville de Sétif où nous avons eu toutes les commodités. Le chantier est bien avancé par rapport au planning fixé de telle sorte qu’au plus tard, le bloc de production sera livré en Février 2009 et la production lancée fin Juin-début Juillet.

Y’a-t-il des projets similaires en Afrique ?

En Afrique non mais ailleurs oui. Au-delà de la production de divers produits, ce qui compte pour nous c’est de préparer le futur, à savoir l’acquisition de la technologie de production d’appareils électroniques et électrodomestiques pour pouvoir assumer des développements au niveau local.

Entretien avec M. PARK, YONGJIN, Vice président « Visual Display Division » (Division Moniteurs) de Samsung
 
« Nous comptons doubler nos parts de marché en Algérie, où nous sommes déjà leader »

 

N. LOUNES : quelles sont les dernières technologies que Samsung a introduit dans ses moniteurs LCD ?

M. P.Y. : Samsung développe des solutions que les consommateurs attendent, surtout en matière d’ergonomie, de design et de qualité d’image. Nous avons récemment mis sur le marché des écrans équipés de la technologie « Crystal design ». Nous avons aussi des solutions et des technologies clées dans les domaines du contraste et de la luminosité des écrans.

Les moniteurs Samsung sont-ils tous équipés de la technologie HD et de hauts parleurs ?

La technologie HD est intégrée à tous nos nouveaux moniteurs LCD, et nous avons même intégré des hauts parleurs sur certains modèles, notamment sur les 19, 20, 22, 24, 26 pouces. Nous avons aussi lancé le moniteur crystal, qui est un moniteur multifonctions.

Parlez-nous de votre part de marché dans la région ?

En 2007, notre part de marché sur le segment des moniteurs LCD est de 22%, ce qui se rapproche de la moyenne mondiale. Nous avons réalisé au premier semestre de cette année 21 % de parts de marché et nous espérons atteindre les 24 % d’ici la fin de l’année.

Pouvez-vous nous parler des usines de production d’écrans LCD ?

Nous sommes producteurs de composants pour le compte des plus grandes marques informatiques, mais aussi des produits de la marque Samsung. Nous sommes présents à travers des usines en Corée, en Chine, en Hongrie, en Roumanie, en République Tchèque, au Vietnam, en Inde, en Thaïlande, en Indonésie, au Mexique, au Brésil, en Malaisie. Une usine ouvrira prochainement ses portes en Algérie, mais pour le moment nous ne produirons pas de moniteurs LCD dans cette usine. Nous suivrons d’abord l’évolution de cette activité.

Quel est votre position en Algérie ?

Le marché algérien représente une priorité pour notre marque dans la région. Nous comptons pour les années à venir doubler nos parts de marché dans un pays où nous sommes par ailleurs leader dans notre domaine d’activité.

Quel est le futur des moniteurs LCD ?

Nous sommes les spécialistes de la technologie des moniteurs, contrairement à la concurrence qui est plutôt spécialisée dans la production de composants informatiques. Nous continuerons à améliorer sans cesse ce savoir faire pour rester les premiers sur ce segment. Les évolutions technologiques sur lesquelles nous concentrons nos efforts, sont le LED, l’augmentation de la taille des écrans, l’ergonomie et les technologies sans-fil.

Les prix vont toujours baisser ?
 
Tout dépend de l’offre et de la demande. En début d’année les prix ont baissé, puis ils se sont stabilisés au début du second semestre. Au début de l’année prochaine, la production sera plus forte que la demande, ce qui va entraîner une baisse des prix. Ensuite, le marché se stabilisera dans la durée.

Entretien avec M. EUN, JOOSANG, Vice Président de la division Digital Printing ( Impression Numérique )
 
" Notre objectif est de figurer au top 3 de tous les segments IT d’ici à 2012 "

 

N. LOUNES : depuis quand Samsung a investi le domaine des solutions d’impression ?

M. E. J. : Samsung a commencé à produire des imprimantes grand public dès 2001. Par ailleurs, nous occupons la deuxième place mondiale sur le marché des imprimantes laser. Cette importante croissance a été rendue possible grâce à notre expérience dans le domaine des produits grand public tels que les téléphones portables et les appareils électroménagers.

Pourquoi avoir mis en avant durant ce GITEX les solutions d’impression pour les professionnels ?

Le marché des professionnels est beaucoup plus large que le marché du grand public. Nous sommes donc en phase de pénétration de ce nouveau marché. Notre objectif est de nous positionner au mieux sur ce segment stratégique.
 
Comment se positionne Samsung sur le marché MEA (Afrique Moyen orient) ?

Dans la région MEA, le développement des solutions d’impression pour les professionnels BtoB est 3 à 4 fois plus important que dans le reste du monde. Quant à notre part de marché dans cette région, je peux vous assurer qu’elle est meilleure qu’au niveau mondial. Nous avons observé qu’en Algérie, Samsung n’a pas encore investi agressivement le marché des professionnels. Dans la région, nous sommes plus présents à travers des distributeurs et partenaires locaux. Nos distributeurs actuels se focalisent surtout sur le marché des BtoC (particuliers). Nous essayons de les orienter de plus en plus vers le marché des professionnels, sachant qu’il faut déployer une logistique, un service et une assistance d’envergure pour ce marché.

Comment comptez-vous procéder afin de renforcer votre présence sur le marché des imprimantes ?

Nous procédons en deux étapes : la première concerne le marché BtoC, sur lequel nous tâcherons d’apporter une touche de style et de design à nos produits et à intégrer les meilleurs fonctionnalités et services. La seconde étape est celle relative au marché BtoB (professionnels) : nous procéderons à la formation de nos partenaires, grossistes et distributeurs, afin qu’ils se familiarisent avec les produits professionnels dans le but d’améliorer le conseil et le service après- vente.

Quel sont vos objectifs à moyen terme ?
 
Samsung est déjà leader dans plusieurs gammes de produits technologiques, mais notre objectif est de figurer au top 3 de tous les segments IT d’ici à 2012.

Entretien avec Mlle Yasmina Brihi, marketing Manager de Google pour la région MENA
 
« L’Algérie : un marché à fort potentiel pour Google »
 
N’TIC Magazine : Pourquoi Google a tenu à être présent à ce GITEX 08 ?

Yasmina Brihi : C’est pour rencontrer nos trois audiences qui sont : les spectateurs ou les visiteurs, les annonceurs et les entreprises. Tous ces gens sont venus nous voir à notre stand afin de découvrir nos différentes solutions et nous poser toutes sortes de questions liées à nos produits. D’ailleurs, nous avons programmé de nombreuses présentations.

Comment analysez-vous le marché du Moyen- Orient?
 
Il est clair que les marchés les plus développés en termes de publicité sont les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite qui ont beaucoup d’annonceurs. Ces deux pays sont pour nous des exemples à suivre. L’Egypte, par ailleurs, est un marché qui est en train de prendre de l’ampleur. Nous considérons l’Egypte et l’Algérie comme des marchés ayant un fort potentiel. Le Maroc affiche, lui aussi, une excellente croissance et il serait très souhaitable que les autres pays arabes suivent la même évolution.
 
Quelle est la particularité et l’importance du marché MENA (Afrique du nord –Moyen Orient) par rapport au reste du monde chez Google ?
 
Cela fait deux ans que nous sommes présents sur le marché MENA et que nous investissons, de deux manières. Tout d’abord, nous avons renforcé notre présence physique en ouvrant des bureaux à Dubaï, au Caire et en Arabie saoudite. Ensuite, nous avons beaucoup misé sur les ressources humaines. Nous avons de nombreux ingénieurs qui travaillent sur des produits spécifiques au monde arabe. Nous préparons la prochaine phase de notre développement dans cette région parce que nous sommes convaincus de son potentiel.
Le marché algérien a mis un certain temps à décoller et le taux de pénétration d’Internet est encore très bas, mais le marché des TIC affiche une croissance incroyable, de l’ordre de 200 à 300% par an !
 
Il y a 2 mois, Google a lancé l’extension « .dz ». Comment cette décision a été prise ?
 
Nous essayons d’avoir un nom de domaine pour chaque pays. Pour certains, nous mettons plus de temps à y parvenir, comme cela a été le cas pour l’Algérie. En tous cas, dans la région du Moyen- Orient, la majorité des pays a son propre nom de domaine.
 
Concrètement, qu’est-ce que cela va changer pour les internautes algériens? Y’a-t-il une différence ?
 
Je ne suis pas experte pour vous répondre en termes techniques, mais une fois que nous avons le nom de domaine pour le pays, nous sommes capables de mettre à la disposition des internautes des contenus plus adaptés à leurs attentes spécifiques.
 
Comptez-vous faire des actions marketing pour promouvoir vos espaces publicitaires?
 
Nous voulons prendre notre temps et être sûrs que nos produits rencontrent l’accueil attendu. Lorsque nous nous serons ancrés dans le paysage des internautes algériens, alors nous pourrons envisager de vendre les espaces aux annonceurs.
 
Quelques semaines avant le lancement de « Google.dz », Microsoft a lancé MSN Maghreb. Avez- vous été pris de vitesse par votre concurrent éternel ?
 
La concurrence est une bonne chose, elle va certainement aider le marché algérien à s’agrandir et à se développer.
 
Qu’en est-il du lancement de Chrome ?
Chrome a été une très grande réussite. Nous avons de nombreux échos très positifs. Ce navigateur fonctionne grâce à différents process parallèles. Chaque onglet utilise un process différent ce qui signifie que si un onglet a un problème, cela ne va pas avoir de répercussion sur les autres onglets.
 
Après le lancement de Google Earth, Google Maps et Chrome, à quoi peut-on s’attendre dans le court et moyen terme ?

Cela change tellement vite. Il est très difficile de prévoir ce qui va se passer dans un an ou même six mois. Une chose est certaine, Google est une société qui innove tout le temps.

Peut-on imaginer dans les mois à venir l’installation de Google en Algérie ?
 
Je pense qu'à l’avenir, nous aurons certainement une présence physique en Algérie et au Maroc parce que ce sont des marchés essentiels. Le marché des TIC progresse rapidement en Algérie, mais nous attendons le moment propice.

Algérie Télécom vient de signer un accord de partenariat de deux ans avec Iristel Algérie, membre du réseau Iristel Inc, principal fournisseur VoIP pour la commercialisation, en dehors de l'Algérie et principalement au Canada, aux USA et en Europe, des numéros de téléphones algériens DID (Direct inward dialing), connus aussi sous l'appellation de numéros virtuels.