Dans sa douzième version dénommée Wahoo, le navigateur Web Opera n’est plus le même, sans pour autant se traîner comme l’ombre de lui-même. Au contraire, il dispose d’un interpréteur HTML5 retravaillé, d’un moteur CSS3 amélioré, d’une prise en charge de l’accélération matérielle et de la nouvelle interface Reader. Disponible en mouture alpha sur le canal indépendant Next, Opera 12 a révélé ses attraits à l’occasion d’une conférence tenue par son éditeur éponyme, à Oslo, lors du sommet UpNorthWeb.
Premier constat, comme le fait remarquer PCINpact, l’interface FeatherWeight porte bien son nom, elle qui prône la légèreté en faveur de la fluidité de navigation, grâce à un interpréteur HTML5 plus réactif et un moteur de rendu CSS3 (Presto) plus efficace. Outre quelques changements mineurs dans les quelques thèmes graphiques fournis par défaut, Hakon Wium Lie, directeur des technologies pour Opera Software, a dévoilé Reader, une curieuse fonctionnalité qui fait du Net un grand livre de merveilles ouvert à tous.
Le concept de la page Web bannit ainsi les barres de défilement et s’oriente vers des affichages entre lesquels l’utilisateur alterne d’un simple glissement, à partir de n’importe quel dispositif de pointage (une télécommande pour les téléviseurs connectés).
Cette action de défilement est déclenchée par un mouvement horizontal accompagné d’une pression longue sur le bouton gauche. Un déplacement vertical permet le retour à la page d’accueil.
D’autres navigateurs, notamment Google Chrome, proposent d’ores et déjà cette approche de la navigation, mais via des extensions et autre modules complémentaires essentiellement codés en Java.
A contrario, Opera Wahoo l’intègre en natif. Côté développeurs, c’est l’affaire de quelques attributs CSS3 pour rendre un site « Reader-compatible ».
A terme, une extension est pressentie pour imposer une certaine uniformisation d’un standard qui pourrait bénéficier aux annonceurs, notamment de par ces encarts publicitaires vraisemblablement plus visibles sur ce type d’interface.
Soucieux d’offrir une expérience multimédia sans heurts, Opera Software dote son navigateur de l’accélération matérielle.
Le navigateur communique ainsi directement avec le GPU, grâce aux pilotes OpenGL fournis par les fabricants de cartes graphiques. De quoi optimiser l’exécution de contenus Flash comme les jeux en ligne.
Les équipes d’Opera rappellent que pour « bénéficier avant tout le monde des évolutions futures du navigateur Web Opera [...] en toute simplicité« , il suffit de se rendre sur la
page de téléchargement des versions de test.