En marge de l'ouverture du congrès international sur la stratégie des technologies de l'information et de la communication (TIC) se tenant à Alger depuis hier, Hamid Bessalah, le nouveau ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a indiqué hier à la presse qu'un « observatoire des technologies de l'information et de la communication sera lancé dans quelques semaines ».
Le ministre a précisé que l'objectif assigné à cet observatoire est de « contribuer à l'édification de la société de l'information. Il aura un site Web permettant à toute personne s'intéressant aux TIC et à l'édification de la société de l'information, d'accéder à toutes les informations fiables et en temps réel ». Pour cela, M. Bessalah a indiqué qu'un réseau national des TIC sera mis en place et englobera les centres de recherche ainsi que les PME-PMI. Selon le représentant du gouvernement, « cette fenêtre impliquera les opérateurs publics et privés et les associations, ainsi que les centres de recherche et les universités où sont concentrées les compétences dont le rôle demeure important et déterminant. A une question relative aux compétences, le ministre a estimé qu'en plus de la collaboration des 35.000 enseignants et chercheurs en place dans le pays, celle de ceux se trouvant à l'étranger est souhaitée dans le domaine des technologies et de l'économie. Dans ce contexte, le ministre a déclaré: « Nous sommes en contact avec eux, dans la perspective d'édifier une société de l'information ».
Lors de son intervention d'ouverture du congrès, le ministre des PTIC a passé en revue les axes majeurs autour desquels doit s'articuler la stratégie de développement de la société de l'information en Algérie, inscrite dans le cadre du « plan stratégique e-Algérie 2013 ». Ce dernier, a encore précisé le ministre, est appelé à être élaboré incessamment et devra porter notamment sur l'accélération de l'usage des TIC. Dans les détails, M. Bessalah a estimé que « cette perspective doit se faire à travers le développement des applications gouvernementales horizontales et celles sectorielles ». Il s'agit d'introduire les TIC notamment dans les secteurs de la justice, la santé, l'éducation et l'enseignement supérieur, l'emploi, l'impôt, l'état civil, le foncier et le transport, a expliqué le ministre, en précisant que d'autres activités seront également concernées comme les banques, le commerce, les affaires, l'agriculture, le tourisme et l'industrie. Toujours et concernant les moyens à mettre en place, le ministre a souligné « la nécessité d'accélérer la couverture du territoire en accès haut et très haut débit fixes et mobiles, indiquant que les réseaux à haut débit fixes et sans fil jouent un rôle important dans l'aménagement du territoire ». Le ministre considère que « pour développer ces réseaux, il y a lieu d'accélérer le processus d'attribution des licences mobiles de 3ème génération (3G), d'insuffler une nouvelle dynamique pour la densification de l'infrastructure haut débit fixe en ayant recours aux technologies les plus avancées , eep...) ». Dans ce sens, M. Bessalah s'est montré favorable à « la mise en place d'une politique incitative de tarification des accès haut débit afin de promouvoir leur utilisation qui contribuera au développement de ces réseaux ». Cependant et en urgence, le ministre a souligné la nécessité de mettre en place le réseau national des TIC composé essentiellement de centres et laboratoires de recherches et d'entreprises économiques. Aussi, le ministre a abordé les aspects réglementaires de cette stratégie en considérant qu'il est « nécessaire de mettre à niveau du cadre juridique national (législatif et réglementaire) en matière notamment de lutte contre la cybercriminalité et le traitement des données à caractère personnel ».
Source : Quotidien d'Oran.