Dans le cadre de la mise en œuvre du e-gouvernement, notamment le projet de la nouvelle stratégie «e-Algérie 2013», le P-DG d’ATM Mobilis, M Lounis Belharrath a présenté hier à l’hôtel El Aurassi le programme 2009 de la filiale mobile d’Algérie Télécom. M Belharrath est également revenu par la même occasion sur le bilan 2008 de son entreprise.

Liberté : Un mot sur le marché mobile en Algérie ? Le nombre d’abonnés ?

Lounis Belharrat : Le marché mobile algérien a été, au niveau mondial, l’un des derniers à être ouvert à la concurrence. Le monopole de l’État sur les télécommunications n’a été rompu qu’en 2000 par la loi 2000/03 qui a consacré l’ouverture à la concurrence et qui a redistribué les missions anciennes de réglementation, de régulation et d’exploitation et fourniture de services. La mission de réglementation et de politique est restée au ministère, celle de la régulation a été confiée à une autorité créée à cet effet, celles d’exploitation et de fourniture de services l’ont été à un opérateur Algérie Télécom, créé en 2002. Une licence mobile a été concédée en 2001 à Orascom Télécom, qui a lancé son service commercial fin 2001. Algérie Télécom a elle-même créé en 2003 sa filiale mobile Mobilis, laquelle a opéré sa relance en 2004. Une troisième licence a été octroyée fin 2003 à Wataniya pour un lancement commercial en septembre 2004. À fin 2001, le parc d’abonnés mobiles était limité à 130 000, principalement les institutions de l’État, les administrations et les grandes entreprises. Depuis, le marché a explosé, en termes de parc et en termes d’usages. Toutes les études convergent pour affirmer que le marché algérien du mobile est celui qui a connu la plus grande croissance dans la région. Aujourd’hui, le parc d’abonnés mobiles, selon les chiffres de l’ARPT, avoisine les 27 millions. Ce chiffre est peut-être à rectifier dans la mesure où dans le marché algérien, un même abonné peut disposer de deux, trois ou même plus de cartes sim du même opérateur ou d’opérateurs différents. Le chiffre des 27 millions correspondrait plus au nombre de SIM se trouvant dans les plateformes techniques des trois opérateurs, qu’elles produisent du trafic ou qu’elles soient dormantes.

Nombre d’abonnés Mobilis ? Parts de marché ? Évolution du chiffres d’affaires ? Évolution en termes de parc d’abonnés ?

Au 31 décembre 2008, Mobilis disposait d’un parc de 7,7 millions d’abonnés dont 460 000 abonnés postpayés, soit une part de marché de 28,5% et une répartition postpayé/prépayé de 6%/94%. Vous constaterez de vous-même que le chiffre des abonnés a baissé par rapport à fin 2007 (plus de 9 millions d’abonnés prépayés), même si en 2008 le volume des nouvelles SIM activées a dépassé les 2,5 millions. Cette baisse s’explique par deux raisons précises. La première est interne, elle est technique et constitue un choix de Mobilis. En effet, jusqu’en 2007, Mobilis a développé une stratégie d’acquisition très forte, stratégie qui lui a permis d’atteindre plus de 9 millions d’abonnés prépayés à fin 2007. Sur le plan technique, même s’ils ne consomment pas tous des ressources airtime, ces 9 millions d’abonnés consomment tout de même des licences sur les différentes plateformes du réseau. Avec le temps, nous avons analysé les comportements de ces abonnés d’un point de vue usage à la suite de quoi des assainissements successifs ont été opérés depuis 2007 pour extraire des plateformes les clients n’ayant pas un niveau d’activité défini. La deuxième raison est liée à la campagne d’identification des abonnés qui a été lancée durant l’année 2007. Pour Mobilis, cette opération s’est soldée par la coupure de 1,9 million de SIM non identifiées. Voilà donc ce qui explique globalement ces chiffres. Concernant le chiffre d’affaires, en 2007 nous avons réalisé 40 milliards de DA hors taxes. En 2008 nous prévoyons de clôturer entre 47 et 48 milliards de DA soit une croissance de 20% par rapport à 2007. Je souhaite préciser que nos taux de croissance sont calculés en dinars constants. Si ces taux devaient être calculés en dollars comme cela est la pratique chez les concurrents, il faudrait les majorer de 10 à 15%.

Nombre de puces identifiées et le nombre de puces qui ont été résiliées ?

Je viens tout juste de vous parler de cette campagne d’identification qui a été lancée en février par l’Autorité de régulation. Beaucoup de choses ont été dites et écrites à ce sujet. Encore une fois, l’identification des clients est une obligation de licence pour les opérateurs. Cette opération a donc été menée par nos équipes et nos distributeurs avec le maximum de rigueur, nous avons eu recours y compris à la suspension des SIM non identifiées, avant l’échéance fixée par le régulateur. À cette échéance, nous avions encore 1,9 million de SIM non identifiées que nous avons dû couper. Aujourd’hui, le nombre de SIM prépayées identifiées avoisine les 7,2 millions.

Consommation moyenne par abonné ? Par jour ou par mois ?

Comme je l’ai expliqué précédemment la question du nombre d’abonnés est extrêmement relative. Chaque opérateur a ses règles de comptabilisation des abonnés, et même ces règles sont très subjectives. En effet, un abonné qui a fait un SMS durant les 4 derniers mois est comptabilisé comme abonné, alors qu’il n’a généré que 3 DA de revenus pendant la même période. La notion d’ARPU (revenu moyen par abonné) est donc à manipuler avec beaucoup de prudence. En effet, cet ARPU est calculé sur la base des revenus et du nombre d’abonnés, or les chiffres donnés pour le nombre d’abonnés présente une bonne dose de subjectivité.
En tout cas, en ce qui nous concerne, notre ARPU moyen est :
- pour le prépayé 550 DA (contre 450 en 2007).
- pour le postpayé 2 600 DA (contre 2 100 en 2007).

Nombre d’opérations ou de flux par jour ? Chiffre d’affaires par jour ?

Votre question n’est pas très précise. Si par opération il faut comprendre toutes les ventes et tous les contacts clients, leur nombre avoisinerait 80 000. Ce nombre inclut toutes les visites en agences pour achat d’une SIM prépayée ou postpayée, d’une recharge, pour le paiement d’une facture, pour l’établissement d’un duplicata, tous les appels au centre d’appels toutes raisons confondues. Le chiffre d’affaires par jour n’est pas un indicateur que nous avons l’habitude d’utiliser, mais s’il vous faut ce chiffre divisons les 48 milliards de dinars par 350 jours et nous obtiendrons autour de 140 millions de dinars par jour.

Polémique sur les parts de marché ?

Je souhaite réaffirmer que depuis l’ouverture du marché et l’entrée de chacun de nos deux concurrents, en dépit de la rudesse de la concurrence, en dépit même de certains petits écarts ici et là constatés, et en dépit aussi des forts enjeux, nous avons toujours entretenu et conservé d’excellentes relations avec nos concurrents. Pour revenir à votre question, je souhaite préciser qu’à aucun moment il n’y a eu de polémique entre nous et un opérateur concurrent. Je ne vous apprends rien à vous dire les effets extrêmement importants qu’une information rapportée peut avoir sur le marché. Aujourd’hui la communication autour de l’activité mobile est assurée par deux canaux : par les opérateurs eux-mêmes à l’occasion d’évènements, de forums ou de conférences de presse, et par les médias. Lorsqu’une information est rapportée, lorsqu’elle est inexacte ou qu’elle contient une part de faux, et qu’elle devient susceptible de nuire à l’image ou aux intérêts d’un acteur, cet acteur est en droit de réagir pour rétablir les vérités. C’est ce qui s’est passé dernièrement concernant le rang de chacun des opérateurs. L’information a été rapportée par la presse pour la seconde fois depuis l’été. Nous nous sommes sentis dans l’obligation de réagir, c’est ce que nous avons fait. Le nombre d’abonnés est connu de tous, les revenus également, le rang de chacun est donc connu. Pour conclure, je voudrais préciser que le fait d’avoir réagi ne nous a pas empêchés et ne nous empêche pas de garder à l’avenir les relations que nous avions auparavant.

Polémique sur les prix ?

Concernant les prix appliqués par les uns et les autres, il me semble essentiel de rappeler l’importance vitale qu’ils ont sur le marché en général, sur sa stabilité et même sur sa pérennité. Chacun des acteurs opérateurs, Mobilis compris, est entré dans le marché sur la base d’un business plan (plan d’affaires). Ce plan d’affaires a été lui-même basé sur une analyse du marché, sur des objectifs de parts de marché, sur des prévisions de parc et d’usages. En parallèle, chacun des opérateurs est tenu par des obligations de licence : couverture et qualité de réseau ; ceci a obligé les opérateurs à déployer des réseaux sensiblement équivalents, donc d’investir et de fonctionner. La question des tarifs est par conséquent centrale. Ils interviennent en amont et en aval de toute la chaîne de valeur. La licence impose un niveau d’investissements. Le plan d’affaires détermine des niveaux de revenus qui doivent permettre de financer ces investissements et leur renouvellement, qui doivent permettre aussi de fonctionner (exploiter le réseau, payer les locations de sites, de boutiques, communiquer, payer les charges de distribution etc.) Les revenus sont déterminés sur la base des prévisions de parc, des prévisions d’usages et surtout des prévisions de tarifs, qui sont très dépendantes de l’environnement. Sur le plan du principe, la loi 2000/03 consacre la liberté des tarifs pour les activités sous concurrence et l’activité du mobile en est une. D’autres textes traitent des tarifs et de la concurrence. L’Autorité de régulation est chargée de veiller à la loyauté de cette concurrence.

Investissements et total effectifs ?

Je viens de l’expliquer ci-dessus. Le niveau des investissements de l’opérateur est déterminé, d’abord par les obligations de la licence, ensuite par les objectifs de l’opérateur en matière de qualité, et enfin par l’importance du parc. En théorie donc, dans notre cas où les trois opérateurs ont la même licence, les niveaux d’investissement hors coût de la licence, devraient être très proches l’un de l’autre. Concernant Mobilis, le niveau de nos investissements avoisine les 80 milliards de dinars tous types d’investissements confondus (courants ou spécialisés mais à prédominance spécialisés). Nos effectifs se situent autour de 3 600 agents tous postes et toutes activités confondues. Près de 60% de nos effectifs sont dans les activités commerciales et relation client. 70% de nos effectifs ont un niveau universitaire. La moyenne d’âge est de 30 ans.

Perspectives et futur plan d’action ?

Quelles sont nos perspectives et notre plan d’action ? Difficile de répondre à pareille question dans pareil environnement. Ce que je peux vous dire, c’est que nous continuons à nous inscrire dans notre plan d’affaires actualisé en mi-2008. Nos priorités continuent à être la couverture et la qualité technique, la diversité des services offerts, le marché entreprises, l’amélioration de la qualité de la relation client. Nous n’oublions cependant pas les activités de gestion, nous continuerons à travailler sur les outils, les process et procédures, sur les activités d’audit et de contrôle de gestion, la qualité dans sa perception générale. La formation est aussi une activité que nous comptons prioriser, notamment vers les personnels techniques des opérations et vers les commerciaux.

Source: Liberté

Mobil… isation
Ils sont trois opérateurs à faire “parler” plus de 25 millions d’Algériens. La téléphonie mobile en Algérie reste un gisement en or qui a laissé découvrir un profil de consommateur qui “parle beaucoup” et qui met le prix fort pour le faire. C’est également un secteur où l’information chiffrée est difficilement fiable tant la terminologie reste non définie, notamment sur le nombre réel des abonnés, des données stratégiques jalousement gardées dans le flou. On parle de 25 millions d’abonnés ou de puces vendues sans précision suffisante et fiable sur le nombre d’usagers du téléphone portable et ce, afin de ne point renseigner sur le reste du marché à conquérir. Le ménage algérien parle et paye plus qu’il ne consomme en électricité et gaz chaque mois. C’est un bon consommateur de téléphonie mobile. D’ailleurs ce potentiel de consommation, qui peut être assimilé à une véritable matière première pèse sérieusemnt sur les autres secteurs d’activité productive qui voient ainsi s’évaporer sous leurs yeux des pans entiers de clients dont la bourse s’est vue sensiblement absorbée par ces nouveaux produits de télécommunication. Il faut dire que les campagnes de marketing et de communication publicitaire savamment menées par les professionnels de la téléphonie de la place ont été d’une agressivité très porteuse à laquelle ont succombé des millions de prétendants.
Le premier investissement a donc commencé par cette voie de séduction qui renseigne sur le répondant des actions de communication moderne. À l’autre bout du fil, le consommateur a bien répondu ; le marché s’annonçait prometteur dès le départ. Par-delà les polémiques sur les tarifs et autres effets propres à tout climat de concurrence, le marché algérien de la téléphonie a suffisamment gagné en qualité pour imposer des vérités indiscutables sur son potentiel réel et surtout sur la stabilité d’un pays que l’on disait économiquement risqué. La preuve du contraire en a été apportée par le consommateur algérien .

Liberté

Alors qu’elle devait prendre fin le 20 janvier en cours, le premier opérateur de la téléphonie mobile en Algérie, en l’occurrence ATM Mobilis informe tous ses abonnés par la voie d’un communiqué rendu public aujourd’hui, que la promotion « Carte Chance » prendra fin demain 11 janvier 2009 à minuit.

Liberté : Un mot sur le marché algérien ?

Joseph Ged : C’est un secteur qui a connu une grande ouverture qui évolue dans un climat de concurrence. Je vous rappelle que Wataniya Télécom Algérie a été lancée en août 2004, à un moment où le marché global ne comptait que 2,5 millions d’abonnés. Depuis, le marché a explosé, il est aujourd’hui entre 25 et 26 millions d’abonnés (chiffres officiel). Cependant, chaque opérateur dispose de ses propres règles de comptage et donc il faut essayer de tenir compte d’un écart toléré de un demi-million environ. La croissance a été phénoménale en 4 années, le marché s’est multiplié par 12 pratiquement. C’est dire que la réussite de l’ouverture a été totale et les autorités qui ont eu à initier cette ouverture sont à féliciter. L’Algérie est le premier pays, en ces termes, dans la région Maghreb et Moyen-Orient, notamment pour cette grande ouverture qui a consacré une concurrence très forte. En 2008, le secteur du mobile a généré sur le marché globalement quelque 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires.

Quel est le nombre d’abonnés Nedjma ? Vos parts de marché et le niveau de votre évolution ?

Nous avons participé à la démocratisation de la téléphonie mobile et ce, à travers le prix d’accès et les tarifs. Comme nouvel opérateur et non comme 3e opérateur, nous avons apporté le plus technologique en multimédia et travaillé dans le sens de la proximité du marché, qualité de réseau et surtout nous avons sensiblement offert de très bons prix d’acquisition des puces, ce qui est un élément très sensible, notamment à l’époque de notre arrivée. En 18 mois, nous avons couvert le territoire national. Pour ce qui est du nombre d’abonnés, nous dépassons les 5 millions d’abonnés. À fin 2004, on en était à 280 000. Selon nos chiffres, nos parts de marché sont de 22% et notre croissance en abonnés est de plus de 45%, notre chiffre d’affaires est en croissance de plus de 35%. En somme, nos équilibres financiers ont été réalisés dès le premier trimestre 2008. Nos bénéfices nets, prévus pour cette fin d’année, sont de 4 millions de dollars. C’est très symbolique, ce n’est pas très important, mais cela a toute une signification pour nous et cette tendance progressive est maintenue.

Où en êtes-vous avec l’opération d’identification des puces anonymes ?

En chiffres, retenez que plus de 90 000 puces ont été suspendues, 600 000 ont été identifiées et 43 000 ont fait l’objet de désactivation. Cette action d’identification nous a fait gagner des parts de marché. Car des correctifs chiffrés ont été apportés.

Quel est le niveau de consommation moyenne par abonné ?

Il est normalement entre 8 à 8,5 dollars par mois.

Quel est le nombre d’opérations par jour et par mois chez Nedjma ?

Nous n’avons pas le chiffre.

Pouvez-vous nous situer sur la polémique qu’il y a actuellement autour de la question des tarifs et de dumping supposé ainsi que de l’abus de position dominante dont se serait rendu responsable un des opérateurs de la place ?

D’abord vous devez savoir que WTA et le groupe QTEL travaillent toujours dans le respect des lois et des règlements. Nos démarches et notre philosophie se basent sur le respect de ces principes fondamentaux d’où notre action qui consiste à faire valoir nos droits. Dans ce cas précis, nos droits sont fondés sur les décisions émises par l’Autorité de régulation l’ARPT. Cela est fondamental. Tant que des décisions existent et sont émises par un institut officiel, on demande à ce que celles-ci soit appliquées. Donc, l’ARPT a émis des décisions (no 11, 14, 8 et 7 en 2007 et en 2008). L’une d’elles demande clairement et explicitement à OTA (Djezzy ) de procéder à une révision tarifaire et l’invite à apporter les correctifs réglementaires. Une décision définit OTA (Djezzy) comme opérateur dominant et l’incite, en conséquence, à recadrer les tarifs planchers qui, à notre sens, doivent être fixés de manière asymétrique. C'est-à-dire que les tarifs planchers doivent être fixés proportionnellement à la taille de chaque opérateur et à sa présence sur le marché afin d’éviter l’avancée des nouveaux venus et de permettre aux clients d’avoir une vue objective de choix. À ce jour, le cadre tarifaire n’est pas défini et les tarifs planchers n’ont pas encore été établis. Nous n’aurions rien demandé si les décisions de l’ARPT n’existaient pas. Mais, maintenant quelles sont là et quelles émanent d’une institution respectable, nous demandons à ce quelles soient respectées et appliquées. Et si demain ces décisions venaient à être annulées, nous annulerons notre demande, c’est aussi simple que cela. Il y a de la concurrence déloyale et abus de position dominante.

Quel est le total investissement consenti par Nedjma et le total de vos effectifs?

Le total investissement est de 1,5 milliard de dollars dont 421 millions de dollars pour la licence et le reste consacré aux équipements et process de développement et de l’innovation. Nos effectifs sont de 1 600 employés dont 50% de femmes avec un âge moyen de 30 ans.

Source: Liberté

Liberté : Un mot sur le marché algérien

M. Tamer El-Mahdi : C’est un marché très important caractérisé par une rude concurrence avec un total de 25 millions d’abonnés environ. C’est l’un des marchés les plus développés de la région Mena et ce, grâce à la politique des pouvoirs publics qui ont insisté sur l’instauration des meilleures conditions de concurrence. Celle-ci a, d’ailleurs, commencé très tôt. En 2004, le marché comptait quelque 2 millions d’abonnés pour gagner en l’espace de 4 ans plus de 23 millions d’abonnés. Un boom exceptionnel qui prouve que la concurrence a eu des effets positifs et a produit une croissance réelle grâce aux trois opérateurs. Aujourd’hui le marché continue à se développer mais pas avec le même élan. Actuellement la recherche d’évolution nous oriente sur de nouvelles offres, nouveaux produits, nouveaux services etc.

Nombre d’abonnés Djezzy et chiffre d’affaires ?

Notre chiffre d’affaires en 2007 a été de 1,6 milliard de dollars et un taux de croissance de 8%. Nous avons 14 millions d’abonnés.

Où en êtes-vous avec le bilan d’identification des puces anonymes ?

On a assaini notre portefeuille.
On a donc résilié un demi-million de puces.

Peut-on connaître le niveau de consommation moyenne par abonné ? par mois et par jour ?

Il est normalement entre 18 à 18,5 de dollars par mois.

Le nombre d’opérations par jour ?

Nous ne l’avons pas ici tout de suite.

Djezzy a été récemment accusé d’être l’origine de pratiques anticommerciales notamment en matière de pratique de tarifs donc de dumping et d’abus de position dominante. Pouvez-vous être plus explicite sur la question et qu’avez-vous à répondre ?

Écoutez vous savez bien que nous appartenons à un groupe coté en Bourse et, à ce titre, toute pratique de dumping est prohibée pour nous car elle apparaîtrait dans nos états financiers qui exigent toute la transparence voulue. Sachez aussi que nous n’avons pas de problème ni avec Nejma et avec aucun de nos concurrents. Car on croit en une bonne concurrence dans un climat sain. Nos principes tels qu’édictés par notre actionnaire principal M. Sawiris sont basés sur le respect de tous nos partenaires et de nos concurrents également. Nejma déclare qu’elle réalise de bons résultats. Nous nous sommes développés grâce à une stratégie d’investissement et Nedjma avait l’occasion de se développer au même titre que nous donc nous avions les mêmes chances et les mêmes conditions. Le marché a explosé en 2004, Nedjma étant entrée dans la course. On n’a jamais obligé le client à venir chez nous, c’est un choix libre de celui-ci d’opter pour l’opérateur qu’il voulait. Qu’est-ce qui a empêché Nedjma d’avoir plus de parts de marché ? Nous nous avons pris les bonnes décisions au bon moment. Comment peut-on pratiquer le dumping alors que nous sommes contrôlés par l’ARPT ? En 2004 le marché était globalement de l’ordre de 2 millions d’abonnés, aujourd’hui il est à 25 millions et Nedjma arrive justement en 2004. Elle pouvait gagner des parts de marché au même titre que tout le monde. Pourtant nous avons consenti des investissements plus lourds de l’ordre de 737 millions de dollars pour l’achat de la licence alors qu’eux ils ont payé 420 millions de dollars. Où est l’abus de position dominante ? Nous avons dès le début augmenté sans crainte nos investissements et ce, sans arrière pensée car nous étions sûrs et confiants comme nous le demeurons à ce jour que le marché algérien est stable et solide et ce, à tous les points de vue. N’oubliez également pas que nous nous sommes engagés dans l’élargissement de notre réseau, ce qui a séduit nos clients. Une fois pour toute il faut savoir que tous nos tarifs sont soumis préalablement à l’accord de l’ARPT, donc la pratique du dumping à notre sens ne tient en aucun cas la route.

Quel est votre total investissement et total effectif ?

Notre total investissement est de l’ordre de 3,5 milliards de dollars et les effectifs sont de 4 500 travailleurs. Aujourd’hui notre plan d’avenir nous dicte d’orienter nos futurs investissements en étroitepartenariat avec des opérateurs exclusivement algériens. Nous donnons la priorité désormais aux entreprises algériennes pour toute opération de partenariat et de développement. Et à ce titre, même si le secteur où le segment recherche ne peut être la spécialité des entreprises de la place, nous exigerons de nos partenaires étrangers candidats à se constituer obligatoirement en partenariat avec des Algériens avant de prétendre travailler avec nous. Ce sont les nouveaux axes de développement d’OTA. Priorité aux Algériens et au développement local. Je vous rappelle que nous sommes sur le point de créer des centres d’appels qui vont employer 2 000 personnes et la priorité a été aux Algériens tout en refusant les offres qui nous sont parvenues de candidats étrangers. On a signé 5 décisions dans ce sens.

Source: Liberté

En ce début d’année, la course aux abonnés est relancée de belle manière. En effet, Nedjma, l’opérateur leader de l’innovation et du multimédia mobile en Algérie, met en place dans le cadre de l’extension de son réseau commercial, un nouveau concept exclusif de services et de promotion de ses produits dénommé « Kiosque Nedjma ».